Maybe This Time

Chapitre 81

-Alors, tu vois qu'hier j'ai été un ange !

-N'abuse pas, je t'ai vu envoyer ce regard noir à la gentille journaliste du petit journal.

-Excuse-moi si elle ne me parlait que de ma vie privée. C'est comme si je n'étais même pas pilote de F1. Aucune question sur ça. J'ai trouvé cela limite.

-Pourquoi ton attaché-presse ne t'en a pas sorti ?

-Je ne sais pas, pourquoi toi tu n'es pas intervenu ?

-Parce que j'ai seulement vu ton regard, je ne savais pas qu'il était justifié.

Il me sourit.

-Quoi ? Tu pensais vraiment que si j'avais su les sujets de l'entrevue je t'aurais laissé là. Je t'en aurais sorti, avec les crocs.

Il me prend par les épaules et nous continuons notre chemin à travers le paddock en riant et en discutant joyeusement.

-Bon, j'imagine qu'il veut te parler, je t'attends un peu plus loin pour qu'on aille dans les stands.

Je regarde devant nous et vois Lando me regarder en souriant. Max continue son chemin et je me dirige vers le pilote McLaren en souriant.

-Salut ?

-Salut ?

-J'ai eu l'impression que tu voulais me parler ?

-Ben, je voulais un peu savoir si tu avais toujours envie de faire le chemin jusqu'à Austin avec moi.

-Pourquoi j'aurais changé d'avis ?

-Je ne sais pas trop...

-Évidemment que je veux toujours venir avec toi jusqu'à Austin. Tu me ramasses à mon hôtel lundi matin ?

-Ouais ! Tu vas voir, on va aller se promener et découvrir quelques places sympas.

Je lui souris et il est appelé par un membre de son équipe. Je le regarde s'éloigner en regardant derrière son épaule. Je rejoins Max avec un grand sourire et je lui fais commencer ses exercices pour la première séance d'essai. Il finit par s'installer dans sa monoplace pour commencer la séance. Durant la séance, il est coincé dans le trafic quelquefois et j'entends très bien que ça l'énerve. Je suis tout de même soulagée de le voir finir 3e et finalement 2e à la dernière séance de la journée. Je le regarde répondre aux différentes questions des journalistes avant de venir me rejoindre en souriant.

-Alors ? Maintenant que tu leur as dit ce que tu penses, dis-le-moi. Qu'elles sont tes impressions face à cette fin de semaine ?

-Je ne sais pas trop. Je sais que je ne suis pas le plus rapide, pas encore, mais je veux avoir de bon résultat.

-Tout le monde souhaite de bons résultats. Je suis sûr que tu t'en sortiras comme un chef.

Il me fait un grand sourire et nous continuons de marcher vers la voiture.

-Sacha !

Je me retourne et vois Charles courir vers moi. Je l'attends gentiment et il me prend par les épaules.

-Charlotte n'est pas contente. Elle ne me croit pas quand je lui dis que je n'ai rien à cacher.

-C'est peut-être parce que tu mens.

-Oui, mais c'est pour une bonne raison, tu le sais toi !

-Oui, mais Charles, pourquoi tu ne veux tout simplement pas lui dire ? C'est une surprise d'un voyage, ce n'est même pas pour une raison spéciale.

-Je sais, mais je veux quand même lui faire la surprise et pas juste lui dire comme ça.

-Je vais l'appeler et lui parler. Mais trouve-toi une façon de lui dire, ça devient urgent.

-Hum... je sais.

Je le prends dans mes bras et embarque dans la voiture à la suite de Max. Il me regarde démarrer sans poser la question qui doit lui courir dans la tête.

-Il n'a toujours pas dit à Charlotte à propos du voyage. Je vais l'appeler et la rassurer, le temps qu'il trouve la façon qu'il veut utiliser pour lui annoncer.

-Crétin.

Je lui frappe le bras.

-Tu n'as pas le droit de dire ça, toi.

Il hausse les épaules. Je soupire en pensant à la conversation qui m'attendait le lendemain. Charlotte n'allait pas être facile à convaincre.

Le lendemain

-Je te jure qu'il ne te cache absolument rien. Il n'arrête pas de venir me voir pour savoir si tu m'aurais dit de quoi tu as peur. Je crois qu'il a peur de te perdre plus que tout en ce moment.

-Je ne sais pas Sacha. Il est étrange. Il marmonne des trucs parfois. Au moins, il ne sort plus de la pièce pour répondre au téléphone. Mais tu sais qu'avec son métier qui l'amène aux quatre coins du monde, il nous faut la confiance.

-Lottie. Je t'assure que Charles ne fait absolument rien d'étrange ici. Si je voyais un truc, je te le dirais immédiatement. Mais il n'y a absolument rien.

-D'accord, la distance commence peut-être à me monter à la tête.

-Et si tu venais nous rejoindre à Austin ? Passe quelques soirées avec lui, je suis sûr que ça va renforcer ta confiance en lui.

-C'est une bonne idée. Il y a les qualifications bientôt non ?

-Oui, je dois rejoindre Max d'ailleurs. On se voit à Austin ?

-Oui, je vais organiser ça.

-Génial, prends soin de toi, on se voit là-bas.

Je raccroche et rejoins Max au stand pour le début des qualifications. Celles-ci se passent sans aucun gros événement jusqu'à la fin où un drapeau jaune est sorti pour Bottas. Max aurait pu partir en premier, mais il ne ralentit pas assez sous le drapeau et est donc puni d'un recul de trois places sur la grille de départ. Merde.

Le lendemain

Décidément, cette course n'était pas pour nous. À peine commencer, Max est envoyé dans l'herbe et revient à la 8e place. Un peu plus tard, je soupire en voyant qu'il a une crevaison et qu'il devra donc rentrer aux puits plus tôt que prévu. Il en ressort 20e, évidemment. Mais il n'a pas la course la plus difficile. Lorsque Lando rentre à son tour pour son changement de pneus, l'un de ceux-ci est mal mis et ça l'oblige à revenir pour ressortir très loin derrière tout le monde. Il abandonne avant la fin. Même la course de Charles n'est pas à son avantage. Ayant eu un arrêt horrible, il perd la chance de monter sur le podium. Une fin de semaine vraiment nulle pour les trois. Lorsque nous sortons de nos stands, je vois Lando venir vers moi avec un grand sourire.

-Alors, je te ramasse à ton hôtel demain matin ?

-Absolument, tu m'écris et je descendrai te rejoindre.

-Tu laisses le garde du corps en haut cependant.

Je hoche la tête en regardant ledit garde du corps. Max fait semblant de rire à sa blague en m'entraînant avec lui vers la zone des médias. Il joue un rôle, moi je sais qu'il commence à l'apprécier. Tu ne peux rien me cacher Max.