Chapitre 18, deuxième partie

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Le diner qu'avait préparé la grand-mère de Matteo en l'honneur d'Adam et Elisheva avait été somptueux. Matteo avait prévenu sa grand-mère des règles alimentaires du Judaïsme et elle leur avait donc préparé du poisson et des légumes. C'était simple, mais délicieux.

Il était plus de minuit et Adam et Matteo étaient encore devant leur assiettes de panacotta, vides depuis longtemps.

- Merci de m'avoir prévenu, fit Matteo en allumant une Marlboro.

Il tendit son paquet à Adam. Il l'observa sous toutes les coutures avant de lancer.

- En Italie vous n'avez pas les paquets vert kaki dégueulasses, là.

Matteo pouffa.

- Non, on a les paquets classes rouge et blanc.

- Je vais en acheter avant de repartir alors, fit Adam.

Il tira une cigarette du paquet de Matteo et l'alluma.

- Ton père ne t'en ramène pas de Russie ? demanda Matteo.

- Si, répondit Adam, mais ça m'en fera plus. C'est pour ça que j'achète jamais de clopes en France, sérieux je me balade pas avec leurs paquets dégueulasse, là.

Matteo éclata cette fois franchement de rire. Il se dit qu'Adam était bien plus coquet qu'il n'y paraissait, il faisait attention à son apparence jusqu'à la couleur de son paquet de cigarettes. Adam but une gorgée de vin avant de déclarer.

- Frérot, j'ai pas oublié ce que t'as fait pour moi, si t'as besoin de quelque chose, n'importe quoi, n'importe quand, tu m'appelle.

- On est quittes, fit Matteo.

Adam secoua la tête.

- On sera jamais quittes, tu m'as sauvé la vie.

- Je t'ai peut-être sauvé la vie, mais toi tu m'as donné une vie, répliqua Matteo.

- Genre ? fit Adam en tirant sur sa Marlboro, je suis pas ta mère.

Matteo explosa de rire. Il versa la fin de la bouteille de Chianti dans les deux verres.

- Mais non, fit-il, je veux dire avant je ne sortais pas de ma chambre, j'avais pas de vie, pas de meuf rien, et maintenant...

Adam hocha la tête. Par une fenêtre au-dessus d'eux Elisheva, appela Adam.

- Tu viens ? dit-elle.

- J'arrive, répondit-il.

De l'autre côté du mur séparant la maison des grands parents de Matteo de celle de leurs voisins, une fenêtre s'ouvrit au premier étage et une jeune fille brune appela.

-Matteo, vieni ?

Adam pouffa alors que Matteo répondait par l'affirmative.

- C'est qui ? demanda Adam.

- La voisine, répondit Matteo.

- La version ritale de Solène ? fit Adam.

Ils pouffèrent et trinquèrent avant de rejoindre chacun leur dulcinée. Adam monta les grands escaliers en bois menant au premier étage de la vaste maison des grands-parents de Matteo. Elisheva l'attendait, en sous-vêtements sur le grand lit à l'ancienne. Adam se débarrassa rapidement de son t-shirt et de son jean avant de s'allonger à côté d'elle.

- C'est génial comme cadeau d'anniversaire, fit-elle en se lovant dans les bras d'Adam.

- Hein ? fit-il.

- Une nuit en Toscane pour mes dix huit ans c'est le rêve.

Adam se mordit la lèvre avant de pouffer nerveusement.

Tu feras pleurer les plus belles filles [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant