Chapitre 36

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PDV Abdoul

Ça va bientôt faire 3 mois que j ai repris mes études à l ucad et que je suis formé à l entreprise des parents de Madjiguène.J ai beaucoup de retard dans les études mais je peux compter sur mes potes pour m expliquer tout ce que je ne comprends pas.En plus Ibrahima m a offert un ordinateur et m a donné assez d argent pour m acheter des livres de gestion pour me documenter.Tout cela c est grâce à Madjiguène.C est vraiment une perle rare.Ses parents sont des personnes très simples qui prennent toujours le temps de discuter avec leurs employés.En plus,ils ne font pas de favoritisme car c est leur fille qui m a recommandé.Je suis traité comme tout le monde et ça me convient amplement.

Fatou avait raison:ils organisent souvent des fêtes chez eux pour célébrer les gros contrats qu'ils signent.Et j y suis toujours invité.Ce qui me donne l occasion de voir Madjiguène.On discute beaucoup.Mais j installe une certaine distance entre nous car j ai peur de la suite.

Depuis que je suis ici,des femmes ont tenté à plusieurs reprises de me draguer,mais elles perdent leur temps et je le leur ai bien fait comprendre.À présent,elles éprouvent tellement de haine envers moi qu'elles sont allées jusqu'à inventer des rumeurs sur moi.Tantôt je suis prétentieux,par conséquent,je suis à la recherche de femmes plus riches,tantôt je suis un gigolo ou simplement un hommo ou parfois un pédophile.Par contre dès qu'elles me voient,elles se taisent aussitôt et me sourient faussement.

L être humain est vraiment bizarre.Il préfère faire des hypothèses étranges sur toi plutôt que de venir te poser la question directement.Je dois avouer que je suis plutôt quelqu'un d impénétrable.Et je me fiche de ce qui se dit derrière mon dos.Avant ça m aurait affecté,mais plus depuis que maman m a fait comprendre que quoi que je fasse,les gens me critiqueront.Même s ils me le disent en face,je ne nierai rien.De toutes façons,je me fiche complètement de leur avis.Je sais ce que je vaux et je crois que c est l essentiel.
J étais dans mes pensées quand je sens mon téléphone vibrer.Je le sors de ma poche pour répondre.C était Madjiguène.

Conversation téléphonique📱

-Allô Madjiguène,ça va, dis- je.
-Pourquoi tu ne m as jamais dit que Fatou était à l école publique,demande-t-elle avec une pointe de colère dans la voix.

Sa question m a beaucoup étonné car je croyais qu'elle le savait.Elle commença à s impatienter.

-Réponds Abdoul.Si tu me l avais dit plus tôt,ça fait longtemps que je l aurais faite changer d école,déclare-t-elle toujours en rogne.

-Je croyais que tu le savais.En pus c est ton amie.Elle aurait dû te le dire,fis -je.

Elle ne disait rien.Elle semblait réfléchir.

-Ok à plus,finit- elle par déclarer avant de couper.

Elle ne m a même pas laissé le temps de placer un mot.Je viens d arriver chez moi.Je sonne et attends qu'on vienne m ouvrir.La porte s ouvre sur ma soeur.Elle me salue mais je ne réponds point.Je lui demande aussitôt pourquoi est ce qu'elle n a pas informé Madjiguène à propos de son école publique.Elle me rétorque que ça la mettait mal à l aise.Qu'elle connaissait Madjiguène.Dès qu'elle l aurait su,elle aurait cherché à la faire changer d étabissement.Il n en était pas question.Elle ne pouvait concevoir qu'une fille du même âge qu'elle lui paye les études.D après elle,Madjiguène en a déjà beaucoup fait pour elle.Ce n était pas de la jalousie,mais de la fierté.Celui qui aurait dû lui payer ses études a préféré fuir ses responsabilités.Pas question que ça retombe sur Madjiguène.(Elle faisait allusion à Idrissa).

Cette fille m étonnera toujours.Elle a tellement de bon sens en dépit de son jeune âge.

Je la serre dans mes bras car elle était sur le point de pleurer.

J en ai mal au cœur.
Je déteste la voir triste surtout si c est causé par cet enfoiré d Idrissa.
Jusqu'à quand est ce qu on souffrira des conséquences de son abandon ?

La Sénégalaise [Histoire Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant