XIII. Discussion au clair de Lune (1/3)

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Ses doux yeux de biches au séduisant regard s'abaissant, ses fines paupières recouvrant ainsi ses sublimes billes d'ambre sombre, ses suaves lèvres irrésistibles au goût de Paradis, aux mortelles caresses se rouvrirent alors, éclosant avec magnificence quand sa mélodieuse voix aux notes grisantes, hypnotiques avait franchi le pli délicat de cette rose édénique. Si bien que seules ses adorables dents de lapins s'étaient dévoilaient avec superbe tandis qu'il parlait. Sa fine arcade sourcilière se souleva avec grâce quand ses mirettes aussi délicates, aussi nobles, aussi sublimes que celles des biches se rouvrirent pleinement, ainsi, son plaisant regard de séducteur charmant plongea de nouveau dans celui unique, aux rares teintes d'or et de lagune, de Chu Fei. Son ravissant minois s'abaissa, dans une subtile légèreté gracieuse, aérienne, presque éthérée, se tournant quelque peu sur la gauche. Ainsi ce léger mouvement de tête mettait en valeur les délicats contours fins de son beau visage qui était peint d'ombres, cousines directes de ces dangereuses mais séductrices Ténèbres dont il était le dernier descendant direct. La rose, ce délice sucré, qu'était sa belle bouche sensuelle était fendue avec une telle délicatesse qu'elle laissait entrevoir ses fragiles, sensibles mais adorables incisives - pareilles à celles de ces mignonnes boules de poils aux grandes, longues oreilles et à la douce robe, d'hiver ou abyssale - de nacre aux cruelles mais tendres morsures.

Un air entendu, d'une douceur infantile, d'une innocence céleste s'était alors peint sur le minois ravissant de sa resplendissante Altesse Royale. Chu Fei esquissa un malicieux sourire, comprenant parfaitement ce qu'il voulait dire « à cause de mon tempérament de séducteur ». C'était justement ce tempérament qui lui avait tant coûté par le passé... Déjà sa virginité, qui lui avait été « volé » par Nie Huaisang, ce Tigre Blanc qui cachait bien son jeu d'amant sauvage, ou sa relation amoureuse avec Chu Fei... Cela lui avait aussi coûté la parole, un bon nombre de fois, en taquinant gentiment Lan Wang Ji.

La jolie hybride laissa ses captivants yeux aux singulières teintes se clore avec douceur, son minois, son regard tendre, malin, se tournait à sa droite, comme si elle pensait.

Wei Ying craignait qu'elle redevinât la Chu Fei dont il était tombé follement amoureux alors qu'il n'était encore qu'un jeune et imprudent Phénix, un Prince jouant de ses divins charmes auxquels personnes ne pouvaient résister. La Chu Fei qu'il connaissait n'était pas dotée d'un grand sens de l'écoute, préférant frapper en tout premier lieu avant de poser des questions. Elle était du genre à briser les bras et les jambes de celles et ceux qui osaient s'approcher trop dangereusement d'elle ou de son Prince bien-aimé. Autrefois, elle ne l'aurait pas écouté avec tant d'attention... Elle l'aurait plutôt aider à retrouver raison en balançant à son doux minois, à la céleste perfection divine, un flot de flammes à la magnifique teinte d'azur... Il fallait croire que ce petit séjour à l'île de Pyroh l'avait adouci au-delà du possible, chose que même lui, lui qui était connu pour accomplir l'impossible et pour charmer, adoucir les pires humeurs, n'avait jamais accompli.

Ce ne fut que lorsque son ancienne amante rouvrit ses mirettes captivantes que Wei Ying sortit de sa torpeur, trop occupé à essayer de savoir ce que Chu Fei cachait au plus profond d'elle-même pour n'être que l'ombre, bien que sympathique ombre, d'elle-même. Ce même sourire plein de malice et de tendresse, celle-ci fit alors face à un Wei Ying silencieux, calme et charmant.

— Pourquoi me demandes-tu ça ? questionna-t-elle, sur un ton doux, presque maternelle.

Le beau visage de Wei Ying s'adoucit davantage, se magnifiant d'autant plus ; ses séduisants traits, autrefois divinement tirés de souci, d'un délicat souci, s'attendrissaient ainsi. Ses suaves lèvres exquises sublimes, cette divine rose sucrée, autrefois entrouvertes avec délicatesse, bourgeonnant timidement, s'étaient fendues avec douceur. La pulpe généreuse, délicieuse de des pétales fragiles, délicats de ce superbe bourgeon de rose fleurissant s'effleuraient juste lorsque ses séduisants yeux de biches clignèrent quelque peu.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant