-Bon, tu es prudente et tu réponds à mes messages. Je t'en prie.
-Oui Max, je te jure que je vais répondre à tes messages.
-Ben oui, elle va répondre, je ne vais pas lui enlever son téléphone, il ne faut pas exagérer. Allez, on est parti.
Lando me pousse dans le dos sous le regard noir de Max. Nous étions venus le porter à l'aéroport et cela faisait bien une bonne trentaine de minutes qu'il me disait des conseils et me serrait dans ses bras. Je crois que Lando en a eu marre. Max prend son sac et se dirige vers son avion pendant que nous prenons la direction de la sortie. La plupart des pilotes étaient déjà partis et nous allions aller plus en mode discrétion, pour que les médias ne nous prennent pas en photos. On embarque dans la voiture de location camouflage.
-Alors, ça fait quoi de conduire une petite voiture normale ?
-Très drôle, tu sauras que l'important c'est qui est dans la voiture.
Je ris en rougissant. Lando ne pouvant pas se déplacer dans sa McLaren, qui aurait été trop voyante, nous avions loué une jeep. Véhicule idéal pour rejoindre l'endroit que Lando avait prévu pour notre petit séjour en Italie.
-Pourquoi la montagne ?
-Parce que je ne voulais pas que les médias nous fassent du tort et que j'aime bien le décor. Tu vas voir, c'est super beau.
-Je te fais entièrement confiance.
J'étais heureuse qu'il ait pensé à trouver un lieu isolé pour notre tranquillité d'esprit. Je sais que si cette relation va plus loin, nous ne pourrons pas nous cacher indéfiniment. Mais elle n'était même pas commencée encore, je voulais nous laisser une chance. Nous grimpons donc dans la profondeur des terres italiennes en discutant de notre enfance et de nos espérances étant gamins.
-Donc, tu viens d'une famille assez aisée c'est ça ?
-Ouais, quand même. Mais je ne m'y suis jamais arrêté. En vrai, ton enfance avec ton père mécano a dû être géniale.
-Oui, mon père et moi sommes très proches depuis que ma mère est partie et c'est un peu comme si je n'avais que lui. Je sais que ma mère est quelque part, mais elle n'est jamais revenue, alors pourquoi je la prendrais en compte.
-Elle ne sait pas ce qu'elle rate. Pour ma part, j'ai toujours été le petit bébé de ma mère. Mon frère et moi en vrai. Elle nous gâtait et nous gâte toujours d'ailleurs. Que le meilleur pour ses deux petits anges.
-Et ton père ?
-Je suis proche de lui, il est plus discret, mais je sais qu'il est très fier de moi au fil que les années passent. Tu penses vouloir un jour retrouver ta mère ?
-Non, je ne crois même pas que si elle revient je serais prête à la regarder dans les yeux. À l'adolescence, j'aurais tout donné pour qu'elle revienne, mais maintenant, elle n'a plus rien à m'apprendre que mon père ne peut m'apprendre. Elle ne sert plus à rien.
-À quel moment Max est entré dans ta vie ?
-Mon père était mécanicien, parfois, pour des courses de karting. Un jour, ma gardienne n'étant pas disponible, il m'a amené avec lui et j'y ai rencontré Max. On devait avoir huit ans environ. Il était déjà très sûr de lui et moi, j'avais beaucoup plus confiance que maintenant. Après cette journée, on ne s'est plus jamais quitté. Vers nos seize ans, je crois, il m'a demandé de l'accompagner. De venir avec lui à Monaco. Il a convaincu mon père par la même occasion et j'étais parti pour commencer ma vie à Monaco.
-Quand même, ça fait un moment.
-Effectivement, il était là à chaque moment de ma vie et j'étais là à chaque moment de la sienne. Et je compte bien continuer sur cette lancée.
Il rit et me montre du doigt un trou dans la forêt.
-Le voilà notre coin de paradis.
Je regarde dans la direction de son doigt et je vois un petit chalet moderne. Malgré sa modernité, il s'acclimatait bien dans le paysage et semblait très confortable. Lando se gare dans l'allée et nous sortons nos valises pour nous diriger vers la porte. Il ouvre celle-ci et nous entrons. La lumière s'ouvre et je peux voir de mes yeux un grand foyer et un magnifique salon très rétro.
-Waouh ! Il a l'air génial.
-Viens, je vais te montrer ta chambre.
Je le suis et il m'indique une porte que j'ouvre pour tomber sur une petite pièce avec une grande baie vitrée donnant sur la forêt à perte de vue.
-Elle est sublime.
-La mienne est au fond du couloir. Je dépose mes trucs et je te fais faire le tour ?
-Avec plaisir.
Il repart et je fais le tour de la pièce en découvrant une porte donner sur une petite salle de bain.
-Ça ne durera pas bien longtemps. Donc il y a ma chambre au bout du couloir. Entre nos deux chambres, il y a une plus grande salle de bain avec baignoire et une autre chambre d'amis.
Je le suis dans les escaliers et nous revenons dans l'entrée.
-Le salon et plus loin la salle à manger annexés à la cuisine. Il y a une salle d'eau dans le couloir et au fond c'est la salle de lavage. Il n'y a rien au sous-sol à part une chambre froide et un congélateur.
Nous retournons au salon et un silence gênant s'installe doucement. C'est le moment dont j'avais le plus peur. N'étant pas très social, j'avais beaucoup de difficulté à lancer les conversations et ces moments de malaise m'arrivaient, malheureusement, très souvent. Lando me regarde et je joue avec mes mains nerveusement. Il me sourit et s'assoit sur le canapé.
-T'inquiète, c'est normal au début, quand tu rencontres quelqu'un, que ni l'un ni l'autre ne sache quoi dire et quoi faire pour combler les silences. Ça fait partie du jeu. Qu'est-ce que tu aimerais faire ? On peut aller grimper un peu la montagne, qu'est-ce que tu en dis ?
-Je crois que c'est une excellente idée.
-En plus, le temps qu'on arrive un peu plus haut dans la montagne, le soleil descendra et on aura un beau coucher de soleil.
-Charmeur.
Il me sourit et je vais dans ma chambre prendre des vêtements un peu plus chauds pour la petite randonnée. Je mets mes chaussures de sport et hésite devant la porte. Et si les moments de malaise persistaient ? Et si on n'arrivait jamais à se dire des choses intéressantes ? Je prends une grande inspiration pour me donner du courage et sors de la chambre. On verra bien ce qui arrivera.
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Maybe This Time
FanfictionJe connais l'un d'eux depuis ma toute jeune enfance, on ne s'est jamais lâchés. Je connais l'autre depuis moins de temps, mais il donne l'impression que je le connais depuis toujours. Je viens de rencontrer le dernier et pourtant, je sais qu'il sera...