Chapitre 34

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-C'est bon, j'ai tout arrangé. Les gars vont aller faire du camping.

-Du camping ? Tu les as convaincus de faire du camping ?

-Charles me tannait pour aller en faire, j'ai fait d'une pierre deux coups, disons.

-Pauvre Max.

Elle part à rire et nous aidons les gars à préparer leurs matériels avant de les regarder partir dans la bonne humeur vers une destination que nous n'avions pas le droit de connaître.

-Nous sommes finalement seules. Tu veux manger quoi ce soir ?

-Essayons-nous à la fabrication de sushi.

-Tu lis dans mes pensées. Allons chercher les ingrédients.

Nous montons dans la Ferrari de Charles et partons vers le marché le plus proche pour prendre tous les ingrédients nécessaires à notre envie de fabrication de sushi.

-Charles m'a parlé hier. Max va quitter Carly ?

-Apparemment. Il m'en a parlé mardi pendant notre randonnée. Je peux comprendre ses raisons.

-Oui, je peux les comprendre aussi. Une relation sans amour n'est jamais une relation très satisfaisante.

-Je suis tout de même triste pour lui, j'ai de la difficulté à comprendre comment elle ne peut pas l'aimer.

-Ce n'est pas forcément ça. Lui non plus ne l'aime plus comme avant. Ce n'est la faute ni de l'un ni de l'autre.

-Tu as sûrement raison.

Nous faisons les courses et retournons à la villa pour commencer notre soirée entre filles. Je sais qu'elle va finir par mettre le sujet sur la table et je réfléchis déjà à ce que je pourrais lui fournir comme réponse. Elle va me demander ce que je pense de ce qu'est devenue ma relation avec Lando.

-Je vois bien que tu es ailleurs. Tu penses à quoi ?

-À ce que je vais te répondre plus tard.

Elle rit et nous nous plaçons devant la télé pour nous mettre un fond sonore. Nous savons très bien que nous n'écouterons pas ce que nous allons mettre à la télé.

-Alors, Charles m'a parlé.

-Évidemment.

-Lando t'a appelé deux fois de suite dans la même journée presque. Tu en penses quoi ?

-Je pense qu'il fera un très bon ami. Il s'inquiétait du fait que Max lui avait interdit de me revoir. Il se demandait si j'allais l'éviter à partir de maintenant.

-C'est chou quand même.

-Je lui ai dit que non et que Max avait même avoué lui-même qu'il avait légèrement exagéré.

-Tu crois encore que c'est de la simple amitié.

-Qu'est-ce que ça pourrait être sinon ?

Elle me regarde en levant les sourcils, je sais très bien de quoi elle parle. Je refuse de me dire que ça pourrait être plus, je ne suis pas prête à me dire que ça pourrait être plus.

-Sacha, il pourrait...

-Non, moi je ne pourrais pas.

-Pourquoi ?

-C'est trop tôt. Je ne suis pas prête.

-Je comprends. Tu fais attention alors, parce que lui ne le sait pas.

-Je ne crois pas qu'il veuille plus que mon amitié Lottie.

-Mouais, on est divisé là-dessus.

Je la regarde avec un air blasé et elle rigole avant de me prendre dans ses bras.

-Tu vas voir, quand tu seras prête, l'expérience est fabuleuse. Il n'y a rien de mieux que d'être profondément aimé par une personne. Je le sais mieux que personne.

-Toi et Charles êtes un couple quasiment idyllique. Ça ne compte pas. Vous êtes-vous même déjà engueuler ?

-Bien sûr que oui. Beaucoup au début de notre relation, au fil du temps, on est devenue très fusionnelle et les disputes sont devenues presque seulement pour des conneries.

Je souris et nous continuons notre petite soirée tranquillement avant de nous endormir devant un film romantique à souhait.

Le lendemain

-On les réveille comment ?

-La piscine ?

-Si l'un de vous ose nous jeter dans la piscine, je l'étripe.

Je souris à l'entente de la menace de mon amie et ouvre les yeux pour voir les deux pilotes pencher au-dessus de nous.

-Salut les belles au bois dormant. On ne vous a pas réveillé j'espère ?

-Tu sais très bien que oui. Il est quelle heure ?

-13 h. On vient seulement de rentrer.

Charles lève l'une de mes mèches et la tire en souriant.

-Dis donc, tu as une tête affreuse.

-Ce n'est pas poli de dire ça.

Il se tourne vers sa petite amie sans lâcher ma mèche.

-Tu n'es pas mieux ma chérie.

Elle lui fait un doigt et il lui répond avant de me lâcher pour aller l'embrasser. Max prend sa place et replace mes cheveux délicatement.

-Alors, vous avez pu parler de tout ce que vous vouliez ?

-Oui, et vous, vous avez passé une bonne soirée ?

-Bien sûr, il est revenu en un seul morceau n'est-ce pas ?

-Arrête de te prendre pour un gros méchant, tu es doux comme un agneau.

Il lève les yeux au ciel et se relève avant de se diriger vers la cuisine.

-Je vais faire le déjeuner. Si quelqu'un veut autre chose que des œufs brouillés un peu brûlés, qu'il se le fasse lui-même.

Nous rions et Charlotte décide de l'accompagner pour ne pas qu'il brûle la maison en entier. Charles s'assoit à mes côtés et je m'appuie la tête sur son épaule.

-Alors, vous avez parlé de Lando ?

-Oui.

-Tu sais chat, ce n'est pas grave si tu veux le considérer comme un simple ami. Il faut seulement que tu acceptes le futur que cela donnera.

-Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Si tu ne veux de lui qu'un ami, il ne sera que ton ami. Tu pourrais laisser passer ta chance, Lando est un mec génial.

-Je sais Charles, j'ai seulement l'impression que tout le monde s'attend à ce que je veuille être avec lui. Je ne suis pas prête, je ne peux pas me laisser aller à ce point.

-Tu pourras un jour, j'en suis convaincu. Lando pourrait très bien être celui qui te permet d'avancer. Il est patient, drôle et d'une certaine naïveté qui le rend parfait pour toi. Tout le monde ne s'attend pas à ce que tu sois amoureuse de lui chat. Tout le monde pense que vous seriez parfait ensemble et tout le monde sait que Lando a un intérêt pour toi. Tu ne veux pas le voir seulement parce que tu n'es pas prête, lorsque tu le seras, tu le verras.

Il me serre contre lui et je pleure silencieusement contre lui en comprenant que j'étais définitivement plus brisé que je ne le croyais. Je me sentais anormale et exclue du monde.

-Tu crois que je pourrai un jour être normale ?

-Tu es normal chat. Je te jure que tu l'es. 

Maybe This TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant