Chapitre 45 Incompréhension

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PDV Madjiguène

On a parcouru tous les magasins d électronique jusqu'à trouver l ordi et la clé idéale pour Fatou.Je remercie Lamine de nouveau.Nous prenons le chemin de la sortie.Avant de monter dans sa voiture,je l interroge:
"Tu n as encore rien trouvé sur la photo?"

-Non tjrs pas,il répond désolé.

Voyant ma mine triste,il se presse d ajouter:"Mais promis,tu seras informée dès qu'il y aura du nouveau."

Je lui souffle un "ok" puis nous montons dans son véhicule.Nous n avons presque pas parlé durant le trajet.Nous sommes enfin chez elle.Je prie pour qu'elle apprécie le cadeau.

Je sonne à la porte et nous attendons.C est sa mère qui nous ouvre:

-Salam tata Khadija,dis- je

-Aleykounsalam ma fille,entre voyons,déclare-t-elle.

Nous la suivons et je lui présente mon cousin.Elle nous propose à boire,mais nous déclinons poliment.Je lui annonce ensuite la raison de notre venue.Elle se met à appeler ses enfants qui ne tardent pas à arriver.

On se lève pour les saluer.Je présente Lamine puis on se rasseoit.Je tends à la soeur d Abdoul son cadeau emballé.

Elle semble surprise puis le déballe.Elle éclate en sanglots puis finis par me remercier et prier pour moi pareil que sa mère.Mais Abdoul reste de marbre.Qu'est ce qui lui arrive?
Il demande à me voir en privé.Je me lève pour le suivre.Nous allons dans sa chambre.C est d ailleurs la première fois que j y pénètre.Je regarde autour de moi.

Les murs sont peints en noir et blanc.Il y a des photos de lui sa mère et Fatou accrochés au mur de même que des posters de footballeurs et de basketteurs,un bureau de travail et un lit.J avais cessé de regarder afin d écouter ce qu'il allait dire.

-Madji, je ne te comprends pas,affirme-t-il.

J adore quand il m appelle Madji.Ça veut dire qu'on est proche.C est en tout cas comme ça que je l interprète.

-Qu'est ce que tu ne comprends pas au juste,je demande perplexe.

-Pourquoi tu t en-têtes à m offrir tout ça?C est vrai que j ai accepté ton aide.Mais cela ne signifie pas que tu vas nous prendre en charge à 100%,affirme- t- il.

-Je....

-Non Madji,c est trop.D abord la maison,maintenant l ordinateur,après qu'est ce sera?Je t en prie,arrête avec les cadeaux hors de prix,dit- il.

Il n a même pas idée à quel point ses mots me blessent.J essaye de retenir mes larmes mais c est mission impossible.Je ne veux pas qu'il me voit comme ça.
Il essaye de s approcher de moi mais je le stoppe:

-ÇA SUFFIT ABDOUL.QU'EST CE QUE TU VEUX À LA FIN?JE NE CHERCHE QU'À TE FAIRE PLAISIR.EN PLUS,CETTE FOIS C EST À FATOU QUE J AI OFFERT UN CADEAU.SI ÇA NE TE PLAIT PAS TANT PIS POUR TOI.DE TOUTES FAÇONS JE NE T OFFRIRAI PLUS RIEN.

Je sèche mes larmes et sors de sa chambre sans lui laisser le temps d en placer une.

Je descends rapidement les escaliers et demande à mon cousin de rentrer.Ma réaction semble le surprendre mais il ne dit rien.On leur dit au revoir puis sort de la maison.

C est dans la voiture qu'il cherche à savoir ce qui s est passé.Je lui dis tout.Mais à la fin de mon "speech"(discours),je ne vois aucune émotion sur son visage.

-Cousine,c est lui qui a raison,fit -il.

-Comment ça,je demande offusquée.

-Ce n est pas à toi de tout faire pour eux.Tu dois les laisser se débrouiller.Ça se voit qu'Abdoul n est pas un profiteur,sinon il ne se serait jamais plaint,m explique -t-il.

Je n arrive pas à croire qu'il prenne sa défense.Je suis sa cousine après tout.Je ne lui adresse pas la parole de tout le trajet.

Devant chez moi,je descends de son véhicule puis entre dans mon domicile sans lui adresser un regard.

La Sénégalaise [Histoire Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant