Chapitre 86

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Un retour au pays ne pouvait que me faire du bien. Revoir mon père et me ressourcer. Je descends de l'avion en rallumant mon téléphone pour envoyer un message à mon père. J'avais quitté Monaco tôt ce matin pour joindre l'aéroport de Nice et je commençais à être épuisé un peu.

-Ma petite puce !

Je prends mon père dans mes bras et respire son odeur de voiture et de maison.

-Ça va papa ?

-Je vais très bien, j'ai commencé à retaper une vieille voiture pour la fille d'un ami. Ça occupe bien mon temps et une jeune du quartier qui veut devenir mécanicien vient m'aider de temps en temps pour apprendre en même temps.

-C'est bien.

-Et toi, tu as de nouvelles aventures à me raconter ?

-Allons dans la voiture. J'ai un truc à te raconter.

Il hoche la tête et nous embarquons dans la voiture, direction la maison de mon enfance.

-Alors, ma fille, que veux-tu me dire ?

-Je ne sais pas si je t'avais parlé d'un garçon...

-Tu n'en as fait spécifiquement mention, mais Max m'en avait un peu parlé.

-Il s'appelle Lando...

-Le petit Norris, j'aurais dû m'en douter.

-Ce n'est pas encore une vraie histoire, mais disons que c'est la première fois que je me dis que je pourrais laisse une chance à quelqu'un.

-Ma puce, c'est une joie pour mon vieux cœur de savoir que tu acceptes la guérison. Je le rencontre quand ?

-Ne pousse pas non plus, tu n'as même pas rencontré Charles et tu crois que je vais te faire rencontrer quelqu'un que je ne suis même pas sûr d'être capable de garder dans ma vie.

-Sacha, le fait que tu me parles de lui prouve que tu as déjà pris une décision.

Je ne réplique pas, sachant que ça ne servirait absolument à rien.

-Tout ce que je veux que tu saches, c'est qu'il semble être un très gentil garçon et si Max lui fait confiance, il n'y a aucune raison pour que je ne fasse pas la même chose.

Je lève les yeux au ciel. Le complot entre mon père et Max me faisait toujours cet effet. Arrivée à notre maison, je dépose mes affaires dans mon lit avant de prendre mon téléphone.

-Allô ?

-La prochaine fois que tu racontes ma vie à mon père, avertit-moi en premier, comme ça je n'aurai pas a parlé pour rien.

-C'est lui qui m'a demandé ! Tu voulais que je lui mente ?

-Non, évidemment. Mais ne raconte pas tout.

-Je n'ai rien raconté !

-Mon père est un très mauvais comédien Max, il a bien essayé de feindre la surprise en entendant le nom de Lando. Il a échoué.

-Hum...

-Max ?

-Je te laisse, tu as de la compagnie. N'oublie pas ton avion pour l'Angleterre vendredi.

-Oui, on se voit là-bas.

Je raccroche avant de devoir reprendre mon téléphone lorsqu'il commence à sonner.

-Oui ?

-Salut, ça va ?

-Ça va et toi ?

-Oui, oui, tu viens en Angleterre avant le Brésil ?

-Oui, vendredi j'y rejoins Max. Quelqu'un fête son anniversaire bientôt aussi.

-Yeah ! Je me demandais si tu avais fait quelque recherche sur moi, je vois que oui.

-Ne prends pas la grosse tête, c'est évident que j'allais regarder quand était ton anniversaire.

-Et pour ton contrat ?

-Qui te l'a dit ?

-Charles.

-Quelle balance !

-Ne change pas de sujet, as-tu des nouvelles pour ton renouvellement de contrat ?

-Non...

-Tu devrais en parler à Max.

-Je ne crois pas que cela soit une bonne idée et Charles a dû te dire pourquoi vu qu'il partage mes paroles avec tout le monde.

-Oui, et tu as raison, mais imagines s'il l'apprend par quelqu'un d'autre. C'est encore pire. Il va être incontrôlable.

-Je ne sais pas Lando, je ne veux pas qu'il s'implique dans cette histoire. J'ai l'impression d'avoir toujours eu mon travail à cause de lui. S'il s'implique, ça va encore plus renforcer cette idée.

-Je crois tout de même que tu devrais lui dire, insiste pour qu'il ne s'implique pas. Réfléchis-y OK ?

-Ouais, OK.

-Sinon, tu as toujours prévu de venir me voir avant ton départ pour le Brésil ?

-Je suis officiellement invitée alors...

J'imagine son petit sourire en coin et je souris à mon tour.

-Je vais sûrement venir dimanche. Samedi est une journée très charger.

-OK, je t'enverrai mon adresse.

-Bien, je te laisse, j'ai un autre coup de fil à passer.

-N'appelle pas Charles pour l'engueuler. Il s'inquiète.

-Tu le défends ?

-Oui, il prend mon parti et il t'a convaincu de me laisser une chance. Il mérite que je prenne le sien.

-Bye Lando.

-J'ai hâte de te voir

-Moi aussi, à dimanche.

Je raccroche et pose mon téléphone sur mon lit avant de rejoindre mon père qui m'attend de pied ferme dans la cuisine. Je le regarde avec interrogation, ne comprenant pas son attitude.

-J'ai tout entendu. Tu devrais ne pas mettre le téléphone sur haut-parleur si tu ne veux pas qu'on sache. Pourquoi tu n'as toujours pas eu de renouvellement de contrat ?

-Je ne sais pas papa. Il peut s'agir de toute sorte de raisons. Peut-être même qu'ils vont m'en parler lors de mon passage en Angleterre. Me faire signer les papiers là-bas.

-Et pourquoi tu n'en as pas parlé à Max ?

-Si tu as écouté la conversation, tu dois le savoir.

-Tu dois lui dire. C'est ton ami, presque ton frère, il mérite de savoir ce que tu risques en ce moment.

-OK ! Je vais lui dire. Apparemment, il n'y a que Charles qui pense comme moi. Si samedi, on ne m'en a pas parlé, je vais le dire à Max. Il aura quelque jour pour se calmer.

Il hoche la tête, satisfait. Évidemment que mon père gagne encore notre argument. Il gagne toujours nos arguments. Je n'ai qu'à espérer avoir des nouvelles, samedi. Comme ça, j'aurais une bonne nouvelle et pas une mauvaise à lui annoncer.

-Et tu vas voir ce Lando samedi ?

-Mais tu te transformes en fouine avec les années où c'est comment ?

-Je m'intéresse à la vie de ma petite fille.

-Demande à ton espion, il va tout te raconter.

Je lui fais une grimace et il rit doucement en me voyant quitter la pièce. J'avais gagné cet argument-là.

Maybe This TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant