Maybe This Time

Chapitre 23

-Alors, je t'écoute chère guide de voyage.

-On va commencer par aller déposer nos bagages dans la chambre qu'on a réservée pour la semaine. Une fois cela fait, je t'amène à la plage et on va lézarder au soleil. Tu vas me raconter ce qui te tracasse depuis un moment maintenant.

-Joli programme.

Je prends le volant de la voiture qu'on a loué et je suis ses directives vers notre hôtel. Nous avions loué une chambre pour la semaine. Sachant que nous serons transférées dans celle des garçons une fois qu'ils seront arrivés. Charlotte parce que Charles était son petit-ami et moi, parce que j'étais toujours avec Max, sauf lorsque Carly avait le temps de venir une fin de semaine de course.

-Tu es venue souvent à Barcelone ?

-Une ou deux fois hors des grands prix. Jamais seule. Souvent en vacances avec Charles ou avec des amies.

-Tu crois que nous aurons le temps de visiter.

-Évidemment, tu vas voir, c'est une très jolie ville. Tu ne dois pas avoir vu plus loin que la piste pour l'instant. Je connais quelques endroits qui valent le coup d'œil.

-Je te fais entièrement confiance !

Elle sourit et je me gare devant l'hôtel. Nous sortons les bagages et nous décidons de nous rendre à la plage à pied pour profiter du beau temps de la ville. Nous enfilons nos maillots et mettons des vêtements par-dessus avant de descendre. Charlotte était convaincue que j'allais devenir plus basané, alors que je croyais ne pas être capable de vraiment prendre des couleurs avec ma couleur de peau très pâle de base. Monaco était très ensoleillé, si j'avais à devenir bronzé, je le serais déjà devenue. Nous nous installons dans un coin tranquille de la plage et Charlotte me met de la crème avant que je lui en mette.

-Bon, nous sommes installées. C'est le moment que tu me parles de ce que tu m'as dit la dernière fois. Je veux savoir ce que tu vas faire à propos de Lando.

-Tu ne lâcheras pas l'affaire, c'est ça ?

-Tu crois ? Allez, Sacha, j'ai vu les regards qu'il te jette. Faut dire qu'il n'est pas très discret.

-Max a dit la même chose.

-Tu en as parlé à Max ?

-Tu sais que je ne peux rien lui cacher. Il perce tous les murs que je peux mettre entre lui et mes secrets.

-Oui, mais si tu en parler à Max, c'est que ça doit être quand même hyper important.

-Disons que depuis qu'on en a parlé la dernière fois, j'ai tenu ma position. Je m'étais promis de faire des efforts et j'en ai fait et ça ne m'a pas déplu. J'ai même arrêté d'être sur la défensive et de chercher le moindre indice de faux-semblant.

-C'est bien, je crois que tu as pris la bonne décision. Tu ne peux pas te méfier de lui, il a l'air trop gentil pour avoir de mauvaise intention. Tu penses que ça va aller plus loin ?

-Je ne sais pas Lottie, je ne sais même pas me comporter en ce moment, j'ai de la difficulté à me dire que je saurai comment faire si jamais ça va plus loin. Imagine que je fais une crise de panique. Non pour l'instant, il semble vouloir être mon ami. C'est aussi bien comme ça. Je ne saurai même pas identifier à quel moment mes sentiments changeront alors bon.

-Tu ne penses pas pouvoir savoir si tu seras amoureuse. J'imagine que c'est quand même une bonne chose que tu y penses.

-J'ai plus peur de la réaction de Max si ça se passe mal.

-Comment ça ?

-Imagine, je fais une crise de panique, comment tu penses que Max va réagir.

-Il va être fou de rage.

-Exactement.

-Ouais, mais dis-toi que ça ne se passera pas mal. Tu dois arrêter de penser que tous les événements nouveaux de ta vie ne peuvent que mal se passer. Regarde, tu es allée seule en voyage et tout va bien. Bon, tu n'es pas totalement seule, mais tu n'as aucune des deux personnes que tu considères comme des protecteurs avec toi. Tout se passe bien.

Elle avait certainement raison, comme d'habitude. Si ce voyage se passait bien, ça allait être un très grand pas dans ma vie. Je pourrais aller en voyage sans Max et ne pas avoir peur de tout ce qui se trouve autour de moi.

-J'avance et j'imagine que Max a peur que je subisse une rechute.

-Comme Charles et moi. C'est aussi notre plus grande peur. Tu mérites de pouvoir faire les mêmes expériences que tout le monde. Je suis contente que ton père t'ait donné cette idée de voyage. Je crois que tu peux avancer à ton rythme en vrai. Lando a l'air assez timide aussi, je ne crois pas qu'il fera le premier pas si tôt. Surtout que Max et Charles le surveillent tout le temps.

-Pardon ?!

-Tu ne t'en es pas rendu compte. Charles n'est pas discret pour deux sous pourtant. La dernière fois, quand Max n'était pas là et que Lando est venu te voir tu te souviens ?

-Oui...

-Ben, j'ai vu Charles se lever et aller s'accoter sur le mur du stand et croiser les bras. Je lui ai frappé la nuque, mais je crois que rien n'aurait pu le faire bouger de là. Tu ne sais pas ce qu'il m'a dit quand je lui ai dit que c'était impoli d'espionner les gens à leur insu.

-Vas-y, rien ne peut m'étonner maintenant.

-Il m'a dit que Max n'était pas là et que donc c'était sur lui que reposait ta sécurité.

-Le con, je n'arrive pas à croire qu'ils pensent que j'aille autant besoin de protection.

-En vrai, je trouve Charles super mignon quand il prend son visage méchant pour regarder Lando t'approcher. Il n'est pas menaçant pour deux sous, mais tellement adorable.

-S'il te plait, ne l'encourage pas.

-Je sais qu'il s'en voudrait terriblement s'il t'arrivait quelque chose alors qu'il aurait pu l'empêcher.

-Je ne pensais pourtant pas avoir fait grand-chose pour qu'on croie que j'avais besoin de protection.

-Il connaît ton histoire, c'est suffisant. Et je me rappelle très bien le moment où tu as complètement paniqué quand tu es resté coincé avec un technicien. J'étais aussi paniqué que Charles et je comprends qu'il puisse vouloir que ça n'arrive plus jamais. Pour tout dire, ça me rassure de le savoir avec toi.

-Oh Lottie...

-Je m'inquiète pour toi moi aussi. Je ne suis pas hyper proche de Max, mais je suis proche de Charles. Je sais que s'il se passe un truc, il va m'appeler et je sais qu'il sera là pour toi. Autant je sais que tu seras là pour lui aussi.

-Je suis contente de t'avoir dans ma vie Lottie.

-Si tu savais comme je suis heureuse de t'avoir dans la mienne.

Je n'avais aucune autre amie féminine et Lottie était la première que je m'étais faite. Elle comprenait mon côté peu social et l'acceptait. Je ne savais vraiment pas si j'aurais progressé cette dernière année sans elle.