Chapitre 28

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12 janvier 2014

Je m'habitue lentement mais sûrement à ma vie à Monaco. J'habite un petit appartement qui me plaît énormément et que j'ai rendu cosy à ma manière. Max est heureux de me voir près de lui et je suis heureuse de pouvoir l'accompagner dans son parcours. J'aimerais pouvoir jouer un rôle dans celui-ci, mais je ne sais pas de quoi il aurait besoin pour avancer et ce que je pourrais bien lui apporter de plus. Mon père était heureux pour moi lorsqu'il a appris que j'allais rejoindre Max, malgré qu'il soit quand même un peu triste. Je suis son seul enfant et son unique famille, il est certain que de me voir partir si loin de lui doit lui apporter une certaine tristesse. J'avais malgré tout trouvé un petit travail dans une petite boulangerie au coin de ma rue. Ce travail me permettait de me payer mon appartement et ils acceptaient de me voir partir pour les weekends de Grand Prix. Je voulais continuer d'aider Max et le supporter à fond, j'avais donc inclus cette petite condition lorsque j'avais postulé pour l'emploi. Je venais d'ailleurs de finir mon chiffre du soir et je rentrais tranquillement chez moi. Nous étions en plein hiver, donc Max n'avait pas de Grand Prix et était la majorité du temps à Monaco. Il avait des obligations, mais nous pouvions nous voir assez souvent et je ne le suivais pas là où il allait.

Je marche donc tranquillement dans les rues noires de Monaco. Il y a un petit vent froid, mais c'est somme toute assez agréable comme soirée. Les écouteurs dans mes oreilles m'empêchent de percevoir les bruits autour de moi et j'en suis bien heureuse. J'aime mon travail, mais le soir, je suis contente de le quitter et de pouvoir entrer dans ma bulle avec ma musique. Malgré tout, cette dernière ne m'empêche pas d'entendre soudainement une suite de pas rapides. Je me tourne pour voir ce qui peut bien se passer dernier moi et je me fais violemment pousser dans une ruelle par une masse sombre. Je ne comprends pas ce qui se produit avant d'atterrir lourdement sur le sol froid. Je me relève lentement pour ne pas donner la mauvaise impression à mon agresseur. Je ne veux pas qu'il croie que je veux le confronter et donc m'attirer encore plus d'ennui.

-Je vous donne ce que vous voulez. Ne me faites pas de mal.

-Tu crois qu'on veut quelque chose de toi sale garce !

Je relève la tête en entendant une voix féminine s'élever dans le noir. La confusion dans mon esprit s'agrandit alors que j'essaie de comprendre ce que peut bien me vouloir cette fille que je ne connais pas. Je ne suis pas arrivée depuis longtemps, je ne connais presque personne. Max et mes collègues de travail sont les seules personnes que je serais capable de nommer dans cette ville.

-Je crois que vous faites erreur, je ne vous connais pas, je...

-Tu crois que tu es discrète ? On t'a vu dans l'article la fin de semaine passer. On sait qui tu es !

-Je ne comprends pas...

-Tu n'es qu'une sale profiteuse !

Je me tourne en comprenant que la fille en face de moi n'est pas toute seule. Elles sont quatre. Elles me fixent toutes avec un regard glacial.

-Je ne vois pas de quoi vous parlez, je vous jure.

-Tu connais Max Verstappen ?

-Eh bien, oui, j'imagine...

-Alors tu es bien celle que l'on croyait. Tu profites de sa notoriété grandissante. Tu crois que tu peux être avec lui et profiter de son argent comme une sale croqueuse de diamants.

-Pardon ?

-Tu nous as bien compris sale garce. On protège Max des salopes comme toi qui ne sont là que pour la gloire.

-Je vous assure que vous faites...

Je ne peux finir ma phrase qu'une douleur aiguë à la mâchoire me prend. L'une d'elles m'a donné un coup de poing. Je n'ai pas le temps de comprendre ce qui m'arrive qu'une deuxième attaque m'atteint à l'abdomen. Je manque de souffle et tombe au sol. Je comprends rapidement que je suis dans une mauvaise position lorsque l'une d'elles commence à me rouer de coups au ventre. Je me rebats sur moi-même pour essayer d'amasser le moins de coups possible et je me mets à pleurer. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Je ne comprenais pas comment être l'amie de Max pouvait me mener à une telle situation. Je ne comprenais absolument rien. J'endurais encore les coups lorsqu'elles décident qu'apparemment j'ai eu mon compte. Elles s'en vont en discutant comme si elles ne venaient pas de battre quelqu'un dans la rue. Quel genre d'être humain c'est ça ?

J'essaie de me redresser une fois qu'elles sont sorties de mon champ de vision, mais mon ventre me fait si mal que je pousse un petit gémissement et que les larmes affluent en plus grande quantité. Je comprends rapidement que je suis dans la merde. Je ne vois mon sac nulle part, donc aucune possibilité d'appeler à l'aide et j'avais terriblement mal à l'une de mes jambes. Je ne me rends compte de rien, ni du temps qui passe, ni du froid qui commence à engourdir mes membres. J'essaie de faire taire la douleur pour pouvoir me redresser, mais je n'y arrive tout simplement pas. Le temps continue de s'écouler et je continue de pleurer sans avoir la force de m'arrêter.

-Sacha !

J'entends soudainement la voix de Max crier. Je comprends qu'il avait dû passer à l'appartement et s'inquiéter en le voyant complètement vide.

-Ici...

Ma voix n'est qu'un murmure, mais je comprends qu'il a dû me voir lorsque j'entends des pas rapides venir dans ma direction.

-Sacha... oh, mon dieu, qu'est-ce qui t'est arrivée ?

Je pleure de soulagement en voyant mon meilleur ami apparaître dans mon champ de vision. Il me relève doucement sous mes gémissements de douleur et m'accote contre son torse pour m'apporter un peu de chaleur.

-Qui t'a fait ça ?

-Je n'ai pas trop compris pourquoi, mais apparemment, ça serait parce qu'il y a un article de toi et moi sur le Net. Je profiterais de toi et n'en voudrais qu'à ton argent. Je ne comprends pas Max.

-Je suis tellement désolé pistache. Il y a effectivement un article de nous deux se promenant sur le Net. Disant que nous sommes en couple, la personne qui t'a agressé devait être un fan un peu trop fou.

-Elles étaient quatre.

-Oh, Sacha, je suis tellement désolée. Tout ça est ma faute.

Il pose sa tête sur la mienne et me sert contre lui. Je frotte doucement son bras et frissonne en sentant la chaleur regagner doucement mon corps. Max me soulève doucement et commence à avancer vers mon appartement avant de se pencher sur le sol pour ramasser quelque chose.

-Au moins, elles ne t'ont pas volé. Je suis tellement désolé Sacha.

-Arrête Max, ce n'est tellement pas ta faute.

-Moi qui avais promis à ton père de te protéger. Mission complètement ratée.

-Chut, tu es le meilleur des meilleurs amis d'accord. Je serai toujours là pour toi, même si je dois encaisser une centaine de ces filles complètement folles.

Il m'embrasse le front doucement et je finis par m'endormir d'épuisement contre son torse, sans me rendre compte que l'on atteignait lentement mon appartement dans la nuit de Monaco.

Maybe This TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant