Chapitre 63

866 57 4
                                    

-De quoi ils veulent me parler tu crois ?

-Je ne sais pas Max.

-Tu sais de quoi je crois qu'ils veulent me parler.

-Non, dis-moi.

-Je crois qu'ils ont remis Pierre chez Toro Rosso. Pierre le savait déjà et c'est pour ça que Charles était tellement en colère.

-Je ne sais pas quoi te dire Max.

-Tu crois que c'est ma faute ?

-Non, ça c'est sûr. Peut-être que tes performances influencent les décisions, mais ce n'est pas ta faute. Ça jamais. Bon, revoyons l'agenda de cette semaine. Tu as une réunion en arrivant, j'y suis convié aussi. Ensuite, tu as des promos à faire et à ce moment-là, moi je suis encore avec toi. C'est après que je suis libre pendant que tu vois avec tes stratégistes les prochaines courses de la saison.

-Tu fais quoi pendant que je suis libéré ?

-Je ne sais pas.

-Tu n'irais pas voir un certain britannique ?

-Non, tu sauras qu'il n'est pas en Angleterre.

-Donc ? Tu vas faire quoi ?

-Je ne sais pas Max, je te jure que je n'en ai aucune idée. Qu'est-ce que tu as à paniquer comme ça ?

-Je ne panique pas.

-Si, pourquoi ?

-Je ne sais pas, je crois que j'ai peur que tu ne veuilles plus me dire certains trucs.

-Ne t'inquiète pas, je ne compte pas te cacher d'autres trucs. J'ai retenu ma leçon.

Il me sourit et nous continuons de parler pendant le vol en direction d'Angleterre. On sort de l'avion et je mets immédiatement ma capuche de mon chandail. Il pleut atrocement. Max me regarde avec envie alors qu'il porte un simple chandail, m'ayant dit au départ qu'il ferait chaud toute la journée et que j'allais regretter mon choix vestimentaire. Dans tes dents Verstappen. On monte dans la voiture qui allait nous conduire à l'usine de Redbull et il secoue ses cheveux sous mon regard dégoûté.

-Sérieux ! Tu ne pouvais pas faire ça en arrivant ?

-Non, je n'aime pas quand ça dégouline dans mon cou. Tu aurais une serviette ?

-Non, endure.

Il me fusille du regard et je lui tire la langue. Karma. On arrive et je le vois courir vers l'entrée pour échapper à la pluie et je le suis tranquillement les mains dans les poches. Son sac sur mon dos. En plus, il ne transporte pas ses propres affaires. Quel gros bébé ! On entre dans la salle de réunion et celle-ci commence. Je comprends rapidement que Max avait eu raison dans l'avion. Pierre avait été remis chez Toro Rosso et ils avaient fait venir Alex Albon à l'inverse. Pauvre Pierre. Je prends discrètement la main de Max dans la mienne, sachant bien qu'il se dit que c'est sa faute. Charles lui ayant mis l'idée dans la tête. Nous sortons de la réunion et on se dirige vers les studios où ils refont quelques images pour les utiliser plus tard dans la saison. Nous allons par la suite manger tranquillement.

-Alors ?

-Je ne sais pas Sacha, je sais que tu aimerais savoir ce que je pense de ce nouveau coéquipier, mais je ne sais pas.

-Tu le connais ?

-Pas énormément. Il est doué, je crois. Personnellement, je ne crois pas qu'il soit meilleur que Pierre. Je crois qu'il aurait dû laisser à Pierre un peu plus de temps d'adaptation. Certains pilotes ont besoin d'une année dans une nouvelle équipe pour s'y adapter.

-J'espère qu'ils auront ce qu'ils veulent.

-Charles t'a appelé ?

-Ouais, je n'ai pas répondu, pas le temps.

-Rappelle-le.

-Il est dans une autre équipe quand même Max. Je ne peux pas lui dire ce qui se passe chez Redbull. Et il doit le comprendre.

Il hoche la tête et nous continuons de manger. Je sais que mon rôle sera de surveiller le mental de Max. Pour que ce changement ne l'affecte pas trop. Nous allons ensuite voir un petit truc et on croise Albon sur le chemin.

-Hey !

-Salut...

-Félicitation pour ton arrivée dans l'équipe mec.

-Merci, je ne sais pas trop quoi en penser encore. Salut Sacha.

-Salut, Alex, tu vas bien ?

-Ouais, ça va, c'est un choc et une grosse pression, mais j'espère être à la hauteur des espérances de l'équipe.

-Fais de ton mieux et plus si tu peux.

Je donne un coup de coude à Max pour qu'il ajoute son petit commentaire.

-N'hésite pas à venir me voir si tu as des questions.

Je soupire, c'est ça, agit encore plus comme si tu lui étais supérieur, super idée. Je lui retape sur le bras, plus violemment.

-Heu, pas que tu en ailles besoin, je suis sûr que tu vas être un super atout à l'équipe.

Je lui serre la main et il soupire de soulagement. Ses capacités de sociabilité sont à chier.

-On se revoit plus tard Alex, sûrement en Belgique.

-Ouais, je retourne chez moi ce soir, on se revoit là-bas.

Il nous fait un dernier signe de main et on continue notre chemin. Je me tourne vers Max en souriant.

-Évite de donner l'impression que tu te penses meilleur que les autres.

-Je sais, je n'ai pas fait attention avant que tu me le fasses remarquer.

-T'inquiète, je suis sûr qu'il ne t'en tiendra pas rigueur.

Il me sourit et nous continuons notre journée tranquillement jusqu'au soir où je suis sur le point de le masser un point tendu qu'il a l'épaule depuis le début de la semaine lorsque mon téléphone sonne.

-Reste tranquille, je prends l'appel et je reviens.

-Sérieux !

Je sors de la pièce en répondant.

-Salut !

-Hey ! Ça va ? J'ai vu la nouvelle sur les réseaux sociaux.

-Moi ça va, je le voyais un peu venir. Il y avait beaucoup de rumeurs aussi.

-Ouais, comment va Max ?

-Ça t'intéresse ?

-Ouais, il doit gérer ce changement.

-Il le prend bien. En même temps, ça ne change pas grand-chose pour lui. Il fait sa vie.

-Hum, et ta dernière semaine de vacances ?

-Bien, j'ai refait beaucoup de sport, ça m'avait manqué un peu quand même. Je suis monté à cheval aussi, ça faisait longtemps.

-Tu me montreras un jour ?

-Pourquoi pas, les chevaux t'aiment habituellement?

-Je ne sais pas, la majorité des animaux m'aiment bien alors pourquoi pas eux.

-On verra la prochaine fois qu'on aura tous les deux un moment de libre.

-On se voit en Belgique ?

-Toujours, mon programme n'a pas changé. Tu seras toujours dans la voiture orange ?

-Toujours et toi avec le colérique de service.

-Oh, ce n'est pas vrai. Il est impulsif, mais de là à dire colérique.

-Sacha !!!

-Je dois te laisser, mon colérique attend son massage.

-Tu m'en feras à moi aussi ?

-Heu... on verra. Bye.

Je raccroche les joues complètement rouges. Je rejoins Max en me disant que cette relation ne faisait qu'avancer.

Maybe This TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant