Chapitre 18

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-Bon, je suis sur mon départ moi !

-Sérieux !

-Mon avion décolle dans deux heures. Ce n'est pas comme quand je voyage avec toi, là je dois être comme tous les autres passagers.

-Tu fais attention à toi et tu salueras ton père de ma part.

-OK ! Toi, sois gentil avec les journalistes et avec tes autres rendez-vous. Aimable et pas arrogant.

-Promit maman !

Je lui embrasse la joue et sors du bâtiment avec ma valise préparer le matin même. Je retournais chez moi pour deux jours avant de reprendre l'avion pour Bakou. Ma vie était remplie de voyage en avion depuis que j'accompagne Max et c'est sûr que ça peut être difficile pour beaucoup de personnes. Depuis que j'avais pris l'avion pour la première fois, j'adorais le reprendre. On venait de passer deux jours en Angleterre avec Max. Entraînement et autres programmes pour lui et moi et d'autres trucs pour lui seulement. Il y restait encore deux jours avant de se rendre avec l'équipe à Bakou.

Je passe toutes les étapes arrivées à l'aéroport et je m'installe dans l'attente de l'appel de mon vol. J'en profite pour répondre à quelques textos.

De Charlo :

Tu m'écris quand tu atterris ? J'ai hâte de te revoir à Bakou. Charlotte aussi a hâte de te revoir.

À Charlo :

Compte sur moi. J'ai moi aussi très hâte de vous revoir.

De Lottie :

On se voit à Bakou ! Je sais que tu as besoin de parler à quelqu'un qui n'est pas un mec et qui n'est pas surprotecteur. J'ai hâte de savoir ce qui se passe dans ta tête pour que tu aies besoin de vraiment me voir en personne pour m'en parler.

À Lottie :

T'inquiète et effectivement, en parler à quelqu'un qui est objectif ne peut que m'aider. D'ailleurs, va falloir que tu engueules Charles pour moi.

Je range mon téléphone lorsque je suis appelée et attrape mon bagage à main pour prendre l'avion qui allait me ramener chez moi. Je mis mon téléphone en mode avion et m'endormis pour faire passer le temps plus vite. De plus en plus, je refais des cauchemars et je sais bien que c'est lié à ma décision de laisser une chance à Lando. Comme si mon inconscient refusait que je le fasse. Je n'avais pas osé en parler à Max, il se serait inquiété pour rien. C'était d'ailleurs un des sujets que je voulais évoquer avec Charlotte. C'est la seule avec qui je pouvais en parler sans qu'elle veuille me protéger de tout le monde. Elle sera inquiète, mais sera plus du genre à trouver la solution qu'à m'éloigner du problème.

Une hôtesse vint me réveiller avant l'atterrissage et je rallumai mon téléphone pour appeler mon père quand l'avion serait posé. Comme ça, il pourra partir de la maison et ne pas attendre trop longtemps, le temps que je passe tous les contrôles. Quand je sortis de l'aéroport, mon père me tendit ses bras et je me blottis contre lui avec bonheur. J'étais bel et bien chez moi.

-Alors ma fille, comment tu vas ?

-Bien et toi, tu vas comment ?

-Bien, je m'occupe comme à mon habitude. J'ai commencé un jardin. Ça me prend un temps fou.

-Toi ? Un jardin ?

-Ne ris pas de ton vieux père.

-Jamais.

-Comment va Max ?

-Bien, j'imagine...

-Que s'est-il passé ?

-Il est venu me voir un soir et un peu ivre. Il m'a dit qu'il pensait ne jamais devenir champion du monde. Qu'il était arrivé trop tard et qu'il était trop proche d'Hamilton pour pouvoir espérer lui prendre le titre.

-Que lui as-tu dit ?

-Qu'il avait tort évidemment ! Que son temps viendrait et qu'il fallait être patient et continuer de donner tout ce qu'il avait. Il se rapproche de plus en plus, il ne doit pas céder aux mauvaises pensées.

-Pauvre garçon. Ce sport est toujours difficile pour ceux qui sont deuxièmes. Parfois, ce n'est pas dans les pouvoirs du pilote. Parfois, la voiture de l'adversaire est juste plus puissante que la nôtre et on ne peut rien faire. Tu as eu raison de le motiver. Je crois que Max a le talent qu'il faut, il lui manque une petite dose de maturité, mais ça viendra et à ce moment-là, il sera un adversaire encore plus difficile qu'il l'est maintenant.

-Je le crois aussi. Il est jeune contrairement à d'autres pilotes. Il a le temps. Oui, il ne sera pas le plus jeune champion du monde, mais il le sera.

-Bien dit ! Et sinon, tu repars quand déjà ?

-Dans deux jours. Je rejoins Max à Bakou.

-Tu devrais prendre des vacances entre deux courses.

-C'est ce que je fais en ce moment.

-Non ma puce. De vraies vacances. Va au soleil. Tu habites Monaco, mais tu n'es jamais allé seulement poireauter au soleil sur une plage. Ça te ferait du bien. Tu as l'air fatiguer.

-J'ai eu beaucoup à penser ces temps-ci, c'est tout.

-Comme quoi ?

-Un garçon...

-Pardon !

-Je sais, surprenant n'est-ce pas ?

-Ce n'est pas ça, mais depuis...

-S'il te plait...

-Je ne pensais pas que tu serais prête un jour à laisser ça dernière toi.

-Il y a une première fois à tout, j'imagine. Ce n'est pas très important pour l'instant. Je viens juste de me dire que je pouvais arrêter d'être mal à l'aise en sa présence.

-Je suis content pour toi ma puce. J'imagine que Max veille au grain.

-Oui, le nombre de regards noirs se compte en dizaine. D'ailleurs, il m'a avoué certaines promesses qu'il t'a fait avant mon départ. Je n'arrive pas à croire qu'il t'ait promis ça pour que tu me laisses partir avec lui. Tu lui as fait promettre qu'il se mette sur le chemin de n'importe quoi qui me nuirait papa !

-Je ne lui ai rien demandé ma chérie. Il a fait une tonne de promesses lui-même. J'ai à peine parlé durant cette conversation pour tout dire. Je suis content qu'il soit là pour toi.

-Lui et Charles se prennent beaucoup trop au sérieux sur leur rôle dans ma vie privée.

-D'ailleurs, je n'ai jamais rencontré Charles.

-Si tu veux, viens voir le grand prix à Spa et je te le présenterai.

-Avec celui qui te fait réfléchir ?

-On verra le moment venu pour lui. Je ne suis même pas sûr d'être capable d'arrêter d'être mal à l'aise. On va y aller pas à pas.

-Tu sortiras de ce mauvais souvenir ma puce. Tu es assez forte pour ça.

Je le regarde en prenant sa main et en le serrant. Je savais mon père heureux de voir que je m'intéressais de nouveau à la gent masculine. Il était réticent, mais il ne voulait pas non plus que je reste seul jusqu'à la fin de mes jours. Je ne lui présenterai jamais quelqu'un qui n'en valait pas la peine, ça, c'est sûr. 

Maybe This TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant