Quel est mon rôle dans tout ça?

106 9 0
                                    

_Il arrive.

***
_Qui ça? Me demande Neil les sourcils froncés.

_Mon père. J'ai reçu son signal, il accepte de venir. Pousse-toi pour que j'aie une place.

Il se lève et me donne une place à côté de lui. Je m'assieds et étend mes jambes devant moi.

_Comment est ton père ?

_Pour moi, est le meilleur qui puisse exister. Il a perdu toute sa famille dans la guerre de mille neuf cent quatre-vingts treize. Il a perdu à vingt-cinq ans. Il était majeur, il a pris l'héritage de sa famille puis à commencer véritablement sa vie. Au vue des morts de ses temps, il a décidé de devenir militaire à vingt sept ans, il a rencontré ma mère à l'âge de vingt-six ans, ils se sont mariés quand il avait vingt-neuf ans, ma mère vingt-sept. Pendant ce temps mon père n'était pas très gradé, mais avec la promesse qu'il s'était fait qui est de ne pas assister à d'autres morts des siens, il a étudié l'informatique, à chaque année, il devrait savoir, quels sont les nouveaux codes, le piratage, et autres, en même temps, il a perfectionnisé les arts  martiaux, plus les années avancées, plus il devenait important mais il ne voulait pas être populaire, il voulait pouvoir s'infiltrer partout sans être vu, et il a réussi, il est devenu espion, peu de burundais connaissent mon père pire encore un petit pourcentage pour son travail. Petite, il m'enseigner de petites bases de même que ma mère, moi je voulais tout connaître, pas seulement me défendre, il m'a appris les arts martiaux, le tir, que ça soit les armes à feu ou l'arc, et aussi l'informatique.
On était une famille des plus soudée, parmi celle aisée, notre maison était notre QG, notre repère, seule moi et mon père savons le vrai plan de la maison puisque la particularité de la maison a été construite par nous même. Mon père est mon modèle, mon repère, mon père. Raconte-je les larmes dans les yeux.

Ses souvenirs me font du mal en même temps du bien. Si il y'avait quelque chose qui m'amusée le plus ses les jugements des autres sur ma personne.

_Jeune, même aujourd'hui, on aime dire que j'ai des mains tellement douce. On me juge d'une personne faible et fragile. C'était amusant de voir des gars plus costaud que moi au lycée, qui jouaient les protecteurs ou les grands, j'étais la plus jeune dans ma classe. Et par les leçons de mon père, je savais avoir un air fragile qui trompe les autres. J'en profitais même. Sans vouloir me vanter, je pouvais même mettre à terre toute ma classe. Bien sûr pas en même temps. C'était amusant.

J'aimais raconter ma journée à mes parents en leur parlant de comment se comporte les autres avec moi. J'étais la fille à protéger. J'avais une vie formidable, une vie de rêve, avec beaucoup d'amis, une famille géniale et tout, j'avais surtout la liberté.

_Chez nous, au Burundi, les filles doivent être à la maison au plus tard vingt heures, j'avais la liberté de dépasser cette heure, mes parents me faisaient confiance, il fallait juste que je leur dise où je suis, et c'est bon. Mes parents se préoccupaient de moi, au moindre problème, ils étaient là, à me soutenir, je dois avouer que j'aimais passer plus de temps avec mes parents que mes amis. J'étais leur fille unique, leur prunelle. Mes amis considéraient mes parents comme leurs deuxièmes parents, c'était cool. Mais...

Je me rattrape avant que je ne commence à pleurer.

_Il fallu que ma mère parte en premier, ça était le choc, un séisme qui a crée une faille profonde dans ma vie de rêve. Je n'ai jamais pensé qu'un jour, les leçons de mon père me servirait à grand chose, je voyais cela comme un plaisir, un moyen de se protéger, mais pas la seule solution pour survivre. Après la mort de ma mère, mon père ne vivait que d'apparence, pour me donner l'envie de continuer mais pour lui, il était au milieu de la vie et de la mort, il suffisait seulement un peu de vent un petit peu violent pour qu'il meurt. J'ai arrêté mes sorties de tout le temps, je restais plus de temps à la maison pour que mon père soit rassuré mais ils sont venus, je n'ai rien pu faire, je les ai vus tué mon père, j'ai vu le sang sortir de son ventre, j'étais anéantie. Je n'ai pas pu vivre encore dans cette maison, j'ai déménagé chez maman Dodo, ils ont reçu l'autorisation d'être mes tuteurs, je les connaissais dès mes six ans. J'y suis retournée à mes dix neuf ans pour avoir la propriété sous mon nom, on voulait la vendre sous prétexte que le propriétaire était mort ou disparu selon leur terme soit mon père. Mais je n'ai pas pu y vivre, c'était douloureux.

Son Monde IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant