Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]

XV. Retour dans un passé lointain (3/3)

Wei Changze était un homme dont la beauté, et la bonté, n'avait d'égale que les chauds et doux rayons dorés du Soleil dont il était l'incarnation.

Il possédait un certain charme, un charme solaire, qui faisait tomber n'importe qui sous son emprise. Le teint incroyablement diaphane, le noir profond, abyssal de ses ambrés yeux ressortait davantage. Les yeux du Roi Phénix, délicats et dessinés avec la plus grande minutie, étaient maquillés d'un subtil, d'un léger trait rouge, venant même joliment se déposer sur les fins coins externes de ces pupilles pareilles aux abysses profondes.

Ses sourcils, aussi noirs que les profondeurs noires des vastes océans, étaient un peu plus épais, un peu plus fournis que ceux de Wei Ying. Son nez était fait de la même finesse que celui de son fils. Cependant, ses traits, bien que séduisants, ne possédaient pas la délicatesse divine, presque féminine de ceux angéliques de Wei Ying. Au contraire, ils étaient d'une céleste virilité.

Aussi, le rouge souverain des lèvres généreuses en chair du souverain de Fenghuang se voyait rehaussé superbement.

Le visage à la féroce et sombre vénusté, avec ce léger, subtil air démoniaque, de Wei Changze était encadré par deux délicates mèches brunes. Les autres boucles de son infinie chevelure d'obsidienne aux puissants reflets ambrés avaient été coiffées en demi chignon bas qui tombait légèrement sur le reste de cette rivière de soie noire. Un demi chignon bas maintenu par un superbe ornement royal. Un ornement royal, un bijou presqu'impérial sublimement ouvragé qui prenait la forme d'une puissante flamme, une baguette faite d'un or aussi flamboyant que la lueur  maintenait l'ornement en place.

Le souverain de Fenghuang possédait une anatomie moins svelte, moins féminine que celle de son fils. Ainsi, il portait des vêtements qui mettaient en valeur la masculinité de ses formes. Quand Wei Ying mettait des hanfu qui soulignaient sa fine taille divine et ses sensuelles courbes voluptueuses, Wei Changze portait des hanfu un peu plus larges, sûrement du à sa condition de souverain. Ainsi, les manches de ses vêtements étaient aussi infinies et légères que la sublime chevelure de soie noire. Le rouge, le noir et le doré étaient les couleurs emblèmes du Royaume des Phénix.

Alors, il était normal que le régent de ce peuple aux belles plumes flamboyantes portât ces teintes célestes. Les dorures, qui servaient de motifs en prenant la forme de splendides phénix, avaient été cousues sur les deux tuniques au puissant rouge souverain qui étaient croisées sur le torse puissant de Wei Changze. L'ultime tunique, celle qui n'était pas fermée sur le buste saillant du Patriarche Wei, possédait des pans sombres, terriblement sombres.

Un fin sourire, empli de malice, étira les lèvres pulpeuses et extrêmement bien formées de Wei Changze alors qu'il contemplait son fils, la prunelle de ses yeux sombres, avec affection et fierté. Il était rare que le Roi Phénix soit aussi démonstratif de son amour envers sa progéniture. Sans doute était-il inquiet de voir le fruit de son union avec Cangse Sanren mourir des suites d'une tentative de possession par Nandou, Créature Originelle des Tortues du Carnage...

— Générale Chu, A-Ying, relevez-vous, ordonna-t-il d'une voix douce mais ferme.

Les deux amis échangèrent un bref regard. L'intense or des yeux de Chu Fei brillait d'incompréhension, d'une certaine inquiétude quand le noosette des doux yeux de biche de Wei Ying pétillait d'une sublime lueur réconfortante. Tous deux, dans une lente prudence gracile, ils se redressèrent et firent ainsi face au souverain de Fenghuang.

Les puissantes et sublimes flammes ambrées laissèrent leur belle lueur orangée illuminer, presque timidement, le visage de Wei Changze, attendrissant les traits forts captivants de ce dernier. Wei Ying et Chu Fei, agenouillés devant leur Roi, attendaient patiemment que ce dernier dise quelque chose. Cette position leur rappelait trop de mauvais souvenirs où ils étains tous deux convoqués suite à une course poursuite effrénée qui avait dû causer quelques dommages matériels au Palais. Ah la jeunesse. Mais, contrairement à ces quelques fois où leurs dos fragiles étaient devenus les cibles favorites des baguettes disciplinaires, Wei Changze semblait calme, apaisé et vraiment soucieux de son fils. Ce fin mais tendre sourire en était la preuve. Les mains de sa rayonnante Majesté Royale de Fenghuang jointes avec délicatesse dans son dos robuste, fort, ses yeux sombres aux étoiles ambrées couvaient les deux meilleurs amis.