XII. Mystérieuse Lune d'Orient (2/3)

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C'était alors qu'une délicieuse, ravissante moue renfrognée retroussa ses suaves lèvres exquises alors que ses sublimes yeux de biche regardèrent ailleurs, ses pensées dirigées vers son Shidi au tempérament insupportable, même pour lui. Ses fins sourcils étaient froncés dans une telle minutie légère, volatile, gracile que leur délicat plissement semblait imperceptible. Ses pupilles d'ambe sombre bougèrent dans une lente grâce jusqu'à se lever avec prudence vers ceux à la singulière teinte de sa meilleure amie. Ses yeux, au séduisant regard, devaient être légèrement, divinement amincis. Un doux sourire empli d'une infime tendresse estompa alors cette séduisante moue délicate avant de bourgeonner, dans une céleste magnificence, en un splendide, éblouissant étirement empreint de félicité et d'une extraordinaire douceur. Ce superbe, splendide sourire rehaussa un peu plus l'onirique et fatale beauté féerique, angélique du resplendissant Prince Fenghuang, dévoilant ainsi, dans son entièreté, sa parfaite denture de nacre et ses adorables dents de lapin.

En voyant combien les fascinants yeux vairs de Chu Fei scintillaient de joie, Wei Ying en déduisit qu'elle aimait le voir sourire ainsi. Son torse aux délicieux muscles sculptés dans une minutie divine se releva dans une céleste grâce, se repenchant en avant avec lenteur.

Son minois doux, à l'ensorcelante, enchanteresse féerie s'inclina sur le côté dans une légère grâce délicate tandis que Chu Fei le contempla avec cette lueur malicieuse dans le regard. Ses fascinants yeux à la teinte singulière s'étaient quelque peu plissés avec tendresse, ne cessant de contempler le beau Prince de Fenghuang avec ce plaisant air sournois.

Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas contemplé un tel air sournois et complice... Le temps où ils taquinaient ensemble Jiang Cheng et Nie Huaisang était révolu, il le savait bien mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser que si ses suaves lèvres exquises, irrésistibles et à la magnifique beauté onirique aussi affolante, scandaleuse que celle de son édénique visage à la sombre vénusté, n'avaient pas rencontré celles captivantes, masculines et pulpeuses de Lan Zhan, rien de tout ça ne serait arrivé. Peut-être qu'il ne serait pas mort. Peut-être qu'il n'aurait jamais apprit les Arts Démoniaques. Peut-être qu'il ne se serait pas senti aussi faible après avoir été sauvé de justesse par la main fine de Jin GuangYao. Il n'en savait rien. Il n'était pas Mao Bai, il ne pouvait lire l'avenir mais il savait lire sur le visage de Chu Fei. Elle était comme un livre ouvert, un livre à la belle couverture mais dont il fallait prendre soin. Sous cette carapace de mépris et de taquinerie, la jeune femme était vulnérable. Il le savait mieux que quiconque car c'était lui qui avait réussi à voir au-delà de l'apparence brusque de Chu Fei. Il l'avait aimé comme jamais il n'avait aimé personne. Si Lan Zhan était son dernier amour, son seul et unique amour véritable, Chu Fei était son premier amour.

Quant à Jiang Cheng, il ne savait pas qui était son grand amour. Aucune femme ne pouvait supporter ses critères. Si bien qu'il dut légèrement les revoir. Si une femme ne pouvait pas remplir ses exigences, peut-être qu'un homme, un superbe Jade de Gusu au sourire chaleureux, bienveillant, pourrait convenir à ses hautes demandes... Un seul nom apparut dans ses pensées déjà bien trop nébuleuses : Lan XiChen. Zewu-Jun remplissait bon nombre des critères de Jiang Cheng. Sa voix était douce, c'était un très bel homme et ne dépensait que très peu d'argent. Cependant, depuis ce fameux jour où Wei Ying avait failli perdre sa superbe enveloppe charnelle aux féminines courbes sensuelles, d'une dangereuse volupté divine à cause de Wen Ruohan, il ne pouvait s'empêcher de ressentir de puissants sentiments à l'égard du Premier Jade, le trouvant d'une splendeur bienveillante.

Il ne comprenait pas pourquoi il était si soudainement attiré par Lan XiChen. Était-ce à cause de ce verre partagé tantôt dans la soirée ou était-ce à cause d'autre chose ? La seule personne qui connaissait les réponses à ses questions était juste devant elle. Chu Fei le connaissait depuis si longtemps et elle seule avait suivi les cours interminables de l'Académie Royale de Fenghuang. Peut-être qu'elle réussirait à savoir quel mal le rongeait quand il pensait aux menues lèvres plaisantes de Lan XiChen consommer sa fine et précieuse chaire opaline, ce laiteux délice divin qu'un certain Tigre Blanc adorait titiller, lécher, laper comme s'il s'agissait d'un savoureux lait à l'exquise saveur de pêche sucrée et juteuse.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant