Chapitre 18, troisième partie

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Adam avait acheté un bikini à Elisheva et ils se faisaient bronzer sur la plage de Porto Santo Stefano. Matteo, un short de bain rouge mettant en valeur son torse musclé et bronzé, était perché sur sa chaise de sauveteur. Cela faisait deux ans que, tous les étés, il surveillait les baigneurs.

Elisheva avait finalement dit à ses parents qu'ils ne rentrairaient que le jeudi, jours des résultats du bac. Ils dormaient à nouveau chez les grands parents de Matteo ce lundi et soir et avaient prévu de reprendre la route le lendemain pour jouer les touristes pendant deux jours avant de rentrer chez eux.

Ce mardi matin, au moment de partir, Adam trouva un groupe de gamins Italiens agglutinés autour de sa voiture.

- C'est la première fois qu'ils voient une Ferrari, l'informa Matteo.

Adam sourit, amusé. Il observa les enfants, les plus grands ne devaient pas avoir plus de onze ou douze ans, ils avaient tous des étoiles dans les yeux devant un tel bolide.

- Vous voulez faire un tour ? lança Adam.

Tous les petits Italiens se tournèrent vers lui, leurs yeux s'agrandirent encore quand ils virent les clés de la voiture de leur rêve dans sa main. Ils se mirent à parler avec animation en Italien, sans que ni Adam, ni Elisheva ne puisse comprendre.

- Ils disent que tu as une très belle voiture et que tu as de la chance, traduisit Matteo.

- Demande-leur s'ils veulent faire un tour, fit Adam.

Matteo posa la question en Italien et les bambini le regardèrent comme s'il leur parlait de décrocher la lune. Un seul, un petit brun à l'air débrouillard, répondit par l'affirmative. Adam hocha la tête.

- Ça t'embêtes si on part dans dix minutes ? lança-t-il à Elisheva.

Elle secoua la tête, le sourire au lèvres. Adam s'installa derrière le volant et le petit garçon prit place sur le fauteuil passager.

- Ceinture, fit Adam.

Le garçon lui lanca un regard interrogatif, il ne parlait visiblement pas un mot de français.

- Comment tu dis ceinture en Italien ? demanda Adam à Matteo.

- Cintura, fit Matteo.

Le petit garçon s'attacha et la voiture démarra sous les cris de joie de ses camarades. Quand la Ferrari eu disparu au coin de la rue, ils s'approchèrent d'Elisheva et se remirent à parler avec animation.

- Ils demandent comment tu t'appelle et si c'est ton mari, traduisit Matteo.

Elisheva sourit, elle répondit qu'Adam était son fiancé, et Matteo répéta aux enfants en Italien, transformant Adam en Adamo.

Adam et son nouvel ami de huit ans revinrent finalement, mais comment pouvait-il refuser un tour en Ferrari à la demi-douzaines d'enfants qui lui lançait des regards suppliants. Il se mordit la lèvre face à Elisheva et son sac de plage flambant neuf contenant le peu d'affaires qu'ils avaient.

- Vas-y, répondit-elle, on n'est pas pressés.

- Emmène-les, fit Adam à Matteo.

- C'est toi qu'ils veulent, lança-t-il, moi ils me connaissent, ils savent bien que j'ai pas de Ferrari.

Adam sourit. Matteo se tourna vers les gamins.

-Adamo, Adamo, cria Matteo en tapant des mains.

- Adamo, Adamo, scandèrent les petits.

Adam hocha la tête et se remit au volant et emmena un autre petit garçon en balade, puis un autre. Leurs parents ou grands-parents formèrent vite un cercle de curieux autour de Matteo et Elisheva. Matteo leur expliqua que son ami, Adamo, conduisait une Ferrari et que devant l'intérêt que lui portait les gamins du village, il avait décidé de les emmener chacun faire un tour. A son retour de sa troisième virée avec un petit Italien, Adam fut acclamé par les grand-mères. Un père, visiblement, pizzaiolo, les invitèrent à déjeuner. Adam consulta Elisheva du regard, elle le couvait d'un regard attendri.

Tu feras pleurer les plus belles filles [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant