Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]

I. Souris, souris bel ange fougueux

Le soleil, astre qui confère aux Phénix puissance et vie, était encore haut dans le ciel. Il illuminait, de ses ardents rayons lumineux, la voûte céleste qui brillait d'un sublime bleu d'azur. Quelques nuages d'un blanc immaculé venaient entacher ce beau tableau d'une douce et joviale journée d'été. Assis sur le rebord de la fenêtre, adossé dans une gracile nonchalance légère contre le mur fait de bois, un jeune homme à la resplendissante beauté envoutante, ensorcelante, d'une féerie aussi magnifique que maléfique buvait de la liqueur enfermée dans une splendide jarre d'un puissant noir d'obsidienne. Un fin ruban fait de délicats fils rouges était enroulé autour du goulot de la jarre. Son puissant bras voilé d'un doux tissu sombre orné de fragiles perles nacrées reposait, dans cette indolence gracieuse, légère sur son genou droit. Seule sa jambe gauche demeurait allongée le long du large rebord de la fenêtre. Le précieux tissu de son hanfu coloré d'un sublime bleu cuiré pendait avec une langueur délicate, gracile, effleurant ainsi avec douceur les fragiles tuiles du toit inférieur de l'auberge.

Sa tête aux plaisants, ravissants traits basculée en arrière dans une paresse suave, vive, l'alcool réchauffa ses veines devenues glaciales par le froid mordant qui régnait en maître sur le royaume de Fènghuàng avec ce cruel blizzard qui, en plus d'envelopper les corps des Phénix Ardents, y pénétra dans une sauvagerie brusque, dénuée de chaleur, de délicatesse. Même le resplendissant Prince Phénix à la divine enveloppe charnelle bouillonnante d'un feu violent, impétueux ne pouvait résister à cette étreinte glacée. Ainsi, afin de ressentir la chaleur traverser son corps et réchauffer ses veines intoxiquées par le froid ainsi que ses muscles puissants endoloris par cette désagréable morsure glacée, il se réfugiait dans l'alcool. Préférant ne pas profiter de la chaleur humaine que pouvaient dégager les femmes Phénix. Surtout l'agréable et douce chaleur de la chair de Chu Fei, sa meilleure amie et son ancienne amante.

La liqueur glissa dans une suave, agréable caresse dans sa sublime gorge, ses douces et fragiles veines de glace se réchauffant ainsi. Sa délicate pomme d'Adam, sculptée avec soin dans sa frêle gorge superbe se mouvant dans de faibles mouvements alors qu'il laissait le vil liquide aux séduisants effluves parfumés l'enivrer, le griser. Il aurait put continuer à se laisser envoûter par l'arôme délicat mais puissant, floral et cruel, raffiné et brut de la liqueur si son séduisant regard empreint d'une sombre lumière ne s'était pas reposé sur une belle silhouette masculine svelte, élancée, gracile. Le resplendissant Prince Phénix, aux splendides yeux bridé d'une douce façon à l'ardente teinte flamboyante, reconnut alors le Seigneur de la Lumière Glacée, Lan XiChen.

Lan XiChen, le frère aîné de Lan Wang Ji, Seigneur de la Lumière Froide, était parmi les plus beaux hommes qui lui avaient été donné de voir. En remarquant la présence du Seigneur de la Lumière Glacée, qui ne sortait jamais du royaume de Gusu et de son magnifique manoir niché dans une haute montagne à la végétation luxuriante, dans les rues de la capitale du Royaume de Fènghuàng, Yilling, le visage, visage magnifique de Wei Ying se peignit d'une douce confusion.

Wei Ying n'a jamais eu la chance d'aller étudier à Gusu... Seul son Shidi, Jiang Cheng, avait eu le droit de s'y rendre. Sûrement son père, le Grand Roi Phénix avait jugé nécessaire que le prochain Seigneur Lotus se rende à Gusu pour y suivre les cours ennuyeux de la Seigneurie Lan. Cours ennuyeux qui ne portent que sur le protocole, l'étiquette, les règles de savoir-vivre. Choses auxquelles le Prince Phénix à la magnifique et maléfique beauté ensorcelante, féerique avait été initié depuis son plus jeune âge, en vue de devenir le prochain Grand Roi Phénix du Royaume de Fènghuàng. Même sa meilleure amie, et ancienne amante, Fang Ti, aussi nommée Miáoshù dàshī pour les magnifiques descriptions qu'elle offre dans ses œuvres, avait réussi à échapper au martyre que sont les cours de la Seigneurie Lan ! Ce qui n'était pas une mince affaire...