vi. Passé lointain d'un Roi (3/3)

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Á présent qu'il connaissait le véritable visage du Phénix Noir, et qu'il savait que son ancêtre et lui entretenaient une relation plus qu'amicale, Wei Ying ne pouvait s'empêcher de vouloir tirer le Divin Iroh des griffes acérées de Su Xun Xian. Si son instinct lui hurlait de venir en aide à Iroh, une petite voix, une voix au timbre emmiellé et suave, lui disait le contraire, lui assurant que le Phénix Noir n'était point la personne qui parlait avec son ancêtre resplendissant de divine majesté, de beauté, de superbe.

Tournant son attention vers sa meilleure amie aux fascinants yeux d'or et qui semblait souffrir le martyre, il posa sa magnifique main, fine et délicate, sur l'épaule de la jolie hybride.

FeiFei... FeiFei, qu'est-ce qui ne va pas ? questionna-t-il de sa voix douce et apaisante, suave et séductrice.

Je... Je ressens comme une force négative... avait-elle peiné à dire.

Les hybrides, et plus particulièrement ceux nés d'une mère Phénix et d'un père Dragon, possédaient un don hors du commun. Ils avaient un sixième sens qui leur permettaient de savoir si une personne était bonne ou mauvaise. Chu Fei, autant qu'hybride, avait hérité de ce sixième sens. Wei Ying savait que les présentiments de sa meilleure amie étaient fondés. Ainsi, si Chu Fei sentait que Su Xun Xian n'était pas une bonne personne, il devait la croire. Elle ne se trompait jamais sur une personne. Jamais.

Néanmoins, cette voix, cette masculine voix séductrice, aguicheuse, ne faisait que l'assurer du contraire. Cette mélodie emmiellée lui disait que Su Xun Xian était une personne de bien. Wei Ying avait beaucoup de mal à démêler le vrai du faux. Qui devait-il croire ? Chu Fei, sa meilleure amie, ou une voix masculine au timbre séducteur, et qui ressemblait étrangement à celle de Su Xun Xian ? Il n'en savait guère.

Dans de doux gestes, Wei Ying caressa, de ses fins doigts de fée, les omoplates délicates de Chu Fei dont le ravissant visage au superbe teint diaphane était tordu, presque joliment, par la douleur. Si seulement Mao Bai était là... Il aurait certainement put l'aider... Malheureusement, ce dernier étant un Sorcier puissant, son aide demandait souvent un prix très lourd à payer. C'était pourquoi on évitait de faire appel à ce Phénix aux yeux de chat pour de simples affaires comme délivrer une personne de sa souffrance. Laissant sa meilleure amie aux sublimes billes dorées reprendre contenance, Wei Ying se concentra, à nouveau, sur l'étrange couple que formaient Iroh et Su Xun Xian. Ce dernier avait un large sourire malicieux, ses sombres yeux à l'éclatante lueur narquoise, et dessinés avec finesse dans cette tendre forme étirée, brillant de moquerie.

Iroh,avec grâce et majesté, s'assit à la ronde et large table où s'étaient installéstantôt le Seigneur Su et les deux autres Phénix dont Wei Ying ne connaissaitpoint le nom. Au centre de la table ronde faite dans un sublime bois clair, etrecouverte d'une toile au doux tissu léger et à la superbe teinte lilas, trônaitun pot où de magnifiques fleurs se reposaient avec tranquillité. Il s'agissaitdes plus belles et des plus rares des roses : une rose où se mêlait l'orangesuave de la voûte céleste, le délicat rose pastel des lotus et un rougepuissant, sensuel des. Posé près de ces somptueuses roses précieuses, un petitplateau avait été déposé. Une théière ouvragée dans la plus pure des porcelaines de Fenghuang, de somptueux motifs floraux peints dans un sombre mais captivant bleu pareil à la nuit ornait la porcelaine délicate, avait été posée au centre du mince plateau. Des tasses, faites dans une pure et rare porcelaine aussi blanche que la neige de Gusu, reposaient, avec tranquillité, auprès de la théière, attendant ainsi qu'une main magnifique, au délicieux blanc laiteux et aux veines qui saillaient avec finesse, les prennent avec grâce.

De sa voix calme, apaisante, et captivante, Iroh brisa le silence qui, depuis quelques minutes déjà, régnait en souverain incontesté sous le pavillon royal. Les suaves lèvres exquises, irrésistibles et généreuses en chair, de Iroh se mouvait avec sensualité, une sensualité déconcertante bien que grisante alors qu'il parlait de sa douce voix mélodieuse, emmiellée.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant