Il faut y croire.

Chapitre 52

Les jours suivants, Mia tend l'oreille mais n'entend plus parler de Chine. Elle a rencontré la cousine de Jamie, une femme seule un peu paumée qui travaille dans la publicité. La pauvre femme éclate en sanglot en apprenant le calvaire de son petit cousin et sa pauvre sœur... Une fois de plus, Mia avance le courage de son fiancé pour conclure que la vie de Jamie n'est pas forcement fichue...

A son réveil deux jours plus tard, Jamie reprend sa litanie de suppliques pour aller à l'enterrement de sa petite sœur.

- alors Jamie, comment tu te sens? Demande Mia avec un gentil sourire.

- j'ai mal partout mais j'ai l'habitude.

- j'ai posé la question, l'enterrement de ta petite sœur Suzie aura lieu après demain.

- je me sauverai mais je dois être là...

- je t'accompagnerai, lui chuchote t elle, le chef de service est d'accord.

- oh...

- j'ai aussi parlé à l'assistante sociale qui va s'occuper de toi... tu n'as plus trop de famille, n'est ce pas?

- Maman est morte quand Suzie est née et je ne connais personne d'autre.

- et bien, ta maman avait une cousine, elle vit seule à Paris et elle est venue tout de suite quand elle apprit ton existence, elle va venir te voir aujourd'hui... je lui ai parlé, elle ne savait pas que sa sœur avait des enfants ni comment elle était morte... ton père avait coupé les ponts avec toute la famille de ta pauvre maman...

- vous êtes gentille... vous avez l'air de comprendre...

Mia s'assoit sur le bout de son lit.

- mon chéri m'a demandé de me fiancer avec lui Samedi soir... j'ai été tellement surprise qu'il ose le faire... il a... les même traces que toi dans le dos... faites par un monstre qu'il devait appeler papa... lui aussi... alors oui Jamie, je comprends... et je suis heureuse que mon homme ne se soit pas laissé mourir mais aie au le courage de se bagarrer...

- oh...

- alors, je vais faire tout ce que je peux pour que chaque enfant battu que je rencontrerai trouve ce courage là.... le courage de ne pas être juste un chien galeux ou un moins que rien mais puisse devenir la personne que les coups et la cruauté aurait pu tuer... tu comprends?

- ... oui...

- super, allez voyons ta tension, tu as faim?

- oui. Alors c'est vrai vous m'accompagnerez au cimetière?

- oui. Mais il y aura aussi ta grande cousine, elle y tient. Tu veux du potage?

- je veux n'importe quoi, j'avais pas mangé depuis trois jours quand on m'a amené ici, puisque j'étais puni sur le balcon pour avoir voulu l'empêcher de frapper ma petite sœur.

- alors il te faut plutôt un hamburger et des frites!! tu vas d'abord manger ton potage le temps de te remettre de l'anesthésie et si ça passe, en partant ce soir, j'irai te prendre un menu au mac do du coin.

- vous vous savez parler aux hommes!

- du calme semi homme!

- hey je ne suis pas un hobbit!

- montre tes pieds!

- là, pas un poil!! et pan!

- hihi!

La psychiatre arrivée à ce moment éclate de rire. Effectivement le Dr Frenco a sans doute eu raison de laisser sa jeune interne se charger de la guérison de cette petite victime.