~ Heartbreaker ~

Chapitre 28

(Je sais, il y a encore une petite partie lemon dans ce chapitre, mais celui-ci est indispensable à l'histoire, c'est pourquoi il ne fait pas l'objet d'un chapitre bonus. Mais comme toujours, libre à vous de le lire ou non ^^ Et vous trouverez en média de la musique pour vous mettre dans l'ambiance !)

Sicheng était toujours allongé dans son lit. Sa chambre était plongée dans le noir. Le jeune garçon gardait contre lui son téléphone, sa photo et ne cessait de toucher le bracelet de Taeil. Ses parents n'étaient toujours pas rentrés, accentuant sa nervosité. De plus, cela faisait un moment qu'il avait envoyé un message à son petit ami et celui-ci ne lui avait toujours pas donné de nouvelles depuis sa dernière réponse. Le chinois avait la boule au ventre et tournait constamment dans son lit. Il se posait des tas de questions, se demandant s'il avait vraiment eu une bonne idée en invitant Taeil chez lui. Peut-être qu'il n'avait pas été assez naturel dans son message, avait inquiété son petit ami... Ou que celui-ci n'avait pas vraiment envie de passer la nuit à ses côtés... Ou peut-être était-il tout simplement occupé... Le coréen lui avait fait part des problèmes de son petit frère au sein de son école ; ils étaient sûrement en train d'en parler.

Sicheng jeta un coup d'œil à l'heure et essaya de fermer les yeux pour se changer les idées. Il se concentra sur sa respiration pour se calmer un peu, ses paupières devenant plus lourdes. Lorsqu'il ne s'inquiétait pas pour son petit ami qui n'était toujours pas là, il pensait à ce qui pourrait se passer pendant cette soirée. Il se remémorait les paroles rassurantes de Yunoh, se disant que si Taeil essayait d'aller plus loin avec lui, il le laisserait faire. Il ne voulait surtout pas le rejeter une nouvelle fois, même si cela l'effrayait un peu. Il aimait Taeil et voulait lui prouver qu'il ne lui faisait pas peur, en se donnant complètement à lui.

Soudainement, le tirant de ses pensées, la porte de sa chambre s'ouvrit. Sicheng se tourna et eut simplement le temps de voir la silhouette de Taeil pénétrer dans la pièce avant que la porte ne se ferme, le plongeant à nouveau dans l'obscurité la plus totale. « Taeil ! J'ai eu peur que tu ne viennes pas... » Le chinois se redressa dans son lit et chercha à tâtons son petit ami jusqu'à le trouver assis au bord du lit. « Tu m'as manqué, Taeil. » Sicheng n'eut aucune réponse mais entendit une sorte de léger sanglot. « Est-ce que tout va bien... ? Tu sais que tu peux me parler si ça ne va pas... » Le plus jeune s'empressa de passer ses bras autour de la taille de Taeil et de poser sa tête contre son dos.

Le coréen attendit quelques secondes puis finit par prendre les mains de Sicheng dans les siennes, sans dire un mot. « Je ne veux pas que tu sois triste... continua Sicheng. Je veux être là pour toi... » Le silence continua de régner dans la pièce, Taeil caressant tendrement les doigts de son amoureux de ses pouces. « Mais je comprendrais aussi si tu ne veux pas en parler... Je ne te forcerai pas. » L'aîné porta les doigts de Sicheng à sa bouche et déposa ses lèvres dessus, comme pour le remercier. Ils restèrent de longues minutes, l'un contre l'autre, ainsi, sans bruit.

Puis, Sicheng respira profondément et se lança maladroitement : « Je sais que ce n'est peut-être pas le bon moment pour te parler de ça mais... Je me sens prêt, Taeil... Je... J'ai envie de faire ma première fois avec toi car je te fais confiance et... Je t'aime vraiment de tout mon cœur... Mais si tu ne te sens pas bien, on peut simplement aller se coucher... C'est comme tu veux... » Alors que Sicheng allait continuer, Taeil se tourna et caressa avec délicatesse la joue du chinois.

Le plus jeune essaya de deviner l'expression qu'il pouvait avoir, se demandant s'il souriait un peu ou si son visage était défiguré par le chagrin. Taeil le prit dans ses bras et le serra contre lui. « Je veux simplement être sûr que lorsque je me réveillerai demain matin, tu seras là avec moi et ne me laisseras jamais » compléta Sicheng. Pour toute réponse, Taeil prit le visage du plus jeune en coupe et déposa ses lèvres sur les siennes, avec tendresse, comme s'il avait peur de les briser. Lorsqu'ils s'écartèrent, Sicheng reprit : « Je m'excuse d'avance si je ne suis pas parfait... J'espère aussi que le fait qu'on reste dans le noir ne te dérange pas... » Et comme pour le rassurer, l'aîné rapprocha à nouveau son visage du sien et l'embrassa.