Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]

vi. Passé lointain d'un Roi (1/3)

Le liquide noir et horriblement visqueux était d'une agréable chaleur, bien que déconcertante. Le portail les avait emmenés dans une spacieuse pièce aussi blanche que la neige. Les deux amis restèrent plantés devant cette immensité neigeuse, à la recherche d'une couleur, d'une sortie. Le délicat fil rouge qui liait le beau Prince de Fenghuang à la Générale brillait d'autant plus, luisant magnifiquement. Le silence régnait en maître dans cette vaste chambre blanche. Même Wei Ying n'osait pas parler, de peur de voire une Créature de l'Ombre surgir de nulle part. Cependant, Perséphone n'était pas du genre à tendre des pièges. Comme Hadès. Sa ravissante Altesse Royale à la vénusté astrale et douce se demandait ce qui allait se passer lorsqu'une puissante lueur, aussi chaude et dorée que le Soleil, les enveloppa, réchauffant ainsi leurs corps comme pour les apaiser et les purifier de toute impureté.

Voyage dans le passé. 2000 ans auparavant au Palais Royal de Fenghuang.

Pour protéger les rétines fragiles de ses doux yeux de biche au séduisant regard noisette, Wei Ying avait reposé sa magnifique main aux fragiles veines saillantes sur ses beaux yeux.

Mais, un parfum familier, doux et sucré, titilla son délicat nez qui se retroussa joliment, comme le ferait un lapin avec son adorable museau. Il éternua, magnifiquement, comme il était trop sensible à l'humidité. Comme si une piscine avait été placée près de lui. Cette fragrance pareille à du sucre était en réalité la senteur des roses glacées de Fenghuang. Ces fleurs, à la splendide teinte d'azur, ne poussaient qu'à côté d'une source d'eau claire.

Ses fins sourcils bruns s'étaient joliment froncés, ses doux yeux de biche s'étaient clos avec tendresse quand son délicat nez, cet adorable museau de lapin, s'était retroussé avec superbe. Ses suaves lèvres exquises, cette magnifique rose sensuelle, s'étaient sublimement fendues, laissant timidement apparaître ses adorables dents de lapin.

— Tu peux arrêter d'être mignon ? Même quand tu éternues, tu es à croquer ! ragea Chu Fei.

— Tu ne peux pas me demander d'arrêter d'être mignon et adorable, d'être beau à en avoir le souffle coupé. C'est comme demander au Soleil d'arrêter de briller. C'est dans ma nature d'être beau en toutes circonstances. Je suis une princesse, avait-il dit avec douceur et une pointe d'ironie dans sa voix suave et hypnotique.

La jeune femme soupira, levant ses dorés yeux fascinants au ciel. Elle semblait exaspérée mais légèrement amusée par Wei Ying. En analysant son environnement de ses douces mirettes pareilles à celles de ces animaux graciles et splendides qu'étaient les biches, Wei Ying sut où ils étaient. Ils étaient juste derrière la piscine Royale du Palais, là où les membres de la famille Royale pouvaient se baigner ou se reposer après une journée fastidieuse à être assis et à écouter les gens parler de leurs soucis.

Analysant les alentours de ses doux yeux de biche, Wei Ying n'écouta que d'une oreille Chu Fei.

— À ton avis, on est où ?

— Sûrement à l'extérieur du Palais, juste derrière la piscine.

Étant un Phénix, de sang royal qui plus est, l'Adonis qu'était Wei Ying, cet éphèbe aussi magnifique que maléfique, était sensible à tout ce qui se rapportait à l'eau. Il supportait très mal l'humidité, la caresse du froid glacial, hivernal de Gusu ou la neige. Comme la Lune et le Soleil, l'Eau et le Feu étaient complémentaires mais ils étaient aussi de naturels ennemis mortels. Sa belle Altesse Royale étant l'enfant prodigue de ces deux astres puissants et doux, il était la preuve vivante que ces deux forces, bien que dangereuses l'une pour l'autre, pouvaient trouver l'harmonie.

L'humidité ne cessait de titiller, avec cruauté, les narines délicates de Wei Ying qui dut se faire violence pour ne pas éternuer à nouveau, et ainsi s'attiser les puissantes foudres courroucées d'une Chu Fei jalouse de voir que son meilleur ami demeurait mignon, adorable en toutes circonstances.