Chapitre 29

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Sicheng se réveilla en sueur, les larmes aux yeux, suffocant. Il avait une nouvelle fois fait un cauchemar dans lequel, cette fois-ci, Taeil lui annonçait qu'il ne l'aimait plus et qu'il s'en allait pour toujours. Le chinois passa ses mains sur son visage, heureux de se réveiller. Il se tourna et posa sa main sur le côté, pensant toucher la douce peau de Taeil. Au lieu de cela, ses doigts entrèrent en contact avec le drap froid. « Taeil ? » lança directement Sicheng. Évidemment, il ne reçut aucune réponse. Le jeune homme alluma la lampe posée sur sa table de nuit et vit qu'il était seul dans la chambre.

Il s'assit sur son lit et ressentit une violente douleur dans le bas du dos, le faisant grimacer. Les souvenirs de la soirée lui revinrent alors en tête et son cœur se serra. Il avait espéré qu'après une nuit comme celle-ci, il se réveillerait dans les bras de son petit ami. Il passa sa main dans ses cheveux et ferma les yeux avant de se lever difficilement. Il récupéra son portable et la photo de Taeil sur le sol pour les reposer sur son lit, avant de se diriger vers son placard pour prendre de nouveaux vêtements. Il mit son téléphone dans sa poche, sortit de la pièce, espérant de tout son cœur trouver Taeil en bas. Peut-être voulait-il lui faire une surprise et était-il en train de préparer le petit-déjeuner. Cette idée redonna le sourire à Sicheng, qui en oublia presque les mouvements qui le faisaient souffrir et l'obligeaient à serrer les dents.

La maison était extrêmement silencieuse. En passant dans le couloir, Sicheng jeta un coup d'œil à la chambre de ses parents, mais il n'y avait personne. Il fronça les sourcils, trouvant étrange qu'ils ne soient toujours pas rentré. Il descendit les escaliers et rejoignit le salon, puis la cuisine. « Taeil ? » répéta-t-il à plusieurs reprises. N'ayant aucune réponse et ne voyant personne, Sicheng sortit son téléphone de sa poche, de plus en plus nerveux. Il chercha son père dans ses contacts et l'appela, mais tomba une nouvelle fois sur le répondeur. Il souffla, anxieux, puis se décida à contacter Taeil. Alors qu'il s'apprêtait à l'appeler, le téléphone de la maison sonna.

Aussi vite qu'il le pût, il se rendit à nouveau dans le salon et se précipita sur l'objet. « Allô ? dit-il, essoufflé. Oui, c'est bien moi... Pardon... ?... Est-ce que tout va bien ?... Mais... Non... Si, je crois... D'accord, j'arrive... A tout de suite... » La personne à l'autre bout du fil raccrocha, laissant Sicheng complètement perdu. Le chinois sentit la tristesse et la peur l'envahir. Il prit son téléphone et composa le numéro de son meilleur ami, tremblant de plus en plus. Quand il entendit sa voix à travers le combiné, il fut soulagé de savoir qu'il n'avait pas été complètement abandonné : « Yunoh... J'ai besoin de toi... » Sa voix se brisa et il dû faire un gros effort pour se ressaisir.

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Quelques minutes plus tard, Sicheng put voir la voiture de Yunoh arriver dans sa rue. Quand le véhicule s'arrêta, le chinois grimpa immédiatement à l'intérieur.

« - Alors, que s'est-il passé ? s'empressa de demander le coréen tout en redémarrant.

- Il n'a rien voulu me dire au téléphone. Il a simplement répété que je devais venir à l'hôpital le plus rapidement possible et que ça concernait mes parents...

- Mais, je ne comprends toujours pas pourquoi ils n'étaient pas chez toi. Ils ne t'ont rien dit ? s'étonna Yunoh.

- Non, je n'en ai aucune idée..., répondit le chinois en jouant avec ses doigts. »

Yunoh tourna la tête vers lui et posa une main sur sa cuisse. « Ça va aller, d'accord... ? » Sicheng ne répondit rien et sortit son téléphone de sa poche.

« - En plus de ça, Taeil a totalement disparu...

- Tu as essayé de le joindre ?

- Oui, je lui ai envoyé des tonnes de messages, je ne fais que l'appeler mais il ne répond pas... »

~ Heartbreaker ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant