Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]

X. Famille dysfonctionnelle (3/3)

Si Degula n'était pas très rassuré concernant la sécurité de ses jolies petites fesses fermes et rondes, affriolantes et exquises pêches sucrées, il ne l'était pas plus en ce concernait qui la survie de celles de Nandou.  Celui-ci, rendu immobile par le sort de Douce Paralysie que Cangse Sanren venait de lui jeter, était ainsi devenu une statue. Une statue faite d'une pure obsidienne, séduisante, irradiante pierre volcanique au noir abyssale, profond. Degula, bien qu'amusé par la situation dans laquelle s'était fourré son amant, ne pouvait s'empêcher de penser que bientôt, lui aussi fera l'objet de la cruelle vengeance de sa chère Shimei. Il se demandait juste ce qu'elle allait lui réserver comme douloureux châtiment. Allait-elle invoquer Mo Ren afin de la laisser se délecter, dans un premier temps, de l'agréable vue que la sublime et magnifique apparence sensuelle de Wei Ying lui procurait pour ensuite lui avouer que sous ce beau masque de chair se cachait en réalité son époux ? Ou allait-elle alerter leur Seigneur Su Xuan Xu que son futur hôte était d'ores et déjà là ? Quoi qu'elle décidât entre ces différentes options, il était certain que ses jolies petites fesses rondes, d'une fermeté exquise d'après ses deux amants dotés d'une perversité légendaire, presque aussi mythique et célèbre que l'éthérée beauté infernale, inhumaine de ce délicieux Wei Ying, Ange insoumis aux charmes irrésistibles et séducteurs, allaient sévèrement, très méchamment déguster.

Déglutissant avec difficulté, Degula n'osait faire un pas en avant, préférant attendre que sa Shimei bienaimée daigne se diriger en sa direction afin de lui donner une bonne correction. Même si, pour sa défense, c'est Nandou qui avait demandé, enfin ordonné serait le terme plus adéquat, à ce qu'il revêt la féerique apparence divine de Wei Ying.

Comme si celle-ci avait lu dans ses pensées, Cangse Sanren fit alors un pas en sa direction, un pas empreint d'une sensualité suave, redoutable qui laissa un désagréable frisson parcourir la délicate colonne vertébrale de Degula, la peur s'insinuant avec délice dans ses veines glacées, les réchauffant très insupportablement dans une odieuse, intolérable douleur. Cangse Sanren s'approcha, d'une féline démarche souple, vers lui, devenant d'une terrible dangerosité fauve. Plus elle se rapprochait de lui et de sa ravissante frimousse angélique au céleste charme irrésistible, plus Degula, apeuré, se reculait avec prudence.

— Suō tóu wū guī, articula Nandou difficilement dans un son étouffé.

Degula aurait bien voulu rétorquer que le seul « trouillard » dans cette pièce n'était pas lui. Après tout, ce n'était pas lui qui, tantôt, avait tenté de fuir pour préserver sa misérable vie, partie la moins captivante de son existence absurde.

Il n'eut malheureusement pas le courage de répondre quoique ce soit à son amant pervers, risquant de donner la puce à l'oreille à Cangse Sanren. Même s'il ne pensait pas que celle-ci soit aussi crédule que sa meilleure amie, il préférait jouer la carte de la sécurité et de ne pas donner réplique à Nandou, une réplique qui le percerait à jour.

***

Tant de pensées semblaient fuser sous la jolie petite tête de Degula, jolie petite tête qu'il avait volé à Wei Ying, Cangse Sanren le sentait. Elle savait combien son Shixiong était apeuré à l'idée de se faire démasquer en beauté par elle, et de recevoir une terrible et cuisante punition en retour. Ce même délicat sourire d'une exquise malice à ses lèvres plaisantes et pleines, la fille d'Hadès se rapprochait dangereusement de son Shixiong de sa féline démarche langoureuse. Si bien que ce dernier, ne pensant pas à se transformer en chauve-souris afin d'échapper à ses griffes acérées, finit par rencontrer la sévère, rude surface lisse du mur sombre, témoin de l'amour sauvage, brutal de Nandou pour son frère, enfin, pour l'apparence magnifique que celui-ci portait à la perfection. Les fissures profondes qui les parsemaient en étaient les cruels témoins, se mêlant délicieusement aux crevasses qui demeuraient encore en cet inébranlable sein de pierre d'obsidienne.