Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]

III. Lan XiChen, ah Lan XiChen (1/3)

De retour à la réalité, deux-trois jours après la Campagne de la Chute du Soleil

« Wei Ying » ne cessait d'appeler la voix douce et soucieuse de Lan Wang Ji, résonnant ainsi dans la tête aux ravissants traits de Wei Wuxian. Il ne se souvenait plus très bien des évenements antérieurs à cette Campagne qui visait à détrôner Wen Ruohan. Tout ça, toutes les raisons que les Trois autres Royaumes avaient évoquées pour justifier cette guerre pathétique avaient disparu de son esprit. Tout ce qui lui importait, c'était qu'il se souvenait, à la perfection, que Lan Zhan s'était tenu à ses côtés, l'ayant même soutenu même s'il trouvait ses méthodes peu orthodoxes pour un prince Phénix. « Ces méthodes peuvent blesser ton corps et altérer ton cœur » lui avait-il dit une fois. Wei Ying se souvenait lui avoir dit que rien au monde ne pouvait faire une chose telle sur lui, qu'il savait se contrôler. Lan Zhan, ayant une foi inaltérable en son amant, avait décidé d'arrêter de lui rabâcher les oreilles avec ses avertissements. A présent, il essayait de le conduire sur le bon chemin.

Mais qu'est-ce qui est bon ? Qu'est-ce qui est mauvais ? Quel chemin lui était prédestiné ?

Il n'était pas Wen Ruohan et le Sceau du Tigre Stygien n'était pas le Métal Yin. Il savait très bien calmer ses fureurs, souvent incontrôlables et ravageuses.

Plongé dans ses pensées nébuleuses dirigées vers ce jour maudit où il avait cru mourir, il ne s'était pas rendu compte de la présence de Lan XiChen qu'il avait pourtant invité à boire un coup avec lui.

« Si seulement Chu Fei était là... Elle saurait me dire quoi faire... » pensa l'éblouissant Prince Phénix qui ne resplendissait plus que de Ténèbres.

Tout chez son ancienne amante lui manquait. De ses beaux yeux dessinés, bridés avec soin à la flamboyante teinte mordorée, un soupçon d'un doux azur venait s'ajouter à l'or brun de ses sombres prunelles, à sa belle bouche charnue peinte, la plupart du temps, d'un rose pâle, le visage angélique de sa bien aimée Chu Fei lui manquait atrocement. Comme ses paroles sarcastiques enveloppées d'un miel suave qui résonnait avec tendresse à chaque fois qu'il croisait le regard séducteur d'une charmante jeune femme. Son sourire moqueur sonnait comme une mélodie envoutante à ses oreilles et son sourire malicieux, qui étirait ses belles lèvres pleines avec soin, était le plus beau spectacle qui lui avait été donné de voir. Il aimait tant la voir d'une arrogance superbe, elle était d'une sensualité sans nom, ses attraits joliment mis en valeur par ce délicat mépris dont elle faisait preuve, sans cesse.

Ce qui lui manquait le plus chez la jeune femme, à part contempler son beau visage doué de tendres traits angéliques et se perdre dans l'immensité dorée de ses splendides iris, c'était aussi de l'entendre se moquer, dans une sauvagerie suave, séduisante des autres en usant de ce sarcasme violent qui ne la rendait que plus adorable, craquante encore.

Il se souvenait de ses quelques phrases qui l'avaient fait tomber un peu plus sous son charme... « Quoi ? Ça ne se voit pas ? Je savoure le fait d'être la seule fille à entrer dans l'armée ! » « Ma propre mère pensait que j'étais un monstre... Elle avait raison bien sûr mais ça fait toujours mal. » « Ne vous flattez pas, vous n'étiez même pas un joueur. » « Le fait que je sois une fille n'implique pas que je sois un être fragile ou délicat. Je peux, en un seul mouvement, vous briser les jambes et vous les arracher tout en me remaquillant en cinq secondes montre en main » « Veux-tu mourir ? Oui, soyons douce... Par amour pour Xian-Ge, je ne te ferais rien ».

Et, il devait avouer que niveau combat, la fille de la Ministre des Affaires Etrangères du Royaume de Fenghuang était un véritable prodige ! Non seulement ça, mais ses pouvoirs dépassaient l'entendement. Parce qu'elle était une hybride, enfant d'une Phénix et d'un Dragon de Feu, elle avait été dotée d'un pouvoir puissant. Ses flammes n'étaient pas de cette sublime teinte orange où l'or et le rubis se mêlaient avec suavité. Le feu qu'elle pouvait créer, et contrôler à sa guise, était du même bleu glacial de ses beaux iris mordorés, pareil à la glace.