IV. Souvenir douloureux (2/4)

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Même s'il savait combien elle détestait les blagues, et surtout ce genre de plaisanteries à double sens, et à double tranchant car se frotter aux ronces aiguisées de la fleur délicate et fragile qu'était Wei Ying, même s'il le niait avant de se refermer en un faible et vulnérable bourgeon de rose, il la sentait s'apaiser lentement, dans une agréable douceur chaude.

La haine et la douleur qui avaient tantôt refroidis, glacés, ses veines où un sang ardent s'écoulait avec vivacité, disparurent bientôt du corps tendu de graves blessures et d'un stress intense de Chu Fei. A présent, c'était un splendide sourire qui s'était peint avec délicatesse sur l'opalin et candide minois de la jeune femme à la chevelure de feu, Wei Ying pouvait contempler ce magnifique étirement. Même s'il se trouvait à quelques mètres d'elle. Il sentit les muscles, autrefois raides et figés dans un puissant coton, de sa bien aimée se détendre avec douceur et ses cellules fragiles éliminer le poison cruel et mortel de la haine et la violence.

Un ravissant sourire fleurit sur les suaves et exquises lèvres de Wei Ying en voyant sa charmante amie retrouver quelques jolies couleurs sur son minois neigeux. Une flamboyante étincelle, empreinte d'un fiévreux et tendre amour, faisait briller ses beaux yeux de velours. En closant ses divins iris, il se concentra et réussit à entrer dans la tête de Chu Fei, remplie de douces pensées de leurs moments "amoureux" et affectueux passés ensemble près d'un tendre feu de camp aux flammes agréables d'un puissant azur avant d'aller... Combattre des moustiques... Le tennis dans une sombre et immense forêt aussi profonde et mystérieuse que l'océan en pleine nuit n'était pas une bonne idée...

« — Chu Fei, tu te souviens de la promesse qu'on s'étaient fait tout les deux ? questionna-t-il sur un superbe ton bienveillant, aimant. »

« — Tu parles de celle de se marier avant nos 29 ans ou celle d'être toujours bon et droit ? »

« — Et si on reportait notre union à 'avant que l'un de nous, dont je tairais le nom sinon elle va me frapper, ne se fasse tuer' ? »

« — Incorrigible... »

« — Oui, je sais, mais c'est pour ça que tu m'aimes, avait-il répondu sur cet adorable ton enfantin plein de miel et de douceur. »

Wei Ying vit sa dulcinée lever ses superbes yeux aux singulières teintes au ciel. Le petit bonhomme en papier demeurait posé, dans une nonchalance fébrile, sur l'épaule frêle de Chu Fei, faisant balancer ses minuscules jambes de papier dans l'air dans une indolence vive.

Mais, alors que Chu Fei s'apprêtait à se ruer sur une des trois Sorcières, celle qui possédait des yeux fait d'or, celle-ci disparut aussitôt, s'évanouissant dans la nature.

Alerté, très inquiet pour Chu Fei, Wei Ying prit ses longues et fabuleuses jambes fines à son sublime cou opalin et s'élança en sa direction afin de la protéger. Jamais il n'aurait dut l'emmener en mission... C'était Jiang Cheng qui était le mieux placé pour ce genre de choses. Surtout avec lui ! Le resplendissant Prince Phénix ne comptait plus les fois où il avait entraîné son Shidi dans des missions périlleuses. Alors que Chu Fei regardait aux alentours, complètement en proie à une furieuse panique, une des trois Sorcières, encore présente, finit par briser le silence sacré qui régnait depuis bien trop longtemps au goût de Wei Ying, qui d'un naturel bavard, aurait bien lancé quelques moqueries bien salées à ses adversaires s'il n'avait pas peur de leurs représailles qui retomberaient sur Chu Fei.

— Essaye de l'occuper ! avait-elle ordonné à la dernière Sorcière avant de s'évanouir dans les Ombres.

La troisième Sorcière opina du chef et lança une foudroyante attaque à Chu Fei qui se protégeait du mieux qu'elle pouvait face à cette attaque soudaine, plaçant ses éventails fait de métal devant son agréable visage opalin. Arrivé à quelques centimètres de sa charmante bien aimée et de son adversaire redoutable, Wei Ying s'apprêta à utiliser un de ses puissants talismans de Désorientation sensorielle lorsque les deux Sorcières, qui s'étaient évanouies dans la nature tantôt, apparurent devant son ravissant minois d'une douce porcelaine délicate dans une vivacité déconcertante. D'une nature brave et courageuse, Wei Ying ne se démonta pas et tenta, tant bien que mal, d'aller secourir Chu Fei qui ne tiendrait pas longtemps avec ces seuls éventails... Il osa faire un gracieux pas en avant lorsqu'une des diaboliques Sorcières de cet infernal trio, qui maîtrisait les Ombres mystiques, alliant dangerosité et séduction féline, l'attaqua, lui lançant une boule d'énergie obscure en guise d'avertissement.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant