Partie 41

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Point de vue de Damien

-En tout cas merci beaucoup d'être venus, je remercie un groupe de trois invités à la hâte. Excusez-moi.

Je me dirige vers le fond du jardin. La soirée est finie depuis un bon moment maintenant, et les convives sont presque tous rentrés chez. Mes deux frères et Charlotte sont partis se coucher, et les serveurs commencent à ranger. Ne restent que Maëva et un cousin à moi avec qui elle discute un peu trop gaiement pour être sobre. Je l'ai laissée enchaîner les verres toute la soirée, mais il est maintenant temps d'y mettre fin.

-Mon ange, je lui dis doucement en lui retirant sa coupe des mains, il va falloir que nous allions nous coucher, il est tard.

-Nooon, elle geint. Je veux pas y aller, danse plutôt avec moi.

Je fais signe à mon cousin d'aller chercher un verre d'eau en me laissant entrainer par son geste maladroit.

-Tiens, bois-ça, je lui dis en portant le récipient à ses lèvres lorsque je l'ai. Allez, viens.

Elle marmonne quelques mots avec une moue boudeuse sans bouger, alors je la prends dans mes bras pour la remmener à l'intérieur. Je la connais assez pour savoir qu'elle n'est pas si saoule que ça et qu'elle cherche juste à gagner du temps pour éviter de remonter dans notre chambre. Mais malgré mes attentions, je suis loin de tomber dans le panneau. J'ouvre la porte de ses appartements d'une main avant de la refermer et de la déposer au sol, puis me débarrasse de mes chaussures et de ma cravate que je lance sur le canapé. Je prends quelques secondes pour laisser sortir de ma tête les images bruyantes de la fête. Ce soir, je ne veux que du calme. De l'amour, et de la tendresse.

Je me retourne et vois que Maëva ne m'a pas suivi. Elle est restée face à la porte, une main sur celle-ci comme pour la pousser. Je m'approche doucement par-derrière et embrasse sa nuque. Mes mains se placent sur ses hanches et sa baladent par-dessus le tissu blanc de sa robe.

-Il faut vraiment faire ça maintenant ? me demande-t-elle d'une voix mal assurée.

-Seulement si tu veux que je laisse partir Alex demain, je murmure dans son cou.

Elle ne répond rien. Je recommence à l'embrasser quand soudain elle se retourne brusquement pour me faire face. Ses yeux brillent de larmes, et j'y perçois une lueur de résignation. Elle se met alors à défaire les boutons de ma chemise, rapidement et avec assurance. Je la laisse faire, agréablement surpris par cette prise d'initiative. Ce n'est que lorsqu'elle commence à défaire sa robe que je réalise que quelque chose cloche.

-Ma chérie...Qu'est-ce que tu fais ?

-C'est ce que tu voulais, non ? me répond-elle hargneusement.

Elle a réussi à enlever le haut de l'habit et s'attaque maintenant à son soutien-gorge.

-Alors autant s'en débarrasser le plus vite possible, conclut-elle.

Je me colle à elle et plaque d'une main ses poignets au-dessus de sa tête pour qu'elle arrête. De l'autre, je relève son menton pour qu'elle me regarde.

-Tu crois vraiment que c'est ça que je veux ? je lui demande doucement. Tirer mon coup, et c'est tout ? Que ma seule satisfaction est de coucher avec toi ?

Ses yeux hagards me fixent avec inquiétude. Je m'approche davantage jusqu'à ce que mes lèvres effleurent les siennes.

-Ce que je veux, je souffle, c'est te faire hurler de plaisir. Que tu me supplies de continuer. Que tu me griffes le dos et que tu te cambres sous moi en gémissant. Je veux te donner tellement de plaisir que ton corps réagira de lui-même en me voyant. Voilà ce que je veux...

Sa respiration s'est alourdie à ces quelques mots. Toujours en la maintenant, je l'embrasse langoureusement sur les lèvres, la joue, le cou, la clavicule...A cause de la fatigue ou de l'alcool, Maëva se contrôle beaucoup moins que la dernière fois et je lui arrache assez vite des gémissements qui m'excitent encore davantage.

Je la lâche enfin et finit d'enlever sa robe. Un regard sur son corps dénudé suffit à m'embraser entièrement.

-Putain, Maëva, je chuchote, comment veux-tu que je résiste à ça ?

Elle baisse les yeux timidement mais je ne lui laisse pas le temps de jouer la prude. Je recommence à l'embrasser plus fougueusement en plaçant mes mains sur ses joues et en me collant à elle. Il ne faut pas longtemps avant que je la soulève. Ses jambes s'enroulent autour de mon dos, et je place mes mains sur ses fesses. Je l'amène jusque sur le lit, ma bouche toujours liée à la sienne. Je m'allonge sur elle et laisse mes mains défiler sur son corps de déesse. Quel homme ne rêverait pas d'être à ma place en ce moment même...

Je dégrafe d'une main habile son soutien-gorge avant de plonger de nouveau sur elle. Je mets un de ses seins dans ma bouche et le mordille jusqu'à ce que les gémissements reprennent. Ma main glisse sur son clitoris, et ils s'accentuent encore. Je glisse un doigt en elle, puis un deuxième. Elle est trempée. J'ai beau savoir que l'alcool est en grande partie responsable de ses réactions, je ne peux pas m'empêcher de sentir une bouffée de satisfaction me traverser.

Sans la délaisser, je me débarrasse de mon pantalon puis de mon caleçon avant de faire glisser son tanga le long de ses jambes.

-Tu es prête ? je lui demande tendrement.

Elle me regarde d'un air perdu quelques secondes avant de hocher la tête. Je l'embrasse de nouveau et la pénètre lentement, avec délice. Je la sens se tendre sous l'effet du plaisir tandis qu'un soupir s'échappe de sa gorge.

Je la regarde avec amour. Lorsque je sens qu'elle s'est habituée à moi, je commence un mouvement de va-et-vient, d'abord lent puis de plus en plus rapide. Elle émet de petits cris qui me rendent chaque fois plus dingue d'elle.

J'aimerais graver ce moment à jamais dans ma mémoire. Celui où je fais l'amour à ma femme pour la première fois. Je compte bien en profiter - cette fois-là, et toutes celles à venir.

Je suis ton ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant