Maybe This Time

Chapitre 49

-Alors, tu m'écoutes ?

Je me tourne vers Max et le vois jouer sur son téléphone a un jeu stupide du genre de je gère ma ferme.

-Oh Max, oreilles et yeux sur moi s'il te plaît. Tes moutons ne mourront pas en l'espace de cinq minutes.

Il rit et éteint son téléphone pour finalement me donner toute son attention.

-Je suis entièrement à toi, dis-moi.

-On prend l'avion pour l'Angleterre demain, on a des rendez-vous chez Redbull, tu dois aller faire quelques promotions et autres médias sociaux dans la semaine jusqu'à mercredi où l'on va se diriger vers le circuit pour se préparer.

-Et toi ? Tu me caches un petit truc non ?

-Je suis avec toi toute la semaine, sauf lundi.

-Tu fais quoi lundi ?

-Lando m'a proposé de visiter Londres avec lui en tant qu'ami, je te le dis tout de suite, et j'ai accepté. Donc, je pars le matin et je le rejoins et je reviens le soir pour être prête le lendemain.

-D'accord, mais tu m'appelles si y'a de quoi et attends-toi à mon appelle au milieu de la journée. Réponds, n'ignore pas mon appel parce que je vais me pointer jusqu'à Londres.

-Tu es un cauchemar, mais je vais te répondre parce que je le veux et non parce que tu viens de me l'ordonner.

Il hoche la tête, satisfait d'avoir obtenu ce qu'il voulait. Quel mufle !

-D'ailleurs, ce soir, je soupe avec Charlotte au resto. Alors, je m'attends à te trouver près demain matin à 7 h. Tu me promets ?

-Jurer, je serai sur le bord de ma porte à 7 h demain matin.

Je lui souris et prends mon sac avant de lui donner un bisou sur la joue et de quitter son appartement. Je prends un taxi jusqu'au mien pour aller me préparer pour ma soirée. Charlotte voulait avoir les dernières nouvelles sans Charles autour et avait donc organisé cette petite soirée entre nous. Ma préparation compléter, je prends mon sac et attends à peine deux minutes avant de recevoir un message de Charlotte me disant qu'elle attend au pied de mon immeuble. Je sors donc et vois qu'elle a emprunté l'une des voitures de Charles pour ce soir et j'embarque dedans en lui souriant.

-Il le sait que tu as cette voiture ?

-Évidemment, mais que veux-tu qu'il fasse ? Je lui demande gentiment, il ne peut pas refuser.

Je souris et nous partons en direction du petit restaurant où nous avons l'habitude d'aller lorsque nous mangeons ensemble. On nous installe à une table à l'écart parce que les gens avaient tendance à reconnaître Charlotte et on voulait une certaine tranquillité ce soir.

-Alors, premièrement, je veux savoir si tu vas bien. Mais vraiment bien. Avec ce qui s'est passé dimanche, tu t'es un peu remis ?

-Je vais bien, je sais que Max et Charles ont un peu paniquer de me voir dans cet état. Moi-même, je n'étais pas vraiment sereine en début de semaine. En vrai, ma conversation avec Lando m'a aidé à prendre de la distance avec mon passé. À me rendre compte d'une certaine façon qu'il s'agissait du passé.

-C'est une bonne chose chérie, ça veut dire que tu commences vraiment à avancer.

-Pas tout à fait, je lui ai dit que je ne pouvais pas lui donner plus qu'une amitié pour le moment.

-Oh Sacha...

-Je ne veux pas lui donner de faux espoir Lottie. Je suis abîmé quand même. Et il mérite des certitudes, pas des peut-être.

-Je comprends, mais tu y penses n'est-ce pas ?

-Évidemment, je suis humaine tout de même. C'est sûr que j'y pense, mais je sais que je ne suis pas prête. Si je me lance là-dedans, je veux pouvoir être complètement sereine. Donner à la personne une vraie relation, une bonne relation.

-Tu es géniale, tu le sais. Tu n'es pas égoïste pour deux sous.

Je lui souris. Évidemment que je pensais à cette possibilité. Ça serait étrange de ne pas y penser. Mais je ne voulais pas que Lando fournisse des efforts incroyables pour m'aider à surmonter mes peurs, je voulais que cette possibilité de relation soit aussi normale que possible pour lui.

-Et toi ? Tu viens en Angleterre ?

-Non toujours pas, j'ai plusieurs projets sur le feu, j'aimerais tout finir pour pouvoir suivre Charles le reste de la saison. Je vais sûrement le suivre officiellement à chaque course après la pause. Je crois pouvoir être là en Allemagne, mais ce n'est pas sûr.

-J'ai hâte de t'avoir avec moi pour toutes les courses. C'est long parfois sans toi.

-Tu n'essaies toujours pas d'aller vers d'autres personnes.

-Non, les autres copines des pilotes me stressent un peu et il y a peu de filles chez Redbull. Quelques-unes, mais elles travaillent beaucoup les fins de semaine de course. C'est leur travail.

-Hum, je sais que tu as eu des offres, chérie.

-N'en parle pas trop fort. Je l'ai est tous refusé. Comment on peut croire que je quitterais Max ? Je sais que parfois, les entraîneurs de performance ne sont pas proches des pilotes, mais quand même. Tout le monde sait que ma présence rime avec celle de Max. On vient ensemble.

-Je le sais et tu l'as fait comprendre en refusant. Je comprends que tu ne l'as pas dit à Max. Moi je le sais parce que Charles m'a dit que Ferrari s'était essayée pour t'avoir comme une espèce de support moral supplémentaire. Je n'ai pas trop compris.

-Ils me voulaient pour que je gère un peu son agenda, son état psychologique et autre détail. Pour le physique et la santé, il a déjà le sien qui le suit depuis plusieurs années, mais apparemment Charles est demandant en termes de gestion.

Charlotte rit de bon cœur en sachant parfaitement à quoi ressemble son petit ami. Il n'était pas des plus organisés, je sais que Charlotte l'aide parfois à préparer sa valise parce qu'il oubliait des choses essentielles, comme des chandails.

-Mais bon, j'ai refusé. Je savais qu'il allait le faire parce que Charles m'avait averti. Il avait voulu que je sache qu'il n'avait rien demandé et qu'ils avaient agi sans lui en parler. Ils nous voient souvent ensemble sur le circuit alors c'est sûr qu'ils se sont posé la question.

-Tu as bien fait, un entraîneur de performance reste avec son pilote. C'est connu, je ne comprends pas comment ils ont pu croire que tu accepterais.

Nous continuons de parler durant tout le souper et nous sortons du restaurant dans les alentours de 22 h. Elle me raccompagne chez moi et je prépare ma valise pour le lendemain, la voiture passait me chercher avant Max. Donc, je devais être prête pour 6 h 45. L'appréhension de ma semaine ne me gagnait pas encore, mais je savais que lundi matin, j'allais être stressé. À voir ce qui arrivera.