Pacify her [Rayan x OC]

Chapitre 29 : Soirée en tête à tête

Rayan se défoulait contre un sac de boxe. Il avait beaucoup de haine à faire passer. Eden était encore la source du mal qui le rongeait Mais elle n'était qu'un élément « passif ».

Il aurait du être plus prudent. Le brun savait qu'elle attirait le regard de nombreux hommes, dont le sien. Et Hyun, son « adorable » collègue était tombé sous les charmes de la jeune femme.

Il tapa à nouveau tout en poussant un cri de rage, avant de respirer un grand coup. Ce qui l'avait dérangé dans cette histoire, ce n'était pas ce point. C'était qu'il avait osé lui demander de sortir avec lui alors qu'il était là.

Eden était devenue la femme de sa vie. Il avait déjà perdue Eva et il s'en voulait encore. Il s'était promis de ne pas perdre Eden. Il s'était promis de s'occuper d'elle, de la rendre heureuse, de la combler.

Il se remit à taper dans le sac de boxe et fit passer ses dernières forces. Le professeur s'écroula sur le sol de la salle de sport, la respiration sifflante et des larmes aux yeux. Ses émotions négatives partirent et il put enfin s'asseoir.

Il mit plusieurs minutes avant de se lever pour aller boire. C'est à ce moment là qu'il remarqua le voyant de son téléphone clignoter. Rayan déverrouilla l'appareil et écouta le message qu'on lui avait laissé.

« Salut Rayan, c'est Eden. Je voulais qu'on se voit ce soir. Je suis passée chez toi, mais tu n'étais pas là. Je ... J'aimerais que tu m'envoie un message quand tu pourras ... Histoire de me rassurer. On se voit lundi. »

Le brun éloigna le téléphone de lui et le regarda pendant de longue seconde. Même si elle avait tenté de le cacher, le professeur avait bien entendu que son amie s'inquiétait pour lui.

Sans attendre plus longtemps, il prit ses affaires et alla se changer. Il fallait qu'ils parlent de ce qu'il s'était passé au café. Même si une telle conversation pouvait mener à sa plus grande peur, le professeur avait besoin d'être fixé.

Durant tout le trajet, cette idée lui traversa l'esprit. Mais la partie la plus rationnelle de son être était en train de lui dire que ce n'était pas possible, vu le ton employé par la jeune femme.

Il arriva vers vingt heures trente devant l'immeuble d'Eden, et il pu voir de la lumière provenant de son appartement. Un soupire de soulagement s'échappa de ses lèvres. Au moins, elle était chez elle.

Le professeur sortit de sa voiture et grimpa les escaliers jusqu'au palier de l'appartement de la blanche. Le trentenaire respira un grand coup et son regard croisa celui d'Hyun. L'espace d'une seconde, le temps se figea.

Une conversation silencieuse entre les deux hommes avait lieu, et on pouvait noter toute la haine qu'ils se portaient l'un à l'autre.

« Eden sera à moi ! Cria le regard d'Hyun, en bombant le torse.
- Tu peux toujours rêver jeunot, ricana les orbes émeraudes de l'homme plus âgé. Tu n'arriveras jamais à combler le moindre de ses désirs et tu ne serais même pas comme la consoler. »

Rayan hocha la tête pour le saluer et continua son chemin tout en l'ignorant. Il arriva devant la porte de chez Eden et toqua à la porte. La jeune femme ne tarda pas à ouvrir, se demandant qui pourrait lui rendre visite à cette heure-ci.

Un cri de surprise s'échappa de ses lèvres et elle sauta au cou de Rayan, totalement soulagé de le voir. Le brun la serra contre lui avant de rentrer chez elle. Ils ne se dirent rien avant que Moon ne vienne briser le silence en miaulant.

La blanche rit avant d'inviter son professeur à faire comme chez lui, pendant qu'elle allait nourrir le monstre qui lui servait de chat.

« Je suis désolé de ne pas avoir pu répondre à ton appel, fit Rayan, voulant crever l'abcès tout de suite.
- Je me doutais bien que tu étais occupé. Ce n'était pas en lien avec ce qu'il s'est passé au café ? L'interrogea la jeune femme.
- Pour être honnête, si ... J'avais besoin de me vider l'esprit. Je n'ai pas aimé qu'il te dise ça, alors que j'étais là, avoua-t-il, un peu honteux d'avoir été jaloux d'un jeunot.
- Ne t'inquiète pas, rit Eden. Je lui ai dit non, avant d'aller consoler Clémence. Tu aurais dû la voir. Elle était complètement sonné parce qu'il m'a dit. Au point où elle s'est sentie trahis. Je l'ai consolé en lui disant que s'il ne voyait pas ce qu'elle pouvait lui offrir, c'est qu'il n'en valait pas la peine.
- Depuis quand tu es un match maker ? S'étonna Rayan.
- Et toi, depuis quand tu te mets à faire des crises de jalousie alors que nous ne sommes même pas en couple ? Répliqua du tac au tac la jeune femme.
- Je ... »

Rayan ne dit plus rien et soupira avant de s'asseoir dans le canapé. Eden ne tarda pas à le rejoindre avec une bouteille de rouge et deux verres. Il arqua un sourcil et la blanche lui dit en s'esclaffant qu'ils pourraient fêter la Saint Valentin en pleurant sur leurs ex.

Le professeur rit et ils partagèrent quelques verres tout en parlant des différents projets qu'ils avaient.

Les heures passèrent et ils finirent par aller se coucher. Mais aucun des deux n'arrivait à dormir. Eden se retourna et regarda Rayan pendant quelques secondes avant de souffler.

« Rayan ... Tu peux enlever ton t-shirt ?
- Hein ? Mais pour-
- Si tu crois qu'on va coucher ensemble, c'est mort. J'ai ... J'ai juste besoin d'une source de chaleur, avoua timidement la jeune femme.
- Je vois, sourit-il. »

Le brun enleva son haut et s'allongea sur le côté. L'étudiante passa une main sur son torse et se colla contre le dos chaud de l'homme. Il frissonna en sentant sa peau froide contre son épiderme. La blanche ne tarda pas à s'endormir, profitant de la source de chaleur.