V. Ivresse, douce amie fatale (1/2)

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Ses suaves et exquises lèvres, délicieux bouton de rose affriolant, s'étaient closes avec douceur, se pinçant alors en cette sublime rose sucrée. Son visage, d'une superbe splendeur divine, demeurait éblouit par la pâle et pure lumière blanche des lanternes qui avait créait un séduisant contraste d'ombre et de clarté sur ses ravissants traits.

Jiang Cheng, le seul garçon que Madame Yu avait donné à Jiang Fengmian avant de mourir, avait hérité des plaisants mais stricts traits de sa génitrice, elle qui dans le temps était d'une grande beauté.

Comparé au beau Prince Phénix, le futur dirigeant du Port aux Lotus possédait une vénusté sévère et masculine. Ainsi, ses sourcils bruns étaient dessinés avec plus de force tandis que ses yeux, à la douce forme bridée, demeuraient assez minces. Un éclat, cette éternelle lueur réprobatrice, brillait avec ardeur dans ses sombres prunelles. Son nez possédait une forme mince et délicate. Quant à ses joues, elles semblaient avoir été creusées avec fureur et rage lors de la conception de son visage où on ne le voyait plus que ses pommettes, celles-ci devenues trop saillantes. Celles, pourtant divinement sculptées, de son frère aîné disciple, a contrario, semblaient encore tendrement rebondies avec douceur, ses pommettes saillantes ne l'étaient point face à celles de Jiang Cheng. Même la forme de sa mâchoire attestait de la forte masculinité de ses traits, pourtant parfaits d'un point de vue esthétique, elle n'était en rien comparable à celle du beau Prince Phénix dont la mâchoire était d'une finesse de porcelaine et d'une délicatesse angélique.

Une seule et unique mèche retombait dans une timide délicatesse sur les fins contours puissants et mâles de son visage opalin tandis que d'autres, docilement maintenues en une haute demie queue de cheval par un superbe bijou en argent qui prenait la forme d'une splendide fleur de lotus. Les autres boucles de sa longue chevelure de jais aux ardents reflets ambrés, signe de son appartenance à la race des Oiseaux Vermillons, race malheureusement éteinte, résidaient strictement dans son dos robuste. Ses lèvres, pourtant plaisantes, étaient fines, beaucoup trop minces pour capter pleinement de passionnées et fiévreux baisers.

« A part si ces baisers viennent de ceux de Zewu-Jun ! Alors là, tout va bien ! » n'avait-il pas put s'empêcher de s'exclamer lorsque Zewu-Jun, accompagné de son charmant oncle, Lan Qiren, et de son splendide mais ennuyeux cadet, Lan Zhan, était venu à Yilling afin de fixer une date pour ses fiançailles avec Jiang Cheng.

Ainsi, même si Jiang Cheng était un jeune homme très plaisant à regarder et très séduisant, sa sévère beauté virile, sauvage et beaucoup trop masculine en rebutaient quelques-unes, et quelques-uns. Sauf Zewu-Jun qui semblait apprécier les charmes virils de Jiang Cheng, et pas seulement ceux qui se trouvaient au-dessous de la ceinture faite d'un précieux satin lilas qui maintenait, sur ses autoritaires et puissantes formes d'une vive virilité déconcertante, presque plaisante, son hanfu à la délicate et fragile étoffe au doux violet pâle.

Si le resplendissant Prince Wei, de par ses délicieuses et exquises courbes, divinement sculptées, et de par sa fine et svelte silhouette d'une finesse et d'une magnificence à en faire pâlir les Anges, même celui déchu, parvenait à semer le doute chez celles et ceux qui contemplaient son sublime et plaisant corps d'une sensationnelle et féminine vénusté déroutante qui alliait, avec inusité, une aisance inhabituelle, la féminité sensuelle, suavement dangereuse et séductrice, et la douce masculinité délicate, tendre, Jiang Cheng ne pouvait pas en dire autant...

Cela se voyait qu'il était un homme. Il ne pouvait avoir aucun à doute à ce sujet...

Les délicieuses et appétissantes lèvres suaves de Wei Ying éternellement closes, pour une fois, en ce délicat et fragile bouton de rose, il prêta un bref regard à la jarre d'alcool qu'il tenait encore dans sa fine et longue main. Ses doux yeux de biche, au sombre velours nuit, se reposèrent alors sur le matériau d'obsidienne où le vil liquide enivrant aux notes hypnotiques de lotus décrivait une houle plaisante avec douceur alors que, d'un délicat et subtil mouvement de son fragile poignet, il faisait tourner sa jarre d'alcool.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant