Chapitre 9

2.1K 73 6
                                    

-Max, tu es définitivement l'homme le plus lent au monde.

-Sauf en piste !

-Évidemment, sauf en piste. J'aimerais que tu aies la vitesse que tu as en piste là, maintenant.

-Relax Sacha, l'avion ne décolle pas avant 2 heures. On a le temps.

Je soupire en le voyant boucler finalement sa valise après 30 minutes d'encouragement découragé de ma part. Notre avion pour la Belgique décollait à 12 h et nous n'étions même pas en chemin. Mon père fêtait son 52e anniversaire demain et nous étions conviés.

-Tu seras là à temps pistache. T'inquiète.

On sort de l'hôtel choisi par Red Bull et l'on entre dans la voiture. Je tape du pied en regardant l'heure et je savais que Max se sentait impuissant face à ma propre impuissance. Le grand prix d'il y a deux jours avait fait la joie de tout le monde et la mienne, mais j'étais heureuse de retrouver mon père après plusieurs mois sans l'avoir vu. Je l'avais eu au téléphone bien sûr, mais mon père n'étant pas un admirateur, nous n'y restons pas beaucoup.

-Tu n'as pas encore appelé Charles, je crois.

-Tu as raison !

-Il réussira peut-être à te calmer mieux que moi.

Je lui souris. Je savais qu'il n'appréciait pas beaucoup le pilote Ferrari et je lui étais reconnaissante de faire des efforts en sachant que moi, je l'appréciais beaucoup. Je compose son numéro et il me répond à la deuxième sonnerie.

-Salut !

-Salut, tu vas bien ?

-Super et toi ?

-Bien, je suis en route pour l'aéroport. Je rentre chez moi pour l'anniversaire de mon père.

-Oh, c'est bien. Ça va te faire du bien de relaxer un peu.

-Dis celui qui n'arrête jamais.

-Je suis pilote moi, mademoiselle.

Je lève les yeux au ciel et souris. Charles et moi étions de plus en plus proches au fil des mois qui passaient et j'en étais contente. Il était d'un naturel très simple et il était très simple de parler avec lui de plusieurs sujets ou de ses problèmes. C'était une personne très à l'écoute.

-Max est avec toi ?

-Ouais, pourquoi ?

-Dis-lui que la prochaine fois, on inversera les positions.

-Pas question que je lui dise ça. Dis-le-lui toi-même. Qu'est-ce que tu voulais me dire dimanche ?

-T'avertir que j'avais parlé de toi à quelqu'un. Sans vraiment faire exprès. On parlait des faiblesses de Max Verstappen et ton nom m'est venu à l'esprit.

-Tu me fais marcher. Oh, Charles, qu'est-ce que tu as fait ? C'est qui ?

-Lando Norris. Désolé Sacha, mais je ne crois pas qu'il soit méchant et je sais que Max l'aime bien alors. Et l'on ne parlait pas de Max en particulier. C'est un nouveau en F1, il prenait des infos sur tout le monde. Savoir qui était amis avec qui ?

-D'accord, d'accord Charles. C'est bon, je sais que vous parlez beaucoup entre vous. Mais je ne me considère pas comme étant une faiblesse de Max Verstappen.

Celui-ci lève la tête de son téléphone et fronce les sourcils, me demandant de quoi je parle.

-Ne t'inquiète pas Charles, Lando est déjà venu me parler sans savoir que c'était moi. Je ne crois pas qu'il cherche à m'enlever pour déstabiliser Max.

Maybe This TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant