iv. Éveil, amour de neige (1/1)

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« De ta grande beauté, tu en tireras vanité. Tu laisseras ton immense splendeur pervertir ton âme. Et quand tu seras jeté à terre pour servir de spectacle à ton roi, je m'emparerai de ta grande beauté. » résonna dans sa jolie tête aux séduisants traits à l'infime pureté céleste lorsqu'il rouvrit ses doux yeux de biche au perçant regard noisette. Il se redressa avec vivacité, son cœur battant à cent à l'heure dans sa faible cage thoracique. De cruelles perles de sel coulèrent, dans une féroce lenteur, sur les délicats contours de son magnifique visage. Il porta une de ses mains, aussi fines et sublimes que la porcelaine de Fenghuang, sur son front opalin qui était brûlant, ardent même. Il ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Respirant difficilement, ses belles mirettes à l'intense éclat d'ambre sombre s'embuèrent de larmes impitoyables. Sa délicieuse pomme d'Adam se fit lourde dans sa superbe gorge neigeuse.

En se redressant dans une telle violence féline, voire gracile, cela avait réveillé FeiFei qui reposait paisiblement dans les bras tendres de Morphée. Elle aussi s'était alors relevée sur le lit, le souci marqua joliment son opalin visage candide alors que ses fascinants yeux, où le bleu lagon et le précieux or se mêlaient harmonieusement, contemplèrent Wei Ying. Celui-ci garda son regard noisette, doux et perdu, posé sur son divin corps, aussi délicat et svelte que celui magnifique d'une femme, qui était recouvert d'une fine couverture au puissant rubis. Cette voix... Cette voix masculine, terriblement virile au timbre suave mais qui semblait venir d'un autre monde, d'un monde de mort. Ce timbre d'outre-tombe le terrifiait au plus haut point, glaçant son précieux sang ardent dans ses fragiles veines. Et, ce n'était rien à côté du fait que cette effrayante mélodie grave et rauque lui rappelait quelqu'un... Où l'avait-il déjà entendu ?

Wei Ying ne put recevoir des réponses à ses interrogations ; une douce main, aussi chaude qu'affectueuse, s'était posée sur son opalin front délicat - se reposant ainsi, dans une lente tendresse, sur la sienne qui était aussi magnifique que fine. Ses doux yeux de biche s'écarquillèrent avec douceur en sentant une telle étreinte ardente et aimante sur la neigeuse, laiteuse chair délicieuse du haut de son fragile crâne d'ivoire. Il tourna alors son séduisant, mais perdu, regard à l'ambre sombre vers celui disparate et vairs de Chu Fei. Celle-ci le contemplait avec affection, presque compassion.

— Wei Ying... Tu as de la fièvre, ça ne va pas ? demanda la jeune hybride avec douceur.

Sa ravissante Altesse, tremblante de toutes parts, n'arriva pas à articuler ne serait-ce qu'un faible « non ». Il était beaucoup trop sous le choc pour répondre quoique ce soit. Son séduisant regard au sombre noisette posé sur ses fines et longues jambes douces, merveilleuses qui étaient recouvertes du tissu délicat des couvertures rubis du lit de Chu Fei, sa voix, auparavant suave et assurée, hypnotique et enivrante, était devenue aussi fragile qu'un murmure, qu'un doux murmure.

Cau-cauchemar, avait-il répondu dans ce faible, doux chuchotement.

Ses fines oreilles blanches, où quelques infimes, subtiles grains de beauté reposaient avec tranquillité, entendirent un soupir féminin. Un soupir féminin empli de fatigue et de lassitude. Abaissant son doux minois à l'irréelle beauté ensorcelante, divine, il couvrit ses oreilles sublimes de ses magnifiques mains délicates dans une tendresse infinie pour le cartilage fragile ses oreilles. Cette voix, rauque et virile, qui semblait venir d'un autre monde, ne cessait de lui répéter ces mots, qui sonnaient d'une étrange manière, comme s'il s'agissait d'une terrible prophétie prête à se réaliser dans un avenir, très, prochain.

« De ta grande beauté, tu en tireras vanité. Tu laisseras ton immense splendeur sagesse pervertir ton âme. Et quand tu seras jeté à terre pour servir de spectacle à ton roi, je m'emparerai de ta grande beauté. » ne cessait-il d'entendre dans son esprit devenu nébuleux par cet horrible rêve où il contemplait plusieurs versions de lui-même qui resplendissaient aussi bien de vénusté, de sensualité que d'arrogance, de froideur et de somptuosité.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant