Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]

iii. Illusions ou réalité ? (1/1)

Le soleil rayonnait déjà. Sa douce lumière dorée passa à travers la fine toile blanche des volets au puissant rouge rubis de la chambre de Chu Fei. Si elle, elle dormait paisiblement, c'était une tout autre chose pour Wei Ying. Sa belle Altesse Royale ne cessait de bouger dans les draps légers du lit de sa meilleure amie.

De petites gouttes salées perlaient le long de ses délicats contours, laissant une cruelle caresse froide sur ses tempes fragiles. Ses doux yeux à la magnifique forme d'amande, au sombre éclat noisette et au séduisant regard perçant tremblaient sous ses fines paupières closes.

Des images passaient en boucle dans sa tête. Des images venant d'un passé lointain ou d'un futur proche.

Il se voyait, lui. Il voyait la démence, la folie, une folie meurtrière, prendre sublimement possession de son beau visage. Il avait l'air d'un démon, d'un beau démon soit, mais d'un démon tout de même.

Un fin filet de sang coulait le long de son délicat menton blanc, les fragiles, fines veines de son féerique minois angélique étaient plus que visibles lorsqu'elles devinrent du plus pur du noir, offrant un sublime contraste entre la blancheur pure de ses délicats traits et l'intense noirceur nouvelle de ses fines veines fragiles. Les coins blanc de ses doux yeux de biche avaient été remplacés par un rouge intense, rendant son regard, d'ordinaire tendre, espiègle et séduisant, enragé, insensé. Un grand sourire, aussi magnifique que maléfique, purement diabolique, avait esquissé ses suaves lèvres exquises.

Son infinie chevelure ébène, cette intense rivière sublime de soie noire, voulait avec furie au gré du chaud zéphyr qui soulevait, avec grâce. D'infimes tâches carmin étaient venues se reposer sur son front délicat, sur son opaline joue divinement creusée et sur son fin menton. La teinte rubis offrait un superbe contraste avec la délicieuse et pure blancheur neigeuse de son visage doué de cette éternelle, irréelle beauté ensorcelante, envoûtante et céleste. Même ainsi rongé par la démence, par la folie, par une furie meurtrière, il demeurait d'une fatale et douce vénusté désarmante qui le rendait divin, irrésistible, presque onirique.

De son lui, son séduisant mais terrifiant lui devenu dément, son esprit, épuisé, lui montra une nouvelle vision. Une vision certes plus douce et plus agréable à contempler mais qui le terroriser d'autant plus.

C'était toujours lui mais avec quelques années de moins. Son visage, toujours doué de cette astrale et irréelle beauté pure, angélique, était peint d'un sublime jeu de lumière et d'obscurité alors qu'il s'enfonçait dans une profonde forêt sombre. Un mince mais délicieux, ravissant sourire s'était emparé de ses suaves lèvres exquises, les pinçant avec délicatesse. Ainsi, cette magnifique rose irrésistible et affriolante avait éclos avec légèreté, une sublime timidité.

En ces temps reculés où il étudiait à l'Académie Royale de Fenghuang, son infinie chevelure d'obsidienne, cette sombre mais flamboyante rivière de soie, était coiffée en une longue et torsadée tresse qui reposait somptueusement sur sa fine épaule blanche, et encore vierge des fougueux baisers de Lan Zhan et de Nie Huaisang, ainsi que sur son torse divinement musclé. Une fine boucle ébène venait encadrer son angélique visage doux d'une sombre mais douce féerie divine, effleurant avec tendresse ses délicats traits séduisants, graciles.

Á cette époque, ses tendres joues opalines demeuraient assez fournies en chair, en cette savoureuse chair laiteuse. Elles n'étaient pas encore sculptées, creusées avec superbe et ses exquises pommettes ne saillaient pas encore avec splendeur. S'il avait toujours possédé une divine taille fine, et ce depuis son adolescence qui l'avait embelli au-delà du possible, ce n'était qu'après sa première mort que sa taille avait gagné en grâce, en délicatesse. Ainsi, en se voyant si jeune, et si pur, si innocent, à nouveau, il ne put s'empêcher de ressentir un léger pincement en cœur. En contemplant comme sa fatale beauté éthérée était candide à cette époque, sa belle Altesse Royale commençait à regretter son ancienne vie...