XV. Retour dans un passé lointain (1/3)

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Wei Ying, toujours caché sous les couvertures fines au puissant rouge, ne savait pas à quoi pouvait ressembler le dit Shi Meng*. Mais, il se dit qu'avec un nom signifiant « monde des rêves », le jeune garçon devait être d'une beauté proche de l'onirisme dont lui-même était sublimement doué. Le soldat, dont la voix trahissait sa crainte de Chu Fei ainsi que son jeune âge, balbutia quelques mots, gêné de voir sa supérieure hiérarchique dans une tenue qui la mettait si divinement en valeur. Wei Ying sourit dans une douce malice, ses exquises lèvres suaves s'étirèrent en ce délicat et amusé sourire superbe. De là où il était, il avait une agréable vue sur le bassin mince et fragile de la Générale de l'Armée Royale de Fenghuang. Si ce Shi Meng pouvait voir ce qui lui avait eu la chance de contempler quand il était encore en couple avec la jolie hybride...

Le jeune homme, qui devrait avoir passé les quinze plumes selon ce que pouvait entendre sa ravissante Altesse Royale, toussota une nouvelle fois avant de reprendre contenance. Wei Ying avait vu les jambes fines mais assez musclées de Chu Fei se relever dans une vive grâce, remontant ainsi ses genoux fragiles.

La jolie hybride au corps aussi fluet que sybarite, bien que moins sensuel, voluptueux et divin que celui de Wei Ying, devait s'être penchée en avant, dévoilant ainsi un peu de sa ferme poitrine aguicheuse mise en valeur par le col en V de sa longue tunique rouge et aux pans dorés croisée sur son fin torse délicat.

— Gé-Générale Chu... commença alors Shi Meng, toujours aussi fortement intimidé par Chu Fei. Leurs Majestés, le Roi Wei Changze et la Reine GuangXian, vous demande, vous et le Prince Héritier Wei Wuxian.

Sous le coup de la surprise, Wei Ying laissa ses doux yeux de biche s'écarquillent dans une violente délicatesse. Pourquoi son père et sa belle-mère voulaient-ils les voir tous les deux ? Lorsque le messager reprit la parole en toussotant une nouvelle fois, Chu Fei ayant dut le menacer de son puissant et captivant regard doré, Wei Ying espéra bien qu'il saurait répondre aux interrogations qui apparaissaient dans son esprit, encore un peu nébuleux et grisé par la vision de Lan XiChen et de lui en plein baiser aussi doux que féroce.

— Ils... Ils vous demandent de venir dans la salle du trône et sans vos armes respectives, continua le jeune soldat, toujours aussi intimidé.

Sans leurs armes respectives ? Devait-il réellement laisser Chenqing et le Sceau du Tigre Stygien dans sa chambre ? Il ne se se sentait pas en sécurité sans la longue flûte sombre au lisse et éclatant bambou...

Et si Chu Fei ne pouvait pas emmener NaShiZi* avec elle... Comment pourraient-ils se défendre s'ils venaient à rencontrer un quelconque danger en se dirigeant vers la salle du trône ? Oh. Il était vrai. Chu Fei était la Générale de l'Armée Royale de Fenghuang et était douée en arts martiaux, un vrai prodige. Aussi, la seule lueur de son puissant feu d'azur réussissait à mettre en fuite n'importe qui essayerait de lui faire du tort. Quant à lui, il ne voyait pas l'intérêt de se battre quand il possédait un grand pouvoir de persuasion. Séduisant et grisant, il lui suffisait que d'un doux regard perçant et de sa voix hypnotique, délicate et pleine de miel exquis pour mettre en déroute ses assaillants. Son charme divin faisait des ravages. Il le savait bien. Alors, après s'être rassuré tout seul, il laissa un faible soupire franchir ses lèvres suaves et exquises, ce délicieux bouton de rose affriolant et alléchant qui bourgeonnait avec arrogance, magnificence.

Un silence mortel, glacial régna dans la chambre de Chu Fei pendant quelques minutes. Pensant que le jeune soldat devait s'en être allé, sa ravissante Altesse Royale osa retirer la fine couverture au puissant rouge rubis de ses doux yeux de biche, de son séduisant regard noisette pour qu'enfin, les rayons chauds de l'astre solaire puissent se reposer sur son minois à la féerie angélique, onirique. Il se redressa quelque peu, aux aguets. Ses fins sourcils bruns se retroussèrent avec minutie, se fronçant joliment sur son magnifique et pur visage séduisant. Malheureusement, il découvrit bien vite que Shi Meng, le jeune soldat intimidé par Chu Fei – enfin... Qui ne l'était pas ? – était toujours là.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant