Chapitre 35

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Axel pousse son amie sur le lit et l'enlace étroitement, toujours en attente d'explications sur cette compétence inattendue de sa belle.

- tu as parlé de ta journée d'intégration... ben... en médecine, c'est très sexuel... et pas qu'une fois dans l'année...

- ah oui?

- ils ont un jeu... la pipe party... comme un jeu de l'oie où les cases sont les filles... le mec qui arrive au bout sans avoir joui gagne... ils y jouent souvent, ceux qui perdent veulent leur revanche...

Axel se redresse le regard noir.

- ça ne va pas non?? tu joues à ça, toi?

- non... bien sur que non... et pas à cause de mon... histoire... par principe, parce que je me respecte... répond elle en lui caressant le visage. Et à cause de mon histoire, ça me fiche mal à l'aise... une peur bleue en vérité...

- ma chérie...

- la première fois, je me suis mise à trembler de partout, je pouvais plus respirer... les autres se sont moqué de moi, ils me cherchaient un surnom bien humiliant mais je m'en fichais, je voulais juste qu'ils me laissent sortir de cette salle... ils voulaient pas... Christian s'est levé, il a dit que lui non plus, il ne jouerait pas à leur jeu de merde parce qu'il avait une copine et que si on ne me laissait pas sortir, ça se réglerait à coups de poings dans la gueule.

- ...

- on est sorti, enfin, il a du me porter parce que j'étais à moitié dans les pommes... depuis, ils nous appellent Mr et Mme Coincés mais c'est vraiment mon ami... il m'a mise dans sa voiture et on est allés chez lui. Bérénice, sa copine a sauté en l'air quand il a raconté pourquoi il rentrait si tôt et pas seul... elle aussi, c'est une vraie amie... ils se sont fiancés depuis... Bérénice a deux années d'étude de plus que nous, elle exerce déjà, elle est obstétricienne, elle dit que sa promo à elle n'était pas si violente et vicieuse... quand il y a des soirées, on se met dans un coin, Christian et moi... mais on les voit faire... et tu vois, j'ai comme disent les profs 'réutilisé' ce que j'ai vu faire... j'ai raconté mon enlèvement à Christian, il me disait que le jour où je rencontrerai le bon... l'homme fait pour moi, ça me plairait... il avait raison, pourtant tu sais sur le coup, moi, je trouvais ça dégueu....

Axel attire la jeune femme sur ses genoux et la serre très fort.

- je t'aime... ça me rend malade ce que tu me racontes...

- oh, il ne faut pas, j'aime beaucoup Christian mais pas comme je t'aime, c'est plus un genre de frangin...

- non, non, c'est pas que tu sois amie avec ce mec bien qui me retourne le cerveau, c'est l'ambiance dans laquelle tu étudies... attends... ça veut dire que... tu es la seule à ne pas vouloir... 'jouer'????

- oui... c'est un genre de fierté pour les autres filles d'arriver à faire craquer les mecs, quitte à ce qu'ils leur en foutent plein la figure...

Il embrasse son nez froncé de dégoût et se sermonne pour être raisonnable.

- on dort?

- t'as sommeil? Souffle t elle en le poussant en arrière pour venir se placer à califourchon sur lui et constater qu'il n'avait pas vraiment sommeil.

- tu es sure? Articule t il alors qu'elle se redresse sur lui, belle, belle comme une princesse, une déesse... un rêve...

- sure? Voyons, murmure t elle en retombant nichée sur son torse, je suis sure que j'ai pas envie de dormir, je suis sure que tu trouveras sûrement une délicieuse façon de m'occuper pendant mon insomnie... et je suis sure et certaine que tu es celui qui est fait pour moi, celui que je veux pour être le premier homme dans ma vie de femme...

- oh, c'est du sérieux... tu as l'air très sure de toi...

- je suis sure de toi...

Il la retourne pour qu'elle se retrouve sur le dos, lui par dessus elle, sur les coudes, pour ne pas l'écraser. Elle se laisse emporter par le tourbillon de caresses, baisers, mordillements... qui déferle sur elle. Jusqu'à s'offrir à lui en le réclamant en elle... Mais il s'immobilise, juste avant ... son regard rivé au sien... en une dernière demande... la réponse fiévreuse arrive avec un cri d'impatience alors que son bassin vient au devant du sien. Il ne résiste plus, jusqu'à se sentir retenu et, d'un mouvement lent et doux, forcer le passage, les lèvres sur les siennes et la main enlacée à la sienne... Il renouvelle plusieurs fois l'opération avant d'avoir la certitude que son amie ne souffre pas et de se laisser aller à des mouvements moins contrôlés puis plus du tout à mesure que la vague de plaisir monte... Il sent son amie se crisper, s'accrocher à lui...

- n'aie pas peur, Mia... on est ensemble... laisse toi aller...

- Axel...

- n'aie pas peur du plaisir... ma chérie...

Il reprend des mouvements plus doux, plus tendres, sans cesser de l'embrasser, de lui murmurer des mots doux, elle est tout près... tout près de l'orgasme...et lui aussi... d'un dernier coup de rein, les bras refermés étroitement autour de son amie, il les fait décoller, sombrer, exploser, jouir à l'unisson... jusqu'à perdre toute notion d'autre chose que leur deux corps unis.

Ils restent ainsi, sans plus bouger, juste à reprendre leur souffle, à écouter leurs battements de cœurs affolés reprendre peu à peu un rythme normal....

- j'aime à la folie te faire l'amour... ma chérie, ma belle Mia, femme de ma vie... commente le jeune homme, en se retirant tout doucement, ému de constater qu'elle avait saigné...

- mmm... moi aussi... murmure t elle la voix ensommeillée, rattrapée par ses longues nuits à l'hôpital.

- ça va?

- j'ai adoré... mmm... c'était tellement bon... je ne m'attendais pas à un truc pareil...

- moi non plus... Mia... avoua Axel à son oreille.

- je t'aime... marmonne t elle avant de sombrer endormie nichée contre lui.

Lui, il reste un moment rêveur, ébloui par le feu d'artifice qu'ils viennent de vivre, par l'amour pour cette femme qui le submerge... Son souffle régulier dans son cou a un effet hypnotique, il la rejoint dans le sommeil.

Il faut y croire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant