Chapitre 19

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-Tu n'as rien oublié ?

-Non, de toute façon, je n'étais pas venue avec grand-chose non plus.

-Pense à ce que je t'ai dit. Je crois que tu as besoin de vacances.

-J'y réfléchirai. Les courses sont aux deux semaines ces temps-ci alors, j'ai beaucoup d'occasions.

-Salue Max de ma part et tu fais attention à toi.

-Jurer !

J'embrasse sa joue et le serre dans mes bras avant de me détourner. Passer ces deux jours avec mon père m'ont fait énormément de bien et j'ai laissé mes réflexions derrière moi le temps de ces deux jours. Aujourd'hui, je retrouve Max à Bakou et je me penche sérieusement sur la promesse que je me suis faite à moi-même. De laisser une meilleure chance aux nouvelles personnes. À commencer par Lando. J'embarque dans mon avion et me prépare pour le vol qui vient. Je sais que je n'arriverai pas à dormir, mon avion décollant le matin, je venais de bien me réveiller. Je me concentre donc sur les différents exercices que je voulais faire avec Max. Des choses nouvelles et qu'il allait adorer j'en étais sûr. J'avais aussi hâte de revoir Charlotte. Je ne l'avais pas revu depuis un moment, ne passant à Monaco qu'en coup de vent de temps en temps.

-Mesdames et Messieurs, veuillez attacher vos ceintures de sécurité. Nous allons atterrir dans une dizaine de minutes. Merci.

Je range donc mes affaires et attache ma ceinture dans l'attente de l'atterrissage. Je ramasse mes bagages et me dirige vers l'entrée de l'aéroport pour chercher la personne censée venir me récupérer.

-Ici ma belle !!

Je souris et me jette dans les bras de la jolie brune qui agite ses bras près d'une voiture de location.

-Tu m'as manquée !!!!

-Toi aussi tu m'as manquée !!

Je m'installe dans la voiture et elle commence à rouler en direction du circuit.

-Tu étais avec Charles avant de venir ?

-Non, il est parti ce matin pour le circuit et moi, j'ai fait la grasse matinée à l'hôtel. Je me suis dit que tant qu'à venir te chercher, j'allais attendre à l'hôtel ton arrivée. Comment tu vas ?

-Super bien, je me suis bien ressourcée et j'ai hâte de replonger dans le travail.

-Et concernant ce dont tu veux me parler ?

-Ça va, je crois que j'ai éclairci mes pensées. C'est un gars.

-Non ! En vrai, Charles m'en a parlé un peu.

-Salaud...

-Il s'inquiète pour toi, je l'ai engueulé un peu d'avoir empiété sur ta vie privée, mais je peux le comprendre aussi. Alors, tu as craqué pour un Britannique.

-Craqué est un grand mot. Disons que j'ai décidé d'être moins méfiante envers lui en premier lieu.

-C'est bien, il a l'air super sympa en plus.

Je lève les yeux au ciel et elle continue de me dire ce qu'elle sait sur Lando, pour me convaincre que j'ai pris la bonne décision. Je le savais déjà, mais ça me faisait toujours plaisir d'entendre des trucs que je ne savais pas sur sa personne.

-Lottie, j'ai déjà pris la décision. Tu n'as pas à me convaincre.

-Désolé, mais je suis tellement contente que tu t'intéresses à quelqu'un.

-Ça ne veut pas dire que ça va aboutir à quelque chose non plus.

-Non, mais c'est un début. Et si jamais ça n'aboutit pas, j'espère que tu ne prendras pas cet événement en excuses pour toutes les prochaines fois.

-Je ne crois pas, j'ai vraiment envie de faire un pas en avant.

Elle sourit et se gare sur une place réserver avant de sortir en enfilant ses lunettes de soleil. Le monde la reconnaissait beaucoup plus que moi et elle ne voulait pas non plus se faire chier. On se sépara devant l'espace Red Bull et elle continua vers Charles que l'on voyait au loin. J'entre et retrouve rapidement Max dans ce qui lui faisait office d'espace le temps de la fin de semaine.

-Hey ! Viens là toi !

Il me prend dans ses bras et je le serre contre moi avec joie.

-Tu as fait bon voyage ?

-Oui, j'en ai profité pour te créer un nouveau programme pour ne pas trop t'encrer dans la routine.

-Cool, je commençais justement à m'ennuyer quand je m'entraînais. Tu viens avec moi, ils allaient justement aller faire le tour de la piste.

-Ah bah je vais les accompagner, il faut bien que quelqu'un se préoccupe de la piste. Tu as sûrement des entrevues non ?

-Ouais, j'ai rendez-vous avec quelques journalistes. Tu vas me rejoindre après ta petite visite ?

-Je ne vois pas ce que je peux faire d'autre. Comme ça, on rentrera à l'hôtel dans la même voiture.

-C'est ce que je me suis dit aussi.

J'arrive sur la piste et Max part immédiatement entourer de son équipe de presse. Nous faisons le parcours de la piste de Bakou avec parfois des commentaires sur les courbes et les éléments de la piste. Je me contente de suivre en profitant du beau temps de la journée et en évitant de me mettre dans leurs pattes. Je révise mes notes et mon planning pour Max pour la course de dimanche. Je le voulais en pleine forme. Je reçois soudainement un caillou sur l'épaule et je me retourne pour voir qui a osé faire ça. Je tombe face au visage moqueur de Charles qui suit l'équipe de Max avec sa propre équipe. Je devais m'être éloignée un peu trop, plonger dans mes pensées pour être aussi proche d'eux.

-Arrête d'embêter la concurrence !

-Ce n'est pas toi la concurrence. Tu sifflotes en regardant le ciel !

-Va chier Leclerc !

-Toi aussi Ström !

Il me tire la langue et je cours vers mon équipe qui avait avancé beaucoup plus en avant. Un peu plus tard, pendant le compte-rendu, Max se penche à mon oreille après avoir entendu cette petite histoire que les techniciens avaient évidemment remarquer.

-Sa y ait, tu me trahis.

-Tu sauras que j'ai pris un caillou pour toi.

-Ma sauveuse !

Je secoue la tête et il se reconcentre sur ce que disent les techniciens de ce tour de piste. Je suis Max et son attachée-presse vers une série d'entrevues qui je sais vont faire chier mon meilleur ami. Il peut être agréable dans des moments et rapidement devenir très agacé par les questions. Quand il devient un peu trop aigri, il se fait changer de journaliste et je le suis pour le calmer un peu avant qu'il ne saute à la gorge de l'un d'eux.

-J'en ai marre qu'il me demande sans arrêt si je sais comment faire pour m'améliorer. Ils pensent quoi que je reste dans le garage en me tournant les pouces entre chaque course ? Crétin.

-Fais des blagues Max, ça va te détendre et ils n'auront rien. Je suis sûr que c'est une solution non ?

Je tourne mon regard vers celle qui le gère et elle hoche la tête en souriant.

-Effectivement, ça ne peut pas leur faire de mal.

On se fait un clin d'œil mutuel et Max se dirige vers un autre journaliste et je le vois beaucoup plus calme. Ça doit être des questions plus amusantes et moins importantes. Ça m'énervait qu'ils n'arrêtent pas de penser que Max ne faisait pas tout son possible pour gagner. Il allait leur montrer les résultats de son dur travail.  

Maybe This TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant