vii. Révélation du Mal (2/3)

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Mais, alors que la jolie hybride n'avait de cesse de se questionner sur le rôle de Su Xun Xian dans le passé du bel Iroh, et ainsi dans le passé de Fenghuang, elle dut vite se reconcentrer sur la réalité lorsque la concubine au charme angélique laissait sortir sa voix candide, encore un peu fluette, de ses roses lèvres en forme de cœur.

Tu sais quoi ? J'ai eu une très mauvaise journée... avait-elle dit de sa candide voix qui se voulait adorablement boudeuse.

De ce que pouvait voir Chu Fei, et analyser, le Prince Ozai n'appréciait guère qu'une concubine se collât à lui ainsi.

Les saillants muscles du corps, extrêmement bien bâti du Prince Ozai, semblaient se raidir. Ils semblaient se raidir, non pas avec douceur, mais avec violence. Il paraissait vouloir se détacher de cette belle-de-nuit infernale. Malheureusement, cette concubine au charme angélique, trop candide, était accrochée avec trop de force au Prince Ozai.

Je viens d'avoir un accident, continua la concubine aux traits candides, au charme angélique, avec sa voix boudeuse qui se voulait adorable.

Leurs corps collés l'un à l'autre, il semblait impossible que cette Altesse puisse se détacher de la concubine. Comme si cette dernière avait enroulé ses longues et minces jambes recouvertes d'une soie douce, somptueuse et sublime, autour du bassin, qui devait être, sans aucun doute, puissant au vu de son athlétique corps musclé, du Prince Ozai. La jeun femme se colla un peu plus à son Altesse qui essayait de se défaire de l'étreinte puissante de la belle-de-nuit. Chu Fei ne put qu'esquisser un sourire, un doux sourire amusé, en voyant ce couple pour le moins singulier.

Je ne sais pas ce qui s'est passé... Où suis-je ?

Chu Fei manqua d'éclater de rire. Elle vit que le Prince Ozai avait posé ses mains sur les fines omoplates de la concubine candide, la tenant avec fermeté. Si bien que cela eut pour effet de peindre de surprise, et de terreur, le joli visage aux traits enfantins de cette dernière. Dans une brutalité sans nom, le Prince Ozai réussit à dégager la belle-de-nuit de son athlétique corps aux muscles saillants. De sa main gauche, il attrapa, brusquement, son délicat poignet, sa main droite agrippant son coude dans une trop grande dureté. Avec violence, il balança la concubine au charme angélique, candide, en arrière, la faisant rencontrer la barrière froide de l'eau azurine, scintillante, éclatante.

La belle-de-nuit était à présent inconsciente, ainsi jetée en arrière dans le glacé liquide au sublime bleu lagon par le fort et vigoureux Prince Ozai. Si bien que Chu Fei faillit, de nouveau, réprimer un cri de terreur. Elle fit un majestueux, gracile pas en arrière, se soustrayant au contact glacé des fines, superbes gouttelettes qui s'approchaient dangereusement, trop dangereusement, d'elle et de sa chair fine, sublimement opaline.

Six personnes, dont Su Xun Xian, encerclaient le corps inanimé de la charmante concubine aux candides traits juvéniles. Il la contemplaient. Certains avec mépris, certains avec surprise. Chu Fei s'avança, à pas de loup et gracieuse, en leur direction. Elle était curieuse d'entendre ce que ces six hommes avaient à dire sur cette jeune femme.

Un d'eux, le plus rondouillet, osa briser le silence sacré en parlant.

Et encore une fille en prison... avait soupiré l'homme rond, comme lassé.

« Encore ? Comment ça « encore » ?! Ne me dites pas que Ozai attire les concubines comme du vinaigre ! » pensa Chu Fei, ses sourcils bruns se froncèrent légèrement quand une vive lueur faisait briller le sublime or de ses captivants yeux. L'océan doré de ses iris fascinants semblait devenir furieux. Que les deux Princes de Fenghuang, les deux Rubis de Yiling soient d'une beauté sans pareille, inégalée, elle voulait bien le croire. Mais que la plupart des jeunes femmes, ou des concubines, des différents Royaumes soient envoyées en prison parce qu'elles cherchaient désespérément à séduire le Prince Ozai ? Cela, elle ne pouvait y croire. Ce dernier ne possédait pas le charme divin, irrésistible, d'Iroh. Il y avait nombre de choses que la jolie hybride n'arrivait pas à comprendre. Ce passé restait si nébuleux pour elle, et pour ses mordorées, hypnotiques pupilles dont la puissante teinte dorée irradiait de mille feux ; la lumière pure, aussi blanche que la neige, illuminait cet océan vermeil avec douceur mais force, les éclairant si merveilleusement que, pendant un bref instant, l'or envoûtant de ses billes dessinées avec finesse semblait être devenu blanc, un précieux et lumineux or blanc.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant