XI. Douce nuit (1/3)

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Je ne pense pas, répliqua Degula, l'inquiétude perçant dans sa belle voix. Nos deux amis n'ont pas été attaqués de la même manière. Nandou voulait posséder Wei Ying et ton sort, heureusement, l'en a empêché mais son cœur a été endommagé par l'empreinte obscure de Nandou. Ils ne sont pas liés. En revanche, j'ai voulu mordre Chu Fei. J'ai voulu la tuer et le sort m'en a empêché et son sang, qui coule encore dans mes veines, nous a liés l'un à l'autre, expliqua-t-il, essayant d'être le plus clair possible. Si Wei Ying est si soudainement attiré par Lan XiChen, je pense savoir pourquoi.

Intriguée par cette révélation, Cangse planta ses sombres yeux dans ceux à l'ambre liquide de son Shixiong, le questionnant.

— Nandou n'a pas été directement tué par Jin Guangyao, le Phénix Noir s'est emparé de son corps afin de le tuer et nous savons tous que Jin Guangyao a toujours eu de puissants sentiments amoureux pour Lan XiChen. Je ne sais pas comment le Transfert de Sentiment fonctionne exactement mais, je pense que les sentiments de Wei Ying envers Lan XiChen ne sont pas si réels qu'il le pense.

Soulagée par cette nouvelle, Cangse Sanren soupira, heureuse d'apprendre que son fils chéri n'était finalement pas si similaire que ça à son ancêtre. Alors que, en son for intérieur, la fille d'Hadès remerciait le Ciel d'avoir épargné son enfant, ses fines oreilles entendirent un doux pouffement amusé. Comprenant qu'elle ne pouvait pouffer dans son état, elle sut alors que c'était Degula qui venait de rire avec délicatesse.

Intriguée, Cangse Sanren lui prêta un regard surpris, ses plaisants traits opalins se tordre joliment de stupéfaction. Devant sentir les sombres prunelles rougeoyantes de sa Shimei l'interroger, Degula se rembrunit. Les beaux traits de ce dernier se peignirent savoureusement d'une exquise malice qui seyait divinement à ses magnifiques traits à la scandaleuse douceur angélique, un délicieux sourire malicieux étirant ses suaves lèvres sublimes, irrésistibles et séductrices.

Un des avantages à ce lien, c'est que je peux contrôler les moindres faits et gestes de Chu Fei rien que par la pensée !

Jamais je n'aurais pensé te voir en tant que marionnettiste mon cher frère ! s'exclama Cangse Sanren, l'amusement perçant dans sa voix.

Je laisse ça à ton fils, il est beaucoup plus doué que moi en ce qui concerne les marionnettes, si tu vois ce que je veux dire, répliqua-t-il, cette exquise malice ne le rendant que plus craquant, plus séduisant encore.

Cangse Sanren savait exactement ce qu'il voulait dire par là. Depuis que son fils chéri était entré en possession d'un des morceaux du légendaire et dangereux Métal Yin, il avait développé un don certain pour contrôler une masse importante de personnes, Chenqing, sa longue flûte en bambou noir, était devenue une relique presqu'aussi importante que le Métal Yin aux yeux des autres Royaumes.

Soudain, Cangse Sanren pensa aux nombreuses possibilités que ce lien pouvait offrir... Et pas uniquement à son pervers frère qui ne pensait qu'aux sensuels et violents abandons charnels dans différents bras ! Grâce à un tel lien, elle pourrait communiquer avec son fils chéri ! Lui parler, le prendre dans ses bras, le regarder sourire. Elle pourrait enfin être à ses côtés et le protéger, le protéger contre Nandou et contre le Seigneur Phénix Noir.

Cependant, utiliser la meilleure amie de son enfant adoré comme une navette afin d'être auprès de lui ne faisait pas partie de ses loisirs. Si elle devait lui parler, elle préférait le faire en étant elle-même et non en possédant l'une des seules personnes qu'il aime. En ce qui concernait son tendre Shixiong pas si cher que ça en son cœur, elle n'en était pas certaine. Il était un Jiangshi et l'un des plus pervers, des plus débauchés d'entre eux. Et, surtout, il était un homme. Un homme qui aimait, vénérait presque les courbes, les formes des femmes. Il fallait avouer que cette hybride, cette Chu Wuqing en possédait de très belles. De très belles courbes fuselées et aériennes, délicieusement aériennes que beaucoup de femmes lui enviaient comme il les aimaient. Ce n'était pas étonnant que celles sensuelles, savoureuses et scandaleusement divines de Wei Ying fascinaient d'autant plus Degula. L'affriolante volupté gracile, féline de ses exquises et séduisantes formes affolantes, sybarites étant d'une dangereuse féminité enchanteresse, il ne faisait aucun doute que même Wei Ying était, lui aussi, victime de la jalousie de ces mêmes femmes qui désiraient posséder leurs gracieuses et sublimes formes délectables, appétissantes.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant