Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]

VII. Transfert de sentiment (3/4)

— Il est hors de question que je laisse mes lèvres caresser la précieuse chair opaline et fragile de mon neveu pendant que nous faisons l'amour, très cher.

— Pourtant, utiliser sa sublime et magnifique apparence pour me mordre ne semblait pas te déranger...

Remarquant que ses enneigées joues sculptées virèrent au plus pur des rubis, Nandou ne put retenir un divin sourire satisfait.

— Ce... Ce... Ça n'a rien à voir ! s'exclama Degula, terriblement gêné par les propos de Nandou.

— Oui bien sûr... J'avais oublié qu'au fi des siècles, les Jiangshi commencent à avoir la mémoire courte, répliqua Nandou, divinement moqueur.

— On appelle ça la mémoire sélective... marmonna le Jiangshi, dans une douce confusion.

— On appelle ça la mauvaise foi très cher.

— Je n'y peux rien si la personne qui te fait le plus saliver et que tu désires le plus au monde est Wei Wuxian ! tonna Degula, une pointe de peine dans sa voix teintée d'embarras.

C'était vrai... Ce n'était point de sa faute si son neveu était d'une beauté à couper le souffle et s'il était si ensorcelant, si envoutant, si féerique que même l'être le plus puissant de ce monde voulait posséder sa belle enveloppe de chair. Mais, s'il ne pouvait point être blâmer pour la scandaleuse et sombre vénusté angélique de Wei Wuxian, qui les autres Créatures devaient-elles blâmer ?

Et, en parlant de désir, Nandou commençait à ressentir un violent besoin d'embrasser, de caresser de ses viles lèvres profanes et brunes celles suaves, exquises, diablement délicieuses, pareille à une magnifique et sublime rose fatale de ce superbe, ravissant Wei Wuxian. De faire reposer ses obscènes mains sur cette divine taille fine et, dans une lenteur alanguissante, les faire glisser sur ses sensuelles courbes voluptueuses, délicates et angéliques de ce féerique être éthéré.

Laissant sa plaisante bouche pleine se fendre en un narquois sourire espiègle, Nandou alla se mettre aux côtés de son amant. Laissant ses sombres doigts fins s'accrocher au tissu cuiré du long manteau luisant de noir de Degula, une moue délicate, des plus adorables, étira les lèvres charnues de la Créature Originelle des Tortues du Carnage. Ses sombres yeux à la douce forme d'amande pétillèrent d'une exquise diablerie.

— Degula, et si tu prenais l'apparence de Wei Wuxian ?

Voyant que le Jiangshi s'apprêta à répliquer avec violence, Nandou s'empressa de rajouter.

— Une dernière fois ! Je t'en prie, prends son apparence une dernière fois !

Ne pouvant tout simplement résister à cet adorable ton suppliant qu'était celui de Nandou en ce moment-même, ni même à ses yeux de chien battu, Degula soupira alors, ses prunelles d'azur se closant avec douceur. Ses lèvres se fermant avec délicatesse se retroussèrent en une exquise moue lassée, exaspérée. Un véritable enfant celui-ci aussi ! Ne pouvait-il juste pas se contenter de ce qu'il avait juste devant ses mirettes ou devait-il impérativement assouvir sa soif insatiable de goûter à la délicieuse, divine chair opaline de Wei Ying ?

— Bien, bien ! capitula finalement le Jiangshi, irrité. Mais c'est la dernière fois je te préviens ! Tu n'auras qu'à demander aux métamorphes de se transformer en Wei Ying.

— Oui mais ils coûtent chers les métamorphes... soupira Nandou, comme profondément attristé, boudeur.

Levant ses sombres yeux au ciel, la tête aux plaisants traits de Degula dodelina avec douceur, une délicate moue renfrognée étira ses lèvres charmantes et attrayantes. Bien qu'amusé par les mots, plus que vrais de son amant, Degula ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'était qu'un stupide enfant qui avait la langue bien trop pendue. De sa suave voix, il ordonna à Nandou de fermer les yeux, afin de lui laisser le plaisir de le dévorer de son sombre regard ardent en le contemplant sous les divins traits exquis, féeriques, ravissants et doux de Wei Ying. Nandou s'exécuta alors, ses pupilles à la pure obsidienne se fermant alors que le vil poison frénétique de l'impatience s'insinuait avec délice dans ses veines glacées.