Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]

XV. Retour dans un passé lointain (2/3)

Et des moyens, la jeune femme n'en manquait pas ! Un sceau rempli d'eau glacée était parfait pour tonifier la neigeuse chair fine et fragile de Wei Ying. Lui aboyer dans ses délicates oreilles a le luxe de le faire se lever en vitesse de son lit douillet et moelleux. Le seul inconvénient serait le regard foudroyant, presque meurtrier que les doux yeux de biche de sa ravissante Altesse Royale lui lancerait. S'il se disait courageux, n'ayant peur de rien, c'était là un beau mensonge. En réalité, très peu de personnes étaient au courant pour la peur bleue qu'éprouvait leur futur souverain au charme divin et onirique vis-à-vis de la race canine. Mais, il s'agissait d'une toute autre histoire.

Prenant une profonde inspiration, la jolie hybride se décida enfin pour réveiller son meilleur ami au joli minois et au sommeil profond.

« Une vraie belle aux Roses dormantes celui-là... » ne pût-elle s'empêcher de penser, un fin sourire, empreint de douceur et de nostalgie, s'étire avec tendresse de ses lèvres captivantes pareilles à une superbe azalée. Malheureusement, toute princesse avait son prince. Et, si le seul moyen de réveiller cette princesse, dont les lèvres étaient semblables à un magnifique bouton de rose en pleine fleuraison, était un baiser d'amour sincère, alors, il était sûr que Chu Fei n'aurait aucune chance de pouvoir le réveiller.

Cependant, alors qu'elle s'apprêtait à entrer dans les appartements privés de sa belle Altesse Royale, un son, un son pur et métallique, comme une serrure que l'on déverrouillait dans une sensualité déconcertante. Les lèvres fendues avec légèreté, comme une azalée qui peinait à fleurir sous les rayons chauds et doux du Soleil, ses captivants yeux d'or cillèrent quelque peu avant de s'écarter avec vivacité de la porte. Surprise, et un peu effrayée, elle contempla la porte coulissante au bois brut, peint d'un flamboyant rouge souverain, s'ouvrir avec lenteur, une langueur qui en était déconcertante tant elle était douée d'une volupté pareille à celle de Wei Ying. En parlant de celui-ci, il apparu enfin.

Si Chu Fei ne le connaissait pas, elle aurait pu en retomber amoureuse. Il irradiait de beauté, de majesté, de sensualité. Ses séduisants traits purs, angéliques, s'étaient quelque peu adoucis, le bleu, qui était la couleur maîtresse de son habit, le mettait magnifiquement en valeur.

La superbe tunique intérieure faite de ce lumineux bleu, croisée sur son torse sculpté avec délice, semblait être en laine. De fins fils dorés, aussi subtils que l'ambre flamboyant qui brûlait dans le savoureux noisette de ses doux yeux de biche, venaient s'ajouter à ce sublime bleu souverain. Si la première tunique, celle qui recouvrait son buste affriolant, était pourvue de longues manches qui protégeaient ses délicats avant-bras à l'exquise chair neigeuse, la seconde semblait être à manches courtes.

Ainsi la seconde était un savant et ravissant mélange entre un coton très tissé, très fin et un cuit reluisant. Seules ses frêles épaules étaient pourvues de ce flamboyant cuir au sombre bleu. Le col en V de la seconde et superbe tunique formait un profond décolleté qui dévoilait le délicieux tissu laineux de la première tunique. Sa taille, fine et divine, svelte et fragile, était protégée des vilains regards pervers par une ceinture en cuir brun. Ses formes affriolantes, ses courbes sensuelles et voluptueuses étaient mises en valeur, bien que dissimulées par les différentes mais éblouissantes étoffes de ses tuniques, par un bas sombre qui collait, moulait, sa chair neigeuse avec délice.