XIV. Douces étoiles, belle bouche aux suaves paroles (4/4)

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À peine eut-il prononcé ces quelques mots que la mielleuse voix de Chu Fei parvint aux fines oreilles de sa ravissante Altesse Royale.

— Mais quel magnifique tableau vois-je ! Et je ne dis pas ça parce que notre beau Prince est là ! s'exclama-t-elle dans cette malice doucereuse.

Baigné dans la splendide lueur argentée des délicats rayons lunaires, Wei Ying laissa la surprise prendre joliment possession de son beau visage, l'adoucissant ainsi un peu plus. Il détourna son sombre mais superbe regard au noisette intense de celui de Jiang Cheng, le reposant sur Chu Fei qui venait d'apparaître, un fin sourire malicieux aux lèvres.

Dans une sensualité déconcertante, chez la jeune hybride en tout cas, elle se dirigea vers les deux Beautés d'Yiling, les deux Fiertés de Yunmeng. Elle portait ce même fin sourire malicieux qui était sur le point d'embraser les neigeuses joues délicieusement creusées, sculptées dans une divine minutie, de Wei Ying. C'était si rare de la voir si voluptueuse, si espiègle.

En général, quand elle jouait aux séductrices, cela n'annonçait rien de bon pour le ravissant séant de sa belle Altesse Royale.

Dans une gracile et féline nonchalance, la Générale de l'Armée Royale de Fenghuang fit reposer son fin bras sur la large épaule de Jiang Cheng, s'appuyant de tout son poids, bien qu'aussi légère qu'une plume, sur l'Oiseau Vermillon. Ce dernier grimaça quelque peu, devant même s'abaisser pour ce soustraire à cette lourdeur pourtant aérienne. Jiang Cheng reposa une main assez vigoureuse sur le poignet délicat de la jeune femme, l'implorant de sa petite voix de le libérer.

Pourtant, Wei Ying contempla sa meilleure amie s'appuyer un peu plus sur l'épaule, pourtant forte, de son Shidi. L'ombre d'un délicieux sourire moqueur esquissa ses suaves lèvres exquises. Si bien qu'il dût vite abaisser son magnifique visage afin de dissimuler ce moqueur mais doux sourire qui ne le rendait que plus adorable et irrésistible encore. Il porta une fine main délicate à sa belle bouche sensuelle, l'occultant quelque peu alors qu'elle était en train d'éclore en un délicieux, ravissant et fin sourire amusé qui amincissait la sublime rose édénique qu'étaient ses séductrices lèvres affriolantes. Il était si rare de voir son Shidi se faire maîtriser par une femme que cela en était hilarant - et si jouissif !

« Qui de nous deux est la femme à présent Jiang Cheng ? » voulait-il rétorquer en contemplant l'Oiseau Vermillon souffrir. Mais il craignait que sa meilleure amie rejette son dévolu sur lui. Il préféra alors garder ses suaves lèvres exquises closes en cette magnifique et irrésistible rose affriolante.

— Ça fait mal, mal, mal ! s'écria le futur Seigneur du Port aux Lotus.

Dans une force vaine, faible, Jiang Cheng essayait de se soustraire à cette lourde prise sur son épaule. Ce qui rendait la situation encore plus cocasse aux doux yeux de biche, au séduisant regard d'ambre sombre, de sa ravissante Altesse Royale. Qui aurait pu deviner que Jiang Wanyin, futur Seigneur du Port aux Lotus et futur, malheureusement, époux de Lan XiChen, se ferait maîtriser par Chu Wuqing, la Générale de l'Armée Royale ? En réalité, la question ne se posait même pas. Bien évidemment que Jiang Cheng n'était pas assez résistant face à elle ! Il s'agissait de Chu Fei !

Finalement, au bout de quelques secondes de supplice, qui avaient semblé être des minutes, voire des heures, de torture, Chu Fei enleva son bras, pourtant fin, de l'épaule forte de Jiang Cheng. Ne jamais sous-estimer une femme qui pouvait se refaire une beauté tout en étouffant un ennemi... Wei Ying l'avait appris à ses dépends et, ce plus d'une fois. Essoufflé comme s'il venait de courir à l'autre bout du pays, Jiang Cheng se releva avec difficulté, le souffle court, trop court même.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant