Maybe This Time

Chapitre 85

-Allez, maintenant que nous sommes installés tranquillement dans l'avion, raconte-moi tout.

-La seule chose nouvelle qui peut être une information pour toi, c'est que l'on s'est embrassé.

-Pour de vrai ?

-Non, Max, on a juste fait semblant.

-Non, mais je veux dire, il ne t'a pas poussé à le faire ?

-Non, c'est même moi qui ai fait le premier pas.

-C'est effectivement une grande information. J'imagine que je peux te dire félicitations.

-Mets-y donc un peu plus d'enthousiasme.

-S'il te fait du mal, je l'achève.

-Pour ça, tu as de l'enthousiasme en revanche.

Il me sourit malicieusement et met ses écouteurs pour s'endormir dans son siège. C'est ça, fait l'innocent. Je me concentre sur ma planification des vacances d'hiver. Je cherchais aussi par la même occasion, un cadeau pour la fête de Lando qui approchait à grands pas. J'avais décidé de lui offrir un nouveau sac de golf avec plus de pochettes. N'y connaissant pas grand-chose en golf, je n'avais pas osé commencer à lui acheter les bâtons directement. Le sac serait livré à mon bureau chez Redbull et je le prendrais avec moi lorsque je retournerais à Londres pour voir Lando. Je réserve aussi mon billet pour la Belgique et celui de la Belgique à l'Angleterre, ne pouvant pas profiter du même avion que Max.

-Que fais-tu revenu à Monaco ?

Je me tourne vers Max qui avait apparemment fini sa sieste.

-Je vais faire de la plongée avec Charles et Charlotte. N'oublie pas que nous devons préparer ta course au Brésil, alors on a plusieurs séances de sport de prévues avant mon départ et même après. En Angleterre, tu dois aussi faire quelques sessions sur simulateur.

-Ouah, que du plaisir.

Je lui souris et nous continuons de parler durant le reste du vol. Une fois à Monaco, je retrouve mon petit appartement et commence à faire un petit ménage et du lavage. Mon téléphone me sort de cette phase de maniaque du ménage en sonnant bruyamment sur ma table de salon.

-Oui ?

-Salut Chat !

-Salut Charlo ! Comment tu vas ?

-Super bien, revenu à la maison et prêt à aller plonger avec les deux plus belles filles de Monaco.

-Haha, lui as-tu finalement dit ?

-Non !

-Tu es un idiot !

-Je sais !

-Elle est à côté de toi ?

-Ouais.

-Quand vas-tu lui dire ?

-À la fin de la saison, on allait partir, on te ramasse en passant.

-Oui, je serai prête.

Il raccroche et je pars préparer mon sac de plongée pour notre petite virée entre amis. J'embarque dans la Ferrari lorsqu'elle se gare sur le côté de ma rue. Charlotte se rassit après avoir remis son banc en place.

-Alors, tu lui as dit ?

-Oui, il était content tout en étant menaçant.

-C'est normal ça, il est comme ton frère, tu ne peux pas t'attendre à ce qu'il ne veuille pas te protéger.

-Attends, il s'est passé un truc et je ne suis pas au courant ?

-Tu ne lui as pas dit ?

-Non, c'est trop important pour que je lui dise. C'est à toi de lui dire.

-J'ai embrassé Lando lorsqu'on était en route vers Austin en voiture.

-Yeah !!! Parle-moi de ça ! Alors, êtes-vous finalement ensemble ?

-Non.

-Quoi ? Mais pourquoi ?

-C'est trop tôt.

-Mais...

-Elle a ses raisons, chéri, tu ne peux pas argumenter là-dessus.

Il grommelle, mais ne réplique pas. Nous finissons par arrivée au bateau et on embarque pour aller faire notre expédition. Pendant que Charles pilote le bateau, moi et Charlotte enfilons nos combinaisons vues que l'eau commençait à être un peu plus fraîche.

-Allons-y !

Nous plongeons et profitons du décor marin avant de nous installer dans le bateau pour une discussion. Charles nageant autour de nous sur le dos.

-Alors, tu retournes chez toi avant le Brésil ?

-Oui, je veux rendre visite à mon père et après je vais rejoindre Max en Angleterre où j'espère avoir une bonne nouvelle.

-De ?

-Je n'ai toujours pas eu mon renouvellement de contrat.

-Eh merde, tu en as parlé à Max ?

-Non, il serait furieux et irait voir Christian pour se plaindre. Je vais attendre encore un peu.

-Tu crois qu'ils ne veulent plus de toi ?

-Je ne crois pas, je sais que mon cas est compliqué et ils doivent en discuter pour prendre une décision.

-Tu es toujours la bienvenue à mes côtés si jamais.

Je me penche et le coule facilement pour lui faire regretter sa petite phrase.

-Je ne viendrai pas chez Ferrari après avoir quitté Redbull Charles. Et je veux soutenir Max, même si je ne travaille plus pour lui.

-Je sais Chat, c'était juste pour dire.

-Je te remercie alors de te préoccuper de mon emploi.

Il me sourit en embarquant dans le bateau. Charlotte me prend la main et me regarde avec inquiétude.

-Je ne pense pas me tromper en disant que ça t'inquiète quand même.

-Effectivement, mais c'est dans ma nature de m'inquiéter de tout, alors je vais faire confiance à mon travail accompli. Je suis sûr qu'ils veulent me garder auprès de Max.

Elle hoche la tête doucement.

-Parles-en à Max quand même. Pour qu'il ne soit pas surpris si jamais...

-Je ne veux pas le déconcentrer avec ça.

-Elle a raison, ça ne serait pas bon pour lui.

Charlotte soupire.

-Je n'ai tellement pas hâte de voir sa réaction si tu n'es plus avec lui la saison prochaine.

Je sais très bien qu'elle a raison. Je sais aussi que mon angoisse ne vient pas du fait de n'avoir peut-être plus de travail bientôt. Elle vient du fait que je sais très bien que Max va très mal réagir si cela arrive. Mais toutes ses pensées ne sont pour l'instant que des suppositions. Il ne faut pas s'avancer sans savoir.

-Il est où d'ailleurs ton pitbull ?

-Il profite de sa petite journée de congé avant que je lui donne sa préparation pour le Brésil. Je pars demain pour la Belgique. Il sait quoi faire. C'est un grand garçon.

-Moi aussi ! Je n'ai pas besoin de quelqu'un pour me surveiller.

-Je n'ai pas dit le contraire, tu t'es senti viser.

Charlotte rit dans sa main pour ne pas que son petit-ami la voie. Pauvre Charles, évidemment que je savais qu'il pouvait être laissé par lui-même, mais le taquiner était toujours très drôle. Nous revenons sur la terre ferme un peu avant le coucher du soleil et je dis au revoir au couple avant de me diriger vers chez moi, voulant prendre une petite marche. Chose que je ne pourrai peut-être plus faire lorsque je serai avec Lando, du moins sans être dérangé.