Chapitre 74

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PDV Madjiguène

J ai invité Fatou à passer la nuit à la maison.Ses amies et moi nous sommes mises d accord pour la réconcilier avec Djibi.C est vrai qu'il lui a fait du mal mais il le regrette amèrement.
Nous venons de finir de dîner.
Je lui propose d aller nous promener dans le jardin pour discuter.
On s installe sur un banc.

Je m éclipse un moment en prétextant aller aux toilettes.Je la laisse donc seule dans le jardin.Pour vu que ça marche.

PDV Fatou

J attends Madjiguène depuis 15 minutes environ.Qu'est ce qu'elle fabrique?

Soudain,j entends des pas qui se rapprochent.

-Enfin Madji!Il te faut 15 mn pour aller aux toilettes,m exclamè je.

Mais elle ne répond rien.
Je me retourne.Par contre ce n est pas elle que je vois.

Djibi?Qu'est ce qu'il fait ici?

Il s installe près de moi sur le banc.
Je sens la colère m envahir mais me calme un peu en remarquant les bleus qu'il avait à la bouche et à l oeil.

Mon Dieu!Non c est pas Abdoul qui a fait ça!

-Qu'est... ce que tu fais ici et qui t a fait ça,lui demandè- je.

-Je suis venu m excuser.Je t aime Fatou.Je n aurais jamais dû accepter la proposition de ton père,déclare-t-il en baissant la tête.Et c est pas important de savoir qui m a fait ça.

-C est mon frère n est ce pas,je l interroge tout en priant pour qu'il dise non.

Après un long moment,il hoche la tête puis ajoute:

-Il a bien fait car je le mérite.

-Non c est pas vrai et il va m entendre.Je lui avais dit de ne rien te faire,rétorquè- je.

-Non Fatou ne te dispute pas avec lui par ma faute.

-Tu sais Djibi,tu es la personne qui m a le plus déçue.Si quelqu'un m avait raconté cela,je l aurais traité de menteur.Je me serais même battu avec lui.Mon père m a déjà fait du mal.Mais toi,tu m as détruite.Je peux te pardonner un jour car tu n es pas allé au bout du plan.Mais c est fini entre nous.Va-t-en,lui dis- je.

-Je t en supplie ma chérie.

Il se mit à genoux.

C est à ce moment que Madjiguène est revenue.Elle ne semble pas surprise de voir Djibi.J en déduis qu'ils s étaient mis d accord,ce qui me chagrine énormément.Je la croyais mon amie.

-Madjiguène,tu me déçois vraiment.Je n aurais jamais cru que tu me ferais cela,lui lancè je.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et monte dans sa chambre puis reprends mes affaires que je range à la hâte.

Je descends très vite les escaliers.
Ils essayent de m arrêter mais c est une pure perte de temps.

En ouvrant la porte,Abdoul est surpris de me voir.
Je commence à lui reprocher les coups violents qu'il lui a donné.
Il dit que c était son devoir de grand frère puis me demande ensuite comment je l ai appris.
Je lui explique tout puis il se met dans une colère noire.
Quant à moi,j éclate en larmes.
Ma maman ne tarde pas à nous rejoindre complètement dépassée de me voir dans cet état.
Après m être calmée,je lui dis tout.Heureusement elle n a eu aucune crise.Par contre mon frère est toujours furieux.

Le lendemain soir

Abdoul,maman et moi étions en train de regarder les informations.Tout à coup,mon attention est attirée par une adresse.
La journaliste disait qu'un incendie avait eu lieu là bas.

-Mon Dieu!C est l adresse de Djibi,dis-je en me levant brusquement du fauteuil.

Mon frère et ma mère me regardaient avec des yeux ronds.

-Je dois y aller,fis-je.

Je ne leur laisse pas le temps d agir que je quitte le domicile familial.

À mon arrivée,les pompiers continuaient d éteindre le feu.
Mon Dieu!Pour vu que rien ne leur soit arrivé.J étais choquée de voir cette magnifique demeure envahie par la fumée qui menaçait de d atteindre les maisons voisines.

Je me mets à les chercher parmi les personnes présentes et ne tarde pas à les trouver.
Alhamdoulilah!Je les prends dans mes bras.

-Tonton Omar et tata Rama!Vous allez bien,je demande à bout de souffle.

-Oui ça va mon enfant,répond la mère.

-Où est Djibi?Je ne le vois nulle part,je demande soudain en venant de remarquer son absence.

Ils ne disent rien.

-NON!NE ME DITES PAS QU'IL EST MORT!

Je pleurais en me rappelant qu'il était venu me demander pardon hier.Comment pouvais je savoir que ce serait la dernière fois que je le verrais?
Non je ne veux pas le perdre.Je ne le supporterai pas.

-Calme toi Fatou.Ça fait deux jours que Djibi ne vient plus ici.Mais rassure-toi.Rien ne lui est arrivé,me répond son père.

Je sors mon téléphone de la poche de mon jean puis cherche nerveusement son numéro dans mes contacts.J étais si effrayée que je tremblais.

J ai besoin d entendre sa
voix pour me rassurer.

Il répond au troisième appel.

Conversation téléphonique

-Allô Djibi,il faut absolument que tu rentres,affirmè- je.

-Fatou,c est toi,demande- t- il étonné.

-Oui c est moi.Je t en prie reviens chez toi.Ta maison vient de prendre feu,je réplique.

-Quoi?Et mes parents,lance- t- il très inquiet.

-Ils vont bien heureusement.Mais reviens stp,le suppliè -je.

-Ok j arrive,dit-il.

Fin de la conversation

Lorsqu'il est en face de moi,je ne peux m empêcher de le prendre dans mes bras.Un élan de joie prends possession de moi. Je suis tellement soulagée de constater qu'il va bien.Mais lui semble ailleurs.

-Qu'est ce qu'il y a Djibi,je finis par l interroger.

Il me demande de le suivre.Nous laissons ses parents puis nous éloignons.

-Fatou,il y a quelques jours ton père m a menacé en me disant que j allais payer ma trahison.Je crois que c est lui qui est derrière tout ça,avoue-t-il.

-Quoi?Décidément cet homme n a pas de limites.Attendons que les pompiers finissent leur enquête nous verrons ensuite quoi faire,dis- je.

Il acquiesce.

-Vous venez chez moi en attendant,ajoute-je.

-Non je ne peux pas abuser.Je t ai fait suffisamment de mal.On se débrouillera,proteste-t-il.

-L assurance ne fera rien tant qu'on ne saura pas les causes de l incendie.Et puis je te dois bien cela.Surtout si c est la faute de mon père,argumentè-je.

Cette dernière phrase fait remonter mes larmes.Ça fait mal d apprendre que son père est capable de telles choses.Surtout que je voyais en lui mon héros quand j étais petite.

Djibi me fait un câlin,ce qui me fait un bien fou.
Il finit par accepter ma proposition.

Une fois chez moi,je leur demande de m attendre dans le taxi en attendant que j explique la situation à ma famille.
Ça n a pas été facile de convaincre Abdoul,mais j y suis parvenue en lui disant qu'il se pourrait que ce soit notre daron le coupable.Il a aussitôt accepté sans chercher à réfléchir.

Je suis descendue prévenir la famille de Djibi.
Ils sont maintenant installés.

La Sénégalaise [Histoire Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant