viii. Maléfique beauté (1/2)

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— Wei Ying, calme-toi. Je t'en prie. Je disais seulement ça pour te taquiner.

Le susnommé souffla avec violence, une gerbe puissante d'intenses et oranges flammes aux ondulations sensuelles franchirent la barrière fine de ses voluptueuses et suaves lèvres semblables à un irrésistible bouton de rose. Chu Fei s'écarta vivement, se soustrayant à la cruelle et douloureuse caresse de ce soupir enflammé. Elle écarquilla ses yeux au vermeil séduisant, et joliment maquillés d'un fin trait de maquillage noir.

— Je rêve ou tu viens de cracher du feu ? questionna la jolie hybride, avec stupeur.

Ce qui était aussi surprenant, surtout pour Chu Fei, c'était que Wei Ying avait enfin appris à maîtriser suffisamment sa respiration pour laisser du feu sortir de sa belle bouche sans se brûler. Lorsqu'elle l'avait quitté pour rejoindre son père, Wei Ying en était encore incapable. Il avait la puissance nécessaire pour être le plus grand, le plus fort des Phénix Ardents mais il n'utilisait même pas le quart de ses capacités. Ce qui avait eu le don de légèrement exaspérer la jolie hybride lorsqu'elle devait l'entraîner aux techniques ancestrales de l'art martial des Dragons de l'Ile de Pyroh. En le voyant ainsi, presqu'auréolé d'une intense fumée au noir aussi profond que les Abysses avec son teint devenu d'un doux blanc diaphane qui faisait ressortir le divin rouge carmin de ses suaves lèvres exquises et cet intense océan rubis qui étincelait avec magnificence dans ses doux yeux de biche, elle ne sut si elle appréciait cette séduisante et angélique mais démoniaque vision qui s'offrait à elle ou si elle était inquiète de ce revirement de situation.

— XianXian, s'il te plaît. Tu sais bien que je ne t'ai jamais considéré de la sorte. J'ai un faible pour les mauvais garçons, tu le sais bien, non ?

Elle esquissa un faible sourire, un sourire quelque peu gêné alors qu'elle reposait sa main aux délicats veines saillantes sur l'épaule fine de son meilleur ami. Pendant un bref instant, Chu Fei crut avoir perdu son meilleur ami.

Lorsqu'elle le vit ciller, lorsqu'elle remarqua que les longs cils graciles de Wei Ying s'effleurèrent dans une grâce légère, elle comprit alors qu'il allait bien, qu'il était lui. Esquissant un doux sourire, soulagée, la jolie hybride posa ses mains aux veines délicates et finement saillantes sur le beau visage de Wei Ying, les faisant reposer sur ses tendres joues divinement creusées dans la plus pure des porcelaines. D'un geste affectueux, la jeune femme poussa les deux uniques mèches, légèrement mais joliment ondulées, qui encadraient le doux minois angélique de son meilleur ami, les glissant derrière ses oreilles fines.

Elle remarqua que les doux yeux de biche de Wei Ying, tantôt colorés de cet intense et sublime rouge, avaient repris leur belle teinte noisette originelle, ses superbes iris s'emplissant de perles de sel. L'intense fumée noire qui entourait son corps finement sculpté s'évanouit alors, sa divine taille fine mise en valeur par la ceinture en cuir qu'il portait saillait à nouveau avec splendeur. Il reprit quelques belles couleurs, ses lèvres, voluptueuses, charmeuses, demeurèrent, quant à elles, de ce magnifique rouge puissant.

— Fei... FeiFei... Je suis...

— Non, ne t'excuse pas Wei Ying. C'est de ma faute, je t'ai trop souvent taquiné sur ce sujet. C'est moi qui te dois des excuses.

Un doux, un adorable sourire illumina le beau visage de Wei Ying, ne le rendant que plus craquant encore.

—  Je ne sais pas ce qui m'arrive... J'ai de plus en plus de mal avec...

Il se tut, son joli minois s'abaissant avec douceur. Chu Fei esquissa un mince sourire. Un mince sourire qui se voulait doux et réconfortant. Il n'avait pas besoin de le dire, elle comprenait. Elle savait exactement ce qui se passait. Même si son comportement pouvait prouver le contraire, elle sentait que son meilleur ami, que son ancien ravissant amant n'était pas à l'aise avec son nouveau corps, avec ses nouvelles formes qui étaient un peu plus féminines, plus fines, plus sculptées que celles qu'il possédait dans son ancienne enveloppe charnelle. Une taille un peu plus marquée, des pommettes qui saillaient avec délice à cause de ses joues de neige devenues plus creuses... Même son dos semblait un peu plus cambré, joliment cambré, dévoilant ainsi ses sensuelles et voluptueuses courbes.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant