Mais leurs portables se mettent à sonner avec un bel ensemble; Hervé pour joindre Axel et Mia voit le numéro de ses parents s'afficher.
- ça craint... allô papa?
- quoi???
Hervé en crise appelait pour expliquer que les parents de Mia étaient derrière la porte et que ne sachant que faire il les avaient envoyer se faire voir ailleurs... et Matt très embarrassé expliquait avoir voulu rendre visite à Mia par surprise et qu'il devinait que, derrière la porte, son colocataire n'allait pas bien, pas bien du tout...
Les deux amoureux se consultent du regard et Mia donne l'adresse de Henrietta à son père en lui demandant d'amener le plus vite possible Hervé ici, puisqu'elle a de quoi calmer la crise d'épilepsie qui s'annonce. Pendant ce temps, Axel, lui, ordonne à son ami d'ouvrir la porte et de se laisser emmener.
- ils seront là très vite... souffle t elle, plus vite que nous là bas ou les pompiers... viens, je vais tout préparer...
- il y a un problème? S'inquiète Pierrot.
- notre pote ne va pas bien, retournez à votre fête des voisins et laissez nous, tranche Axel la mine soucieuse. Regarde Mia, il y a un banc...
- il ne faudrait pas qu'il tombe... je vais sortir la couverture spéciale pique nique de mon coffre si on ne peut pas l'asseoir...
Déjà la Clio sport déboule et se range près de l'Opel de Mia. Axel se précipite, Hervé était en proie de convulsions assez impressionnantes.
- papa aide Axel s'il te plaît, mettez le par terre sur la couverture... pourquoi est il derrière? Maman ne pouvait pas s'y coller?
- on n'a pas réfléchi...
- ça devient une habitude... salut Hervé, j'ai tout ce qu'il faut ici, ils vont te poser sur la couverture et je vais te faire l'injection donnée par Christian... détends toi...
- peux pas...
- viens là mon pote... voilà...
- tiens le, fort....
- je vais crever...
- non Hervé, non... regarde Mia est là, elle va te soigner, c'est une fée... fais lui confiance...
- voilà... ça y est... tout va bien Hervé... papa, tu n'as plus de couverture dans le coffre?
- si... tiens la voilà...
- tu dois être gelé Hervé, regarde je te mets une couverture sur toi... tu vas aller mieux...
- on est où là? Demande finalement l'homme à terre en reprenant peu à peu ses esprits.
- en bas de l'immeuble de ma mère à une fête toute pourrie des voisins... on allait se barrer... d'ailleurs dès que tu vas mieux, on rentre...
- j'appelle Christian...
Elle revient peu après et lui tend son portable, le jeune interne voulait parler directement à Hervé... ils conviennent que Mia, en venant prendre sa garde le lendemain, l'amènera avec elle.
Henrietta, comprenant que le problème était en passe d'être résolu, vient aux nouvelles.
- maman, grince Axel, je te présente Hervé, celui qui a eu pitié de moi, qui ne m'a pas laissé à la rue quand vous m'avez foutu dehors.
Là, Henrietta regrette d'avoir tous ses voisins autour d'eux...
- on se connaît... soupire Hervé avec un regard inquiet vers Axel.
- oh... oh oui, je vous reconnais!! suffoque Henrietta .
- vous vous connaissez?
- oui... oui Axel... quand tu as été... moins... déprimé... abattu... moi, j'ai pensé que des parents normaux voudraient savoir si tu allais bien... voire s'excuser pour que tu rentres...
- et tu as été à la maison... comprend le jeune homme qui a pâli.
- oui, je... enfin, tu ne me dérangeais pas, jamais tu n'as été un problème Axel, mais je pensais à toi... tu étais si malheureux...
- et ton père l'a tabassé juste pour lui avoir parlé de toi... pour lui avoir demandé si il inquiétait pour toi... révèle Henrietta en larmes.
- et vous, vous m'avez demandé de m'occuper de mes fesses et de partir, ajoute Hervé le regard noir.
Mia pousse un petit cri et noue ses bras autour de la taille de son ami, raide, les poings serrés.
- c'est vrai, j'ai dit ça... et je n'ai pas demandé de nouvelles... pas demandé si mon enfant allait bien... souffle sa mère, et quand vous êtes parti Mr, j'ai fini aux urgences parce que mon mari a cru que c'était moi qui vous avait fait venir, moi qui voulait que mon fils revienne, moi qui voulait lui faire honte devant les gens...
- ce qui n'était pas le cas, siffle Axel, toi, tu voulais juste te protéger le cul... viens Mia, on s'en va. Hervé, tu es un frère pour moi... tu viens aussi? Aller lève toi mec...Ça pue vraiment le chacal ici.
- Axel, je t'en supplie!
- tu me supplies de quoi maman? De faire semblant que ton comportement ne m'a pas fait de mal? Qu'il ne me fait pas toujours du mal??
- non... je te supplie d'essayer de me pardonner...
- ah oui... comme ta lâcheté te faisait tout pardonner à l'ordure que je devais appeler papa?
- pardon...
Mia lui prend la main et l'entraine à l'écart. Il a du mal à respirer, le corps tendu comme un arc. Elle l'enlace, attirant son visage dans son cou, caressant son dos en lui chuchotant des mots d'amour, de courage, de réconfort...
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Il faut y croire.
RomanceLui, il a été battu par son père, fichu dehors à 17 ans... Il s'en sort, finit ses études pour devenir ingénieur et avoir une belle situation, ne plus tirer le diable par la queue, quitter enfin les quartiers nord de Marseille... Elle, e...