IX. Délicieux souvenir (1/2)

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Environ trois/quatre ans en arrière, lors de la Fête de la Rose :

Le soleil était à son zénith en ce jour de la Fête de la Rose. La capitale du Royaume de Fenghuang, la belle Yilling, était en fête, comme chaque année depuis la création de la Terre. Au fil des siècles, cependant, cette célébration finit par perdre son sens, les Phénix Ardents n'y comprenant plus rien. Fêter l'amour... Et puis quoi encore ! L'amour est une faiblesse. Pourquoi des Créatures éternelles comme ces majestueux et resplendissants oiseaux faits de feu célébraient-ils ce faible sentiment qu'est l'amour ? Ce sentiment aussi éphémère qu'étaient les traces de pas sur le sable chaud et doré que la mer, dans une cruelle caresse maline, venait balayer avec joie, ne restant que sur cette ardente poussière d'or au parfum iodé, l'humide étreinte salée de la mer dont l'écume avait nettoyé le passage de deux amants fougueux, fiévreux et passionnés. En y repensant, à ce sublime coucher de soleil qui avait teinté la voûte céleste d'une magnifique teinte d'ambre mêlée à du rose doré en se couchant sous la délicate et glaciale barrière océanique, la Reine des Vampires, Mo Ren essuyait d'un bref, rapide revers gracile de sa longue et fine main opaline les quelques perles salées qui roulaient, dans une tendresse insupportable, sur ses joues de neige.

« L'amour... Quelle chose absurde ! » pensa-t-elle, l'amertume venant gâcher la perfection froide de ses charmants traits. La Reine avait, depuis longtemps, trop longtemps, perdu son seul et unique amour. Elle se souvenait encore de cette terrible nuit d'hiver où, désespérée par son futur mariage avec un comte venant d'une autre contrée aussi mystique que magique que la sienne, elle avait tenté de s'enfuir pour rejoindre son bienaimé. Malheureusement, tout ce qu'elle avait gagné ce soir-là avait été de voir son grand amour en embrasser une autre, sous ses yeux. Ce ne fut qu'après avoir fait couler le sang de cette misérable, et celui de son aimé, qu'elle eut compris que l'amour était une faiblesse, et non une force comme le lui répétait sa mère.

Vêtue d'une longue et somptueuse robe d'un puissant rouge au satin précieux qui soulignait, dans un délice pervers, ses fascinantes courbes sensuelles, sa poitrine ferme divinement mise en valeur par un profond décolleté. Sa poitrine, ferme, joliment rebondie, était retenue par un corset moulé, de l'or pur venait l'en décorer sublimement. Un manteau, fait du plus noir des noirs, recouvrait ses frêles épaules de neige. Fermé sur son buste qui paraissait des plus exquis ainsi enfermé sous ce corset carmin aux décorations dorées, l'infinie et fin manteau sombre mettait superbement en valeur la délicieuse poitrine de sa Majesté. Les manches de cet infini manteau, même si courtes en comparaison avec celles d'une extrême longueur des tuniques blanches à l'aérienne suavité légère, étaient décorées de précieux, délicats fils dorés. Une fine collerette, de ce même rouge satiné s'ajoutait à l'obscure étoffe soyeuse du manteau.

La Reine des Vampires, Princesse des Ténèbres, était irradiante d'une sombre beauté majestueuse, arrogante et captivante. Ses yeux à la captivante forme d'amande, où le rubis et l'ambre se mêlaient dangereusement, étaient ombrés d'un fin trait de maquillage sombre qui venait agrandir son ardent et charmant regard de braise, rehaussant l'éclat flamboyant de ses prunelles noisette, une délicate poudre dorée venant parsemée avec douceur sur la chair opaline de ses paupières fragiles. Quant à ses captivantes lèvres pulpeuses, elles étaient nappées d'un exquis et puissant rouge au nacre doré, brillant ainsi de mille feux. Un mince grain de beauté venait trouver sa place à proximité de cette charmante bouffe peinte du plus rouge des rouges. La finesse délicate de ses sourcils bruns n'était pas sans rappeler celle à la grâce divinement masculine de Wei Wuxian, son ravissant et sublime neveu. Son infinie chevelure à la noirceur aussi vive, luisante que les Ténèbres elles-mêmes, ondulait avec une suave sensualité dans son dos à la souple et déterminée démarche voluptueuse. Quelques-unes des longues boucles sombres de son obscure chevelure avaient été coiffées et maintenues en une demi et basse queue de cheval, la racine de son beau ramage noir demeurant parfaitement visible. Le noir puissant qui nappait ses longs ongles rendait un sublime mais funeste contraste entre cette noirceur éblouissante et la blancheur de ses fines mains aux graciles gestes. 

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant