x. Soin divin (1/2)

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En fait, c'était un sentiment bien plus puissant que la joie qui la traversait. C'était une douce vague de chaleur, aussi tendre que violente, comme lorsqu'elle voyait un sourire lumineux, radieux s'épanouir des lèvres suaves, irrésistibles de Wei Ying. Chu Fei sentit les coins de ses lèvres rouges se relever en un sourire mince, l'éclat doré de ses iris semblait pétiller de douceur, de tendresse. Wei Ying ressemblait tellement à son oncle paternel par moment... D'une beauté aussi pure, sensuelle que les fleurs, Hua Cheng et le prodige Wei partageaient beaucoup de choses. Comme une certaine attirance pour les hommes vêtus de blanc. Mais, si le Dieu Xie Lian avait un sourire des plus éclatants et un charme vraiment divin, il n'en était rien de Lan WangJi. Cet homme était aussi froid que la glace, il semblait toujours en deuil. Et ce visage intransigeant arrivait à l'énerver.

Cependant, en plus de ce goût prononcé pour la gente masculine, elle savait que Hua Cheng et Wei Ying jouissaient d'une certaine réputation. Certains pensaient que les deux hommes vêtus de rouge et de noir, et à la beauté ensorcelante, déconcertante, étaient, en réalité, des femmes renardes qui se seraient transformées en de séduisants jeunes hommes pour charmer les pauvres mortels, et ainsi leur voler leur énergie spirituelle. Même si l'être immortel aux yeux vairon, l'un à l'ambre étincelant et un autre au rouge iridescent, possédait une personnalité aussi maligne et charmeuse que ce superbe animal à la fourrure flamboyante, il n'était pas un esprit renard. Après tout, seul Xie Lian l'intéressait.

Quant à Wei Ying, c'était dans sa nature même de troubler hommes et femmes. Chu Fei secoua la tête. Plus elle y pensait, plus elle trouvait ça idiot. Wei Wuxian était l'enfant chéri de Wei Changze et de Cangse Sanren, le prodige de Fenghuang, le digne héritier de Iroh. Comment pouvait-il être un esprit renard ? Wei Changze était un Phénix, tout comme son frère. Quant à Cangse Sanren...

Elle cilla. Ses traits se froncèrent avec douceur, pensive. Ses sourcils bruns se plissèrent légèrement, une lueur anima ses iris dorés de doute. Une moue fine, étira ses lèvres charnues, nappées de rouge, quand ses doigts fins se posèrent sur son menton. Même elle, qui était plus instruite que Wei Ying sur sa propre famille, ne savait rien de l'ancienne femme de son Roi. On disait que c'était une Phénix à l'ascendance diabolique. Mais ce n'était que des rumeurs. Puis, en posant son regard vermeil, aussi perçant que celui d'un faucon, sur son meilleur ami, Chu Fei eut un léger soupir. De soulagement ? De lassitude ? Ses épaules s'affaissèrent, se détendirent. Les traits de son visage opalin s'adoucirent, avec lenteur. Même dans l'hypothèse où Cangse Sanren serait un esprit renard qui aurait pris forme humaine pour séduire un des hommes les plus puissants de ce monde, sa véritable nature aurait fini par refaire surface. Wei Ying en aurait été une des preuves. Il a sûrement dut hériter son tempérament de séducteur de Hua Cheng et de Iroh, tout simplement.

La douce brise, chaude et apaisante, de Fenghuang souleva les boucles sombres et soyeuses des chevelures d'ébènes de Chu Fei et de Wei Ying. Ce zéphyr détacha, avec légèreté, une fleur de cerisier. Dans une certaine grâce, la magnifique fleur au rose délicat, timide, virevolta jusqu'à retomber entre l'oreille de Wei Ying. La jolie hybride ne put empêcher un sourire amusé de s'esquisser de ses lèvres rouges en voyant l'adorable moue renfrognée qui étirait les traits éthérés, féeriques du Prince de Fenghuang. D'une tendre voix moqueuse, elle prit la parole entre deux gloussements.

— Et bien Ying, tu attires les fleurs sur toi maintenant ? Comme quoi, il n'y a pas que les êtres humains qui sont sensibles à ton charme !

Lâchant un soupir bref, presque lassé, sa belle Altesse Royale de Fenghuang prit, entre ses doigts fins et graciles, la fleur de cerisier au doux rose. Ses superbes iris d'ambre analysèrent les pétales fragiles. Chu Fei, bien qu'encore d'humeur moqueuse, ne pouvait qu'admirer le mouvement des lèvres de Wei Ying lorsqu'il se mit à parler. C'était comme si un bouton de rose, irrésistible et délicat, bourgeonnait avec superbe pour devenir ce magnifique trésor floral tandis qu'une suave mélodie, empreinte d'exaspération, en sortait.

Danse avec les Phénix / Yeux enflammés [WYxLZ] (Tome 1)[The Untamed Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant