i.iii Or ou cuivre ? [rêve]

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La gorge sèche, son cœur tambourinant avec vivacité dans sa cage thoracique, Wei Ying appréhendait énormément. Au début, il pensait que ces pas déterminés ne pouvaient appartenir qu'à une seule personne. Son tendre et bien aimé Lan Wang Ji. Mais il se souvenait qu'une autre personne, qu'un autre Lan, était entrée dans sa vie. Que l'organe qui battait avec puissance dans sa poitrine semblait marteler ses os, fragiles et délicats, à chaque fois que ses séduisants iris aguicheurs au ténébreux ambre croisaient ceux dessinés avec finesse et à l'étincelant, réconfortant, cuivre de Lan XiChen. Ainsi, l'encre profonde des pupilles abyssales de ses doux yeux de biche, maquillés d'un subtil et superbe trait de maquillage aussi flamboyant que les plumes somptueuses d'un Phénix, pétillait d'angoisse, d'un infime souci. De sublimes étoiles éclairaient ce divin océan ambré, sa belle Altesse Royale restait pensive quand son torse se soulevait dans un lourd mouvement.

Perdu dans ses pensées nébuleuses où se mélangeaient les visages des deux Jades de Gusu, aussi somptueux et majestueux l'un que l'autre, un tambourinement léger, presque doux, le tira de ses belles rêveries, le forçant à relever son visage d'une beauté éthérée, si féerique qu'elle en semblait irréelle, céleste. Ainsi, dans un tintement gracile, d'une suavité sensuelle, les sublimes ornements à l'or précieux, bougèrent dans une grâce voluptueuse, qui paraient les soyeuses boucles noires de l'infinie chevelure au superbe ébène de Wei Ying, embellissant alors ses satinées mèches au plus noir des noirs aux séduisants reflets azurins. Les deux Jiang échangèrent un regard, un regard assez bref pour dissimuler leur intention mais assez interminable pour paraître complice. Comprenant ce qui signifiait l'intense étincelle de malice qui faisait flamboyer les iris au divin topaze de ShiJie et ceux à l'améthyste foudroyant, au puissant violet électrique, de Jiang Cheng, Wei Ying laissa ses séduisants yeux à l'ambre sombre, dessinés avec grâce et douceur tels ceux des majestueuses et nobles biches, s'écarquiller avec délicatesse, une minutie astrale. Ses exquises et affolantes lèvres rouges, aussi magnifiques et fragiles que d'irrésistibles roses, se fendirent avec splendeur comme si cette ravissante fleur écarlate était sur le point d'éclore.

- ShiJie, A-Cheng, je vous défends de le faire ! s'emporta Wei Ying, légèrement paniqué.

Son anxiété ne fut que croitre lorsqu'il vit un sourire d'une malice carnassière retrousser les commissures fines des lèvres généreuses, pulpeuses de Jiang Cheng qui, avec une grâce vive pareille à celle d'un tigre, s'adossa contre la porte. Prenant un air innocent, il croisa ses bras puissants, divinement soulignés par le tissu délicat de ses différentes tuniques somptueuses et antiques, sur son torse musclé.

- Oui ? C'est à quel sujet ? demanda la voix claire, presque suave et moqueuse, de Jiang Cheng.

Le magnifique jeune et futur marié laissa un soupir franchir le pli de ses suaves lèvres, cette rose délicate et séductrice. Comme désolé pour son fiancé qui se trouvait derrière la grande porte. Par ailleurs, en pensant à cet homme au corps immense, aux muscles saillants et divinement sculptés et dont les yeux dessinés avec finesse, à la teinte si merveilleuse qu'elle en restait mystique, il ne put que sourire avec tendresse. Il imaginait son Lan bien-aimé dans les hanfu pourpres du mariage, troquant son éternel bandeau d'une blancheur pure par le plus flamboyant, le plus somptueux des rouges...

Cependant, perdu dans ses réflexions où Lan Wang Ji porterait de sublimes hanfu aux infinies manches faites de soie rouge, une splendide soie rubis d'une douceur aérienne, éthérée, le cours paisible de ses pensées fut interrompu, brutalement interrompu, par une voix. Une voix qui lui semblait familière. Une voix froide, sévère, qui ne trahissait aucune émotion. Une voix majestueuse, si majestueuse que l'on pouvait prendre ça pour de l'arrogance, au timbre si sérieux que l'on pensait que son propriétaire était aussi impassible, inflexible que la glace. Une voix, une mélodie rude, stricte mais si douce, si apaisante lorsque l'amour emplissait, avec délice, ce chant paisible. Il reconnut Lan Zhan, son Lan Wang Ji.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant