Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]

i.iv Mariage [rêve]

La porte s'ouvrit, laissant entrer un flot de lumière blanche, aussi pure que la neige. Les chauds rayons solaires se reposèrent sur les somptueux bijoux dorés qui maintenaient son exquis et raffiné chignon en hauteur, y laissant de sublimes reflets vermeil sur ses sombres boucles de jais, au puissant noir d'obsidienne. Le magnifique jeune marié, qui sentait son cœur tambouriner avec fureur dans sa cage thoracique, décida de fermer ses doux yeux de biche à l'ambre hypnotisant, resplendissant. Ses lèvres suaves au rouge ensorcelant, cette superbe rose irrésistible, s'esquissèrent en un sourire délicat, tendre. Il attendrait d'être au temple ancestral pour rouvrir ses aguicheurs iris à l'intense noisette, iris aguicheurs, séduisants qui restaient maquillés d'un fin, d'un subtil trait de maquillage rouge qui intensifiait son safrané et félin regard séducteur. Il voulait garder un peu de mystère. Qui sait s'il s'agissait d'une vision ?... Il ne souhaitait pas connaître son destin à l'avance.

Un parfum familier, quoique légèrement singulier, envahit la chambre de Wei Ying qui tremblait comme une feuille à l'idée de bientôt se marier. La fragrance était un savant mélange entre la douceur fleurie, solaire de la Camélia, fleur symbole du Royaume de Bing Yun, et la force brute du bois de santal, comme si les Deux Jades de Gusu avaient fusionné pour ne devenir qu'une seule entité, un seul être. Il eut un soupir, un doux soupir. Si seulement c'était le cas... Il n'aura pas à choisir entre le soleil vivant qu'était Lan XiChen et son cadet tout aussi somptueux et pur que de la neige. Malheureusement, la Destinée en avait décidé autrement. Pourquoi les Lan naissaient-ils tous par deux ? Même Iroh n'a pas pu faire de choix entre Ao Sun et Ao Kuang, les deux Créatures Originelles de Bing Yun. Ao Sun était connu pour être un homme lumineux, solaire, céleste. Et Ao Kuang était une femme très belle, très charmante avec un don incroyable pour la médecine, là où son frère était un véritable virtuose pour la musique. Finalement, le Créateur Originel de Fenghuang, cet être à la beauté éthérée, pure et enchanteresse, avait fini par épouser une splendide jeune femme du nom de Lan Bai. Peut-être que pour éviter une guerre entre les Deux Jades n'éclate à cause de lui, il devrait se marier à une tierce personne ?

Ses yeux ambrés, séduisants et fascinants, s'ouvrirent avec timidité. Dans l'encadrement de la porte, nimbé de cette belle lumière chaude, se tenait une haute et imposante silhouette. Même en plissant ses iris au noisette intense et à l'aguicheuse forme, Wei Ying ne parvenait pas à discerner les traits du visage de cette forme sombre qui semblait être forte en muscle. Ça valait peut-être mieux, pour le moment. Son cœur, qui continuait de tambouriner avec une vivacité féroce dans sa poitrine fragile, se réchauffa en voyant que cet être, à l'apparence noyée dans les Ténèbres, se mouvait. Lui qui aimait jouer aux devinettes, il risquait de s'amuser à essayer de deviner qui pouvait bien se cacher sous ce voile d'obscurité créé par le divin Soleil lui-même. La démarche de cette personne, qui qu'elle soit, était assurée, déterminée à récupérer ce qui lui était dû. Les pas de Lan Zhan possédaient une certaine grâce féline, une grâce somptueuse avec sa posture haute que l'on pouvait confondre avec de l'arrogance. Ceux de Lan XiChen étaient majestueux, un peu plus nonchalants que ceux de son cadet, et dégageaient quelque chose de léger, de céleste, de divin même. Et cet individu semblait allier les deux façons de marcher des deux Jades de Gusu : la grâce légère, aérienne de Lan Zhan et la nonchalance majestueuse, voluptueuse, de Lan XiChen. Impossible de les différencier par leur grandeur, ils faisaient la même taille, leur corpulence étaient très similaire : tout en muscle...

Si Wei Ying le pouvait, il soupirerait. Rien, dans l'immédiat, ne pouvait l'aider à deviner qui était cet être. Peut-être qu'il le saura en croisant son regard, ou en posant sa main sur la sienne... Quoique... Le cuivre doux, bienveillant, de Lan XiChen pourrait se mélanger, dans une divine harmonie, à l'or pur et glacial de Lan Zhan pour mieux offrir une merveilleuse teinte oscillant entre un vermeil solaire et ce splendide métal brun, tirant sur un magnifique orange. Et leurs mains... La douceur extraordinaire des mains de celui que l'on surnomme Zewu-Jun pouvait aisément se mélanger à la forme fine de celles imposantes, puissantes de Hanguang-Jun... Abaissant son joli minois éternellement dissimulé sous ce délicat voile, fait dans une somptueuse et légère, aérienne soie rouge, qui rendait vaporeux ses séduisants et éthérés traits angéliques, féeriques, Wei Ying pinça ses suaves lèvres exquises qui ressemblaient, plus que jamais, à une magnifique, irrésistible rose ainsi maquillées avec superbe.