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DIX ANS PLUS TÔT ;

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DIX ANS PLUS TÔT ;

Déjà plus d'une heure qu'Aïden tourne sans cesse dans son lit, à la recherche du sommeil, en vain.
Contrarié, il ouvre les paupières et ses iris se posent sur le plafond qu'il fixe sans grand intérêt en respirant bruyamment, gêné par la chaleur et la fatigue, puis il reste immobile un moment en essayant de faire abstraction.

Les minutes défilent presque à la même allure que les secondes et comprenant que malgré tous ses efforts il n'arrivera pas à dormir, il se redresse et pose ses pieds sur le parquet en restant assis sur le matelas, puis il baisse la tête et ferme les yeux avant de se lever, de se rendre dans la salle de bain afin de se rincer le visage pour ensuite sortir de la maison, sans un bruit.

Le léger vent qui s'est levé en début de soirée lui tient compagnie et le soulage un peu, puisque ce dernier caresse sa peau brûlante, créant un contraste agréable pour le brun qui marche en cherchant son briquet qu'il trouve au fond de sa poche quelques secondes plus tard et dont il se sert pour allumer une cigarette.

Au fil de ses pas, son pouls se régule et ses musclent se relâchent, mais cela ne dure que le temps du trajet qui se fait sur le goudron, puisque dès que ses baskets s'enfoncent dans le sable, Aïden déglutie lentement et devient attentif aux moindres détails jusqu'à ce que sa respiration se coupe et que ses lèvres s'étirent de manière incontrôlée en reconnaissant la silhouette féminine qui se dessine devant lui, qu'il approche car il continue d'avancer, en silence.

Victoria est présente et elle, a déjà ôté ses chaussures, laissant ses pieds être en contact avec l'eau qui fait des vas et vient incessants sur sa peau.
Ses yeux sont rivés droit devant elle et quand elle entend une présence mettre fin au silence, elle sourit en comprenant directement de qui il s'agit.

Comme la première fois qu'ils se sont vu ici, l'odeur de cigarette se diffuse et parvient jusqu'aux narines de la brune qui rit légèrement en se retournant.
Les deux, sans même s'être concertés, penchent leurs têtes sur le côté et se regardent de haut en bas, le sourire aux lèvres.
Aïden a beau ne pas apprécier le fait de rien contrôler concernant ses émotions et son état d'esprit depuis quelques temps, peut-être seulement depuis qu'il a fait face au visage de la jeune femme qui se trouve devant lui, mais il ne peut nier que ce qui se passe là, maintenant, lui procure une sensation de plénitude.

C'est étrange mais Victoria lui donne l'impression d'être dans un film, le laissant perplexe quant à ce qu'il se passe, mais comme à chaque fois, la présence de la brune lui fait oublier tout ça, surtout quand la voix de cette dernière s'élève :

- Bah alors ? Faut qu'ce soit moi qui vienne vers toi ?

La brune finit sa phrase en riant légèrement alors qu'Aïden fronce les sourcils en essayant de décrypter ses mots, ne pouvant pas savoir que l'état d'esprit dans lequel il est, est le même que Victoria qui elle aussi, a l'impression que le temps s'est arrêté depuis que le métis l'a déposé chez elle, après l'entraînement.

𝖼𝖾 𝗊𝗎𝗂 𝗇𝗈𝗎𝗌 𝗅𝗂𝖾 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant