II. Terribles Ténèbres Séduisantes (2/5)

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Alors que Nandou étreignait avec plus de douceur, de ferveur, la gracile et douce main du Jiangshi qui n'avait de cesse de planter ses canines aiguisées, sirotant avec délice son sang sucré à l'arrière goût métallique, l'âme de Wen Ruohan, toujours prisonnière de son corps qui abritait la Créature Originelle de son Empire, se fit violence pour ne pas sombrer dans le Néant. Le Néant, à part d'être le Royaume de la fille d'Hadès, Dìyù Hēi'àn, était un endroit au paysage de flammes, au ciel fait de feu, à la terre sèche, aride, brûlante. Nul ne souhaitait se retrouver pour toujours dans cet enfer à la chaleur insoutenable, intolérable. Même si Wen Ruohan supportait assez bien la chaleur, il devait avouer qu'il ne souhaitait pas se retrouver dans ces flamboyants abysses infernaux au péril de se voir consumer sur place à peine son pied aurait touché la surface sableuse, stérile et désertique.

Le Jiangshi, à la séduisante apparence angélique et féerique, s'abreuvait toujours plus du sang d'obsidienne de la Tortue du Carnage, ses canines longues, aiguisées s'enfoncèrent avec plus de violence, et de douceur, dans la chair opaline de Wen Ruohan. Il manqua, de peu, de couper la précieuse veine jugulaire interne, l'une des plus importantes veines du corps humain. Ses crocs nacrés effleurèrent, dans une négligente et délicate caresse cruelle, ce faible et inestimable vaisseau sanguin. Cet insouciant chatouillement délicat, bien qu'ayant faillit coûté la vie de Nandou, et de Wen Ruohan par la même occasion, rajoutait un soupçon de dangerosité, de menace à ce délicieux baiser fatal. Deluga, ayant enfin connaissance de la mince veine précieuse du corps de son amant, essaya, tant bien que mal de se montrer un peu plus doux avec lui. Malgré cette violente envie de goûter un peu plus à cet exquis vin au goût de fer qui hantait ses délicates papilles, Deluga voulait aller plus loin, pousser la limite jusqu'à son extrême afin de sentir les forces vitales du corps humain de Nandou s'épuisaient, filer de ses veines, de ses muscles. Ses exquises lèvres, pareilles à un superbe bouton de rose, effleurèrent dans une douceur violente la chair offensée, mortifiée de Wen Ruoahn, ses crocs se plantant avec plus de violence.

Enivré par ce poison doux qui se déversait dans ses veines ardentes avec tendresse, le grisant d'autant plus, il alla blottir sa longue main squelettique dans la courte chevelure d'obsidienne aux glacés reflets azurés de son bel amant, la faisant reposer avec tendresse contre l'arrière de sa tête délicate. Plus les crocs de son amant séduisant se faisaient pressant, impatient, plus Nandou serra avec violence la sombre crinière courte du Jiangshi, réprimant un gémissement de plaisir, de désir fiévreux. Il se mordait la lèvre inférieure, ses dents se plantant dans la pulpe fine de sa lippe alors qu'un filet de sang coulait avec abondance dans sa nuque pâle, y roulant dans une caresse cruelle. L'exquise paire de lèvres appétissantes et grisantes du Jiangshi, laissant s'écouler le précieux liquide carmin, se voyait peinte de cette délicieuse teinte rouge.

A peine le Jiangshi eut planté ses doux crocs à la morsure cruelle et fatale dans le cou opalin de Nandou, la pointe aiguisée de ses crochets venimeux frôlant négligemment la veine jugulaire, que l'esprit de Wen Ruohan s'éveilla. Ses yeux clos, tremblant avec douceur sous la suave sensation que dégageait la violente et tendre piqure des canines de Degula, s'ouvrirent avec violence. . La Créature Originelle des Tortues du Carnage vit alors défiler sous ses grands yeux ébahis à la douce forme bridée des milliers d'image qui ne concernaient qu'une et unique personne : le Phénix qui lui avait fait perdre le contrôle sur le Métal Yin ! Il le revoyait dans toute sa splendeur. Il resplendissait de beauté. Il le voyait sourire, rire, pleurer sans que ses émotions ne viennent ternir son beau visage. Scandaleux ! Il le contemplait devenir d'une arrogance séduisante. Sa voix suave, envoutante résonnait dans sa tête, dans celle de Wen Ruohan. Il n'avait de cesse de le voir, majestueux et gracile habillé de blanc. Comment ? Comment un être peut-il à lui seul rassembler beauté et sensualité ?

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant